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La culture sous toutes ses formes
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9 octobre 2011

Bronson

BronsonDe: Nicolas Winding Refn

Avec: Tom Hardy, Matt King, James Lance, Kelly Adams, Amanda Burton, Joe Tucker, Hugh Ross, Jonathan Phillips, Helen Grayson, Dean Spicksley, June Bladon, Matt Legg, Katy Barker,...

Pays: Grande-Bretagne

Année: 2009

Synopsis

A 19 ans, Michael Peterson est condamné à 7 ans de prison pour vol à main armée. Il a braqué un bureau de poste avec un fusil à canon scié qu'il a lui-même bricolé. En prison, sa violence répétée contre gardiens et codétenus va en faire le prisonnier le plus dangereux et le plus médiatique d'Angleterre. Lors d'une de ses rares périodes de liberté, il a adopté Bronson comme nom de guerre. A ce jour, il a passé 34 années en prison, dont 30 en isolement...

Avis

Après avoir vu Valhalla Rising qui était pour moi la plus belle claque que je suis prise l'an passé, il fallait évidemment que j'explore le cinéma de Refn. Pas facile facile à dégoter en Belgique, j'ai quand même su me procurer Bronson lors de vacances en France (oui je sais vous vous en foutez). Et tout juste avant la sortie de Drive, ça tombait forcément bien de s'intéresser à ce film.
Biopic du plus célèbre prisonnier d'Angleterre et oeuvre présentée comme étant le "Orange mécanique" du 21ème siècle, Bronson a le don d'intriguer.
En réalité, il s'agit plus d'un faux biopic puisque Refn s'intéresse essentiellement à la violence de notre société. Et comme c'est un cinéaste tout plein de talent, on s'attend forcément à du lourd. Et il a le chic de le confirmer.
Il n'y pas de doutes, la comparaison entre les deux films est loin d'être flatteuse. Il y clairement du Kubrick chez ce petit Refn. D'ailleurs, l'aspect spectacle théâtral, avec une volonté d'un personnage rempli d'humour noir et de second degré n'est pas sans rappeler ce qu'on voyait dans l'oeuvre de Kubrick. Le tout apportant énormément de distanciation par rapport à la violence visuelle.
Refn s'attarde sur la violence d'un personnage, violent uniquement parce qu'il aime ça, parce que c'est un moyen pour lui de se faire connaître. Face à cela, la violence de la répression de la société carcérale où les punitions se font plus violentes et plus dures aussi bien physiquement que psychologiquement au fur et à mesure que Bronson va plus loin dans son comportement violent. Pas de doute la comparaison avec Kubrick est juste. Les deux hommes sont fascinés par la violence, mais ne l'approuvent pas forcément.
Mais comme je le disais plus haut, il y a toujours de la distanciation grâce au pesonnage, plein de second degré, mais aussi grâce à la mise en scène de Refn, assez particulière. Entre bagarres filmées de manière clipesque ou sous fond de musique classique, inutile de dire que cela offre un joli contraste.
Bronson, c'est aussi un personnage en quête de célébrité et qui veut arriver à tout pour être reconnu. De cette manière, l'écho à notre société moderne est aussi présent. Car Bronson n'a rien non plus du grand méchant sans foi ni loi. A l'école, c'était un élève correct et n'était pas forcément un mauvais bougre. Ses parents l'ont éduqué. C'est juste quelqu'un qui a toujours aimé la violence. Peut-être manque-t-il un peu de profondeur sur le profil psychologique de Bronson, mais toutefois, l'oeuvre de Refn pose des questions intéressantes sur la violence de la société.
En tout cas, le vrai Bronson doit être ravi, au fond de sa cellule, s'il sait qu'un film porte son nom. Car s'il a réellement toujours voulu la célébrité, il l'a désormais acquise hors Angeleterre grâce à l'oeuvre de Refn.

Note: 4/5

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Commentaires
W
Il y a clairement du Kubrick chez Refn mais il y a surtoutt du Refn chez Refn ^^
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