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La culture sous toutes ses formes
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1 juin 2009

Signes de vie (Lebenszeichen)

signes_de_vieDe: Werner Herzog

Avec: Peter Brogle, Wolfgang Reichmann, Athina Zacharopoulou, Wolfgang von Ungern-Sternberg, Wolfgang Stumpf,...

Pays: Allemagne de l'Ouest

Année: 1967

Synopsis

Chargé de surveiller un dépôt de munitions, Stroszek, un jeune soldat allemand sombre peu à peu dans la folie, et devient un danger pour son entourage...

Avis

Evidemment, tout le monde connaît la haute estime que j'ai pour Werner Herzog et ses oeuvres. Fitzcarraldo et Aguirre, la colère de Dieu font figure d'immanquables. Il est logique que nous nous intéressions donc à ses débuts. Premier long-métrage après s'être fait la main sur quelques courts, Herzog nous pond Signes de vie, une oeuvre qui indique très clairement la voie qui sera suivie par le cinéaste allemand tout au long de sa carrière.
Produit par sa propre boîte de production, le metteur en scène s'entoure d'une équipe greco-allemande. Le déroulé de son histoire se passe d'ailleurs dans un petit village grec, bien paisible, au bord de la mer. Pour ce faire, on se doit de saluer la formidable musique qui est signée Stavros Xarhakos. Une composition lente, douce et quelque peu mélancolique, en parfaite conjonction avec les thèmes centraux de l'oeuvre.
Nous le savons aussi, le cinéaste a toujours aimé des personnages au tempéramment différent. Des hommes totalement en marge de la société dans laquelle ils vivent. Le terme société n'est pas à prendre dans un sens global. On peut très bien le réduire à la notion de groupe. Les thèmes récurrents sont déjà présents: enfermement, isolement, folie,...
Le cas de Stroszek est un peu différent. Des blessures physiques, au coeur des combats de la Seconde Guerre Mondiale l'ont profondément affecté moralement. L'homme épouse une grecque, et se retrouve affecté avec deux autres soldats à la surveillance d'un dépôt de munitions. La vie est tranquille. Beaucoup trop même. Le jeune homme va alors se renfermer sur lui-même, se poser des questions existentielles. Il devient alors un danger pour les autres car il rentre de plus en plus dans la folie. Le point d'orgue étant évidemment quand il chasse les personnes logeant dans le fort avec lui pour s'enfermer et menacer la ville. S'amusant à faire éclater des deux d'artifice la nuit, les habitants et autres soldats ne craignent qu'il mette sa principale menace à exécution à savoir faire sauter le dépôt.
Rêvant d'atteindre les étoiles avec ses feux d'artifice, Stroszek sera finalement arrêté par ses anciens camarades. Les rêves de gloire tournent courts et le dernier plan, à bord d'un camion, montre un paysage qui s'éloigne. Il semble que l'on emmène l'homme vers un asile. Le rêve est définitivement clos.
Herzog signe un film correct, très bien servi par ses comédiens. Peter Brogle n'atteint nullement le talent de Klaus Kinski mais il demeure très crédible. Il est entouré parfaitement par des seconds rôles de bon niveau. Il manque encore au jeune cinéaste de l'audace mais aussi de l'expérience et par conséquent de la maturité pour signer un fim parfait. Il manque un souffle épique que l'on retrouvera dans ses chef-d'oeuvres. Pourtant, à la mise en scène, tout est déjà millimètré. Le noir et blanc est d'ailleurs superbe et permet de nous montrer des paysages magnifiés par cette utilisation.

Note: 3.5/5

 

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Commentaires
N
Un Herzog qu'il est bien en effet. ;)
D
Bonsoir Benoît, merci pour ce billet qui parle d'un film dont je n'avais jamais entendu parler. Il faudrait que je le trouve dans une dvdthèque. Bonne soirée.
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