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La culture sous toutes ses formes
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6 décembre 2011

Kokoro

KokoroDe: Kon Ichikawa

Avec: Masayuki Mori, Michiyo Aratama, Tatsuya Mihashi, Shôji Yasui, Tanie Kitabayashi, Akiko Tamura, Mutsuhiko Tsurumaru, Tsutomu Shimomoto, Masami Shimojô, Akira Hisamatsu,...

Pays: Japon

Année: 1955

Synopsis

En se rendant sur la tombe d'un ami, Nobuchi, un professeur retraité, retrouve un étudiant admiratif avec lequel il se lie d'amitié malgré la différence d'âge. Compréhensive en apparence, son épouse Shizu est jalouse du temps passé par Nobuchi seul ou avec son élève...

Avis

Un éditeur a eu la charmante idée de sortir un coffret contenant trois films du cinéaste japonais Kon Ichikawa. Outre La harpe de Birmanie, oeuvre la plus connue de ce metteur en scène, on retrouve dans ce coffret Seul sur l'océan Pacifique et Kokoro
Il s'agit d'un mélodrame pur et dur, dépeignant l'histoire d'un homme solitaire, renfermé et ne parlant plus à sa femme. Cet homme est un professeur très apprécié par un élève au point qu'une amitié va naître entre les deux hommes. Et c'est à cet étudiant que le professeur va commencer à se confier sur son passé.
Etant donné que c'est un mélodrame, c'est forcément pas trop la joie. Ichikawa joue donc dans le noir pur et dur. Heureusement, l'oeuvre possède des qualités (car je suis en effet pas fan de ce genre). Tout d'abord, d'un point de vue formel, il y a d'incroyables plans et un superbe noir et blanc. La réalisation dans l'ensemble est de très bonne facture, jouant essentiellement sur des symboles, appuyant souvent des petiets phrases lâchées par les protagonistres ou des événements passés ou qui vont se produire.
C'est une oeuvre jouant perpétuellement sur les non-dits. Il y a un fort penchant homosexuel de la part de Nobuchi, le professeur, pour les deux amis qu'il possède. Il y a notamment cette séquence dans l'eau avec le jeune étudiant et bien sûr le moment où il prend la main à son ami lorsqu'il était lui-même un étudiant avant d'être professeur. Cependant, Nobuchi épousera la femme dont l'ami en question était amoureux.
Toutefois, l'oeuvre manque parfois de justesse, tant au niveau de l'homosexualité latente que la relation entre Nobuchi et sa femme. Parfois on se demande ce que veut faire signifier exactement le réalisateur alors que dans d'autres moments, il y réussit parfaitement bien avec les symboles.
C'est un drame très correct donc, qui ne fera pas pleurer les chaumières et ne jouant heureusement jamais dans le patho. Cependant ceux qui ne sont pas fans du genre peuvent passer sans problèmes car il s'agit justement d'une oeuvre simplement correcte, possédant des points intéressants, mais pas non plus parfaite.

Note: 3.5/5

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