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La culture sous toutes ses formes
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7 juillet 2011

Le meilleur des mondes

Le meilleur des mondesDe: Aldous Huxley

Synopsis

Bienvenue au Centre d'Incubation et de Conditionnement de Londres-Central. A gauche, les couveuses où l'homme moderne, artificiellement fécondé, attend de rejoindre une société parfaite. A droite: la salle de conditionnement où chaque enfant subit les stimuli qui plus tard feront son bonheur. Tel foetus sera Alpha - l'élite - tel autre Epsilon - caste inférieure. Miracle technologique: ici commence un monde parfait, biologiquement programmé pour la stabilité éternelle... La visite est à peine terminée que déjà certains ricanent. Se pourrait-il qu'avant l'avènement de l'Etat mondial, l'être humain ait été issu d'un père et d'une mère? Incroyable, dégoûtant... mais vrai. Dans une réserve du Nouveau-Mexique, un homme Sauvage a échappé au programme. Bientôt, il devra choisir: intégrer cette nouvelle condition humaine ou persister dans sa démence...

Avis

Premier roman que je lis de Aldous Huxley, qui m'intéressait pour son histoire avant tout. Je ne m'étais pas du tout renseigné sur le personnage ou sur le roman auparavant. Finalement, j'ai bien fait de me laisser tenter car il s'agit d'un livre assez renommée d'une part, mais qui s'avère être un excellent roman d'anticipation.
L'histoire raconte essentiellement l'histoire d'un homme dans une société totalement aseptisée, où les maladies n'existent plus, où les fécondations ne se font plus naturellement, où les bébés sont orientés mentalement d'une certaine manière à coup de propagande dès les berceau. Les inégalités n'existent pas et où le bonheur est total. Sauf que lui ne s'y sent pas toujours à son aise. Il va alors rencontrer un homme d'une société totalement différente que la sienne, au mode de vie semblable à ce que nous connaissons aujourd'hui mêlé à celui de nos ancêtres. C'est le choc des cultures. S'affronte dès lors deux mondes distincts et deux théories de vie à travers le personnage du Sauvage et celui de la société où vit l'homme qui ramène le Sauvage parmi son monde.
La première partie du roman se montre incroyablement descriptive, mais démontre aussi l'incroyable imagination de l'écrivain. Mais le plus important c'est qu'on y croit. Ce qui prouve que dans ce qu'il raconte, il y a une incroyable part de réalisme. Et on peut parfois se demander si sur certains points, on ne risque pas d'arriver un jour à ce qu'il raconte (je ne peux m'empêcher de penser à 1984 de Orwell sur certains points). Mais en dépit du conditionnement, c'est aussi l'occasion donc de montrer que certaines personnes ne se sentent pas du tout à l'aise dans cette société et rêvent de trouver une nouvelle forme de vie et surtout de liberté. C'est aussi dans cette partie qu'on retrouve les légers défauts de l'oeuvre qui se situe dans des longueurs dues à une lourdeur dans le style et dans le propos. A force de détailler et de vouloir expliquer au mieux, Huxley en raconte de trop de sorte qu'on n'a pas toujours l'impression d'avancer dans le récit.
La seconde partie du roman confronte les deux sociétés différentes et offre essentiellement une fin qui est incroyablement ouverte (probablement l'une des plus belles que j'ai pu lire à ce niveau). Le rythme est également bien plus rapide et plus soutenu. Le romancier comparer ces deux sociétés en pesant une forme de pour et de contre ou chaque personnage défend du mieux qu'il peut sa façon de vivre. On comprend que si les progrès technologiques de la société aseptisée sont incroyables, c'est au prix de certains sacrifices telle qu'une liberté de penser.
Bref, j'ai eu énormément de plaisir à lire ce bouquin et je ne peux que vous le recommander.

Note: 4/5

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Commentaires
T
Un chef d'oeuvre, toujours actuel malheureusement.
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