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La culture sous toutes ses formes
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31 juillet 2013

India

India

De: Roberto Rossellini

Avec: /

Pays: France, Italie

Année: 1959

Synopsis

En 1957, Roberto Rossellini prend l'avion pour Bombay. Depuis qu'il a croisé, fasciné, le regard de Gandhi à Rome en 1931, et qu'il a entendu Jean Renoir  raconter les bienfaits spirituels du tournage du "Fleuve" au Bengale, le cinéaste rêve de filmer ce "pays éléphant qui s'agenouille dans le limon de la vie et de la mort". Explorateur de l'intime et de l'universel, Rossellini traverse le pays pendant six mois, du golfe du Bengale à la mer d'Oman, pour nous faire découvrir, avec l'amour profond et la générosité qui lui sont propres, l'Inde comme personne ne l'a fait avant lui.

Avis

Rosselini avait entendu parler des bienfaits de l'Inde sur Jean Renoir lors de son tournage du film Le fleuve. Le cinéaste italien entreprend alors un long voyage, de plusieurs mois, où il filme plusieurs villes de ce pays ainsi que sa jungle.

Le résultat n'est pas vraiment à la hauteur des attentes. Premièrement, il y a une volonté de scénariser chacune des tranches de vie que le cinéaste se met à filmer. Entre le cornac qui tombe amoureux d'une femme, fille d'un marionnettiste, l'histoire de cet homme qui quitte le chantier d'un énorme barrage avec sa famille, le vieillard qui médite tous les jours en pleine jungle et enfin, celle du singe qui laisse son maitre mort et erre en rue avant d'être recueilli, Rossellini tente d'aller plus loin que la simple vision des choses. Mais beaucoup d'éléments sonnent faux.

Ce n'est pas nécessairement dans la manière dont le cinéaste filme les choses, qui me semblent-elles, sont faites sur le vif. C'est par contre dans la manière de scénariser les éléments et le montage qu'on comprend que le cinéaste apporte avant tout sa vision de l'Inde. En fait, il souhaite réaliser de ce documentaire une fable qui va plus loin, créer un véritable hymne à ce pays, à ces hommes ou à l'Inde. Mais en voulant créer ces petits récits, le cinéaste perd tout simplement en authenticité.

Ces récits ne sont pas forcément inintéressants. La vision de la vie de cornac est assez bien retranscrite. Et puis, c'est incroyable ce que l'on peut faire avec des éléphants. Celle de l'homme qui quitte le barrage permet de s'interroger sur l'empreinte laissée par l'homme sur cette nature. Et l'histoire du vieillard qui médite en pleine nature et qui estime que la terre est assez grande pour que les hommes et les animaux cohabitent n'est pas mal du tout, dans le message laissé par Rossellini.

Par contre, la voix off est parfois totalement inutile, répétitive et très énervante à répéter de dix manières différentes une action. On peut regretter aussi un regard trop occidental sur ce pays. Bien que Rossellini soit très respectueux, certaines parties du texte dites par la voix off me semble très condescendante. Car oui, en Inde, les hommes dorment, travaillent et rêvent aussi...

Par contre, on peut découvrir de superbes images de la ville sainte qu'est Bénares ou de la nature indienne. On peut juste regretter que pour un cinéaste du néoréalisme, la réalité de la vie quotidienne ne lui ait pas suffit.

Note: 2.5/5

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