Darkman

De: Sam Raimi

Avec: Liam Neeson, Frances McDormand, Colin Friels, Larry Drake, Nelson Mashita, Jessie Lawrence Ferguson, Ted Raimi, William Lustig, Bruce Campbell, William Dear, Sean Daniel, John Landis, Jenny Agutter, Dan Hicks,...

Pays: Etats-Unis

Année: 1990

Synopsis

Peyton Westlake, brillant gênéticien, vient de réaliser la synthèse des cellules de la peau. Sa femme, avocate, a pour client un constructeur immobilier, Louis Strack Jr, dont un document confidentiel vient de lui révèler les agissements douteux. Elle cache le document dans le laboratoire de son mari. Louis Strack Jr envoie des tueurs pour récupérer son bien. Le professeur est laissé pour mort mais il survit a ses horribles blessures. Defiguré, il réussit à se recomposer un visage, mais qui ne tient qu'une heure, afin d'assouvir sa vengeance.

Avis

Réalisé entre deux Evil Dead, Darkman est la première incursion de Sam Raimi dans le monde des comics et des super-héros. Un budget assez cheap, mais des qualités pour ce film.
Disons-le tout de suite, on ne passe pas par quatre chemins. Le format court du film permet qu'on aille dans le vif du sujet. Passée une chouette introduction, on découvre les deux personnages principaux, assez impressionnants d'ailleurs. Oser mettre Liam Neeson en héros principal qui se transformera en Darkman et Frances McDormand en jeune première sexy, fallait oser. Le résultat tient remarquablement bien la route. La séquence d'attaque du laboratoire se termine par un plan remarquable sur la jeune femme qui montre la femme regardant le laboratoire en feu. Le décor se transforme alors en cimetière, sans que la demoiselle (Julie) ne fasse un seul geste. Certainement une des plus belles transitions que j'ai vue au cinéma.
Par après, le film se montre un peu décevant par endroit. Tout d'abord, je regrette que le travail psychologique sur les personnages n'ait été plus poussé. En effet, si on suit bien le fait que Peyton, à travers sa défiguration, entre de plus en plus dans l'ombre pour assouvir sa vengeance. Il est évident qu'à ce niveau, il y a une légère double-lecture entre le fait qu'il soit obligé d'évoluer dans l'ombre pour se cacher en plus de sa volonté de se venger. On peut aussi ajouter que les cellules qui servent à fabriquer les visages ne durent qu'une heure trente à la lumière du jour alors qu'elles tenaient plus de temps dans l'obscurité. Mais à ce point, on entre vite dans quelque chose de léger. L'oeuvre manque aussi d'un méchant plus charismatique et travaillé. Il est un peu trop caricatural que pour convaincre entièrement.
Au niveau de la réalisation, outre le plan que j'ai évoqué, on notera quelques belles séquences d'action, avec des effets spéciaux qui tiennent encore la route, même si certains ont vraiment mal vieillis. Je n'aime pas non plus les passages où l'on voit l'intérieur du corps du laborantin avec l'énervement qui monte, je trouve ça trop kitsch bien qu'on ressente l'univers comic de la sorte. La séquence de la fête foraine est par contre bien réussie.
Au final, Darkman est un film de super-héros sympathique, qui détend bien, mais qui aurait mérité une demi-heure de plus pour en faire un film de haute volée.

Note: 3.5/5