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La culture sous toutes ses formes
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23 mai 2008

L'Empire du soleil (Empire of the sun)

Empire_of_the_sun1De: Steven Spielberg

Avec: Christian Bale, John Malkovich, Miranda Richardson, Nigel Havers, Joe Pantoliano, Leslie Philips, Masatô Ibu, Emily Richard, Rupert Frazer, Peter Gale, Ben Stiller,...

Pays: Etats-Unis

Année: 1987

Synopsis

En 1941, la concession internationale de Shangaï semble ignorer tout de l'occupation japonaise du reste du pays. James Graham, jeune fils d'un industriel britannique, y vit une existence protégée et pleine d'aventures imaginaires. Mais l'attaque de Pearl Harbor marque la fin de cet état de grâce, et James se retrouve séparé de sa famille. Condamné au statut d'errant, il se retrouve finalement emprisonné dans un camp d'internement où il doit apprendre à survivre...

Avis

S'il y a bien une chose qui se remarque aisément dans la carrière de Spielberg, c'est l'enfance, thème particulièrement récurrent chez lui et qui se retrouve dans presque tous ses films. Et puis Spielberg, il aime bien tourner des films sur la Seconde Guerre Mondiale (pour rappel: Always, 1941, La liste de Schindler, Il faut sauver le soldat Ryan). L'empire du soleil mêle donc ces deux genres.
Ici, via les yeux innocents de James Graham, on aborde un côté méconnu de cette même Seconde Guerre. L'invasion de la Chine par les Japonais demeure un fait important et on oublie plus rapidement les milliers de victimes de la guerre à l'Est, préférant de loin nous souvenir de batailles comme Bastogne ou du Jour J plutôt que de Guadalcanal ou de Iwo Jima. Soit, on s'éloigne quelque peu du sujet.
James va vite perdre son innocence dans ce monde de brute. On peut vite deviné que le jeune héros va se retrouver désemparé par cette guerre. Il ne comprend pas. Il tente de se rendre aux troupes nippones qui l'ignore. Ses parents ont disparu, emmenés par un phénomène de foule, on ne sait où. De cette perte de l'innocence, le jeune gosse va vite passer à une volonté de se battre. Il ne veut clairement pas abandonner et va même trouver une sorte de père de substitution à ses yeux: un américain va lui venir en aide bien que ce dernier se sert beaucoup plus du gosse qu'autre chose.
On constate aussi que Spielberg a été assez malin pour ne pas faire un film manichéen. Les Japonais n'apparaissent pas vraiment comme des sales brutes (il y a bien ce capitaine du camp d'internement, mais il ne faut pas oublier ce jeune pilote japonais qui deviendra l'espace d'un moment, l'ami de James). D'ailleurs, on retiendra probablement une très belle scène où James salue des pilotes nippons qui lui rendent le salut. Il est important de rappeler que ce jeune enfant est un passionné d'aviation et d'avions de combat plus particulièrement. Spielberg n'oublie pas non plus de montrer les kamikazes et leurs fameux avions Zéros, chargés à ras d'essence et prêts à s'écraser contre les navires de guerre ennemis. Avec tout cela, on en oublie de parler des Américains. Finalement, ceux-ci ont plutôt le mauvais rôle. Le personnage joué par John Malkovich apparaît comme un opportuniste et finalement pour un traître qui ne tient pas les promesses qu'il a fait à l'enfant. 
Malkovich (choisi directement, là ou pour les autres ce fut plus long) est d'ailleurs le pion essentiel de ce film et qui interprète parfaitement son personnage, avec une sobriété qu'on lui connait. Le problème vient plus du côté de Bale (il a été choisi parmi plus de 400 enfants). On peut peut-être chicaner sur le fait que c'est son premier grand rôle mais tout de même, il y a un côté assez agaçant dans son personnage qui plombe pas mal le film. A titre personnel, je crois n'avoir jamais eu envie de taper autant un gosse que lui quand il se met à hurler ou à vouloir se rendre. C'est vraiment énervant et ça nuit, honnêtement, à la qualité de l'oeuvre. Enfin, on notera pour l'anecdote l'apparition de Ben Stiller.
Si ce fut le premier film américain à être tourné en Chine populaire, l'oeuvre de Spielberg (Lean avait d'abord été pressenti mais il a refusé de tourner L'empire du soleil) n'est probablement pas la plus célèbre de sa filmographie. Malgré quelques gros défauts, on obtient au final un film assez bon, intéressant et contenant quelques scènes très réussies.

Note: 3.5/5

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Commentaires
Y
oui, musique envoûtante et voix magnifique pour la chanson que James chante. Un chef d'oeuvre que j'ai revu au moins revu 4 fois !!! Ah ce sacré Spielberg ...
B
Tout à fait d'accord avec toi, honte à moi de ne pas avoir souligné la musique de Williams qui est très réussie.
C
Comment, pas un mot sur la musique de ce film ?<br /> Sans doute parce que j'avais un fils du même âge quand j'ai vu ce film pour la première fois, mais il m'avait complètement transportée. Et la musique y était pour une bonne part. D'ailleurs j'ai le CD à la maison. Mon morceau préféré, dont je ne me souviens pas du titre par coeur, a intégré une compilation faite à partir de tous mes morceaux "coups de coeur". On entend une voix de jeune garçon magnifique ! et bref, cette musique accompagne parfaitement de très belles images de ce film.
H
Je ne me souviens plus l'avoir vu... Mais bon, Spielberg j'adore donc j'essaierai de mettre la main dessus. ;-)<br /> <br /> Puis thème de l'enfance of course ! Spielberg est un grand enfant et ça se sent ! Hook illustre bien ça et j'aime beaucoup à titre perso. <br /> <br /> PS : tu te fais un cycle du cinéaste en vue des votes ou quoi ? :-)
D
Bonjour Benoît, comme eeguab, j'aime beaucoup ce film de Spielberg que peu de gens connaissent. Je l'ai vu à sa sortie et j'avais remarqué le jeune Christian Bale qui fait la carrière que l'on sait. C'est un film qui mérité d'être (re)découvert.
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