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La culture sous toutes ses formes
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2 avril 2014

Nostalgie de la lumière (Nostalgia De La Luz)

Nostalgia de La Luz

De: Patricio Guzman

Avec: Patricio Guzman

Pays: Allemagne, Chili, Espagne, France http://www.rollerenligne.com/fr/images/drapeau_chili.gif  

Année: 2010

Synopsis

Au Chili, à trois mille mètres d'altitude, les astronomes venus du monde entier se rassemblent dans le désert d'Atacama pour observer les étoiles. Car la transparence du ciel est telle qu'elle permet de regarder jusqu'aux confins de l'univers. C'est aussi un lieu où la sécheresse du sol conserve intacts les restes humains : ceux des momies, des explorateurs et des mineurs. Mais aussi, les ossements des prisonniers politiques de la dictature. Tandis que les astronomes scrutent les galaxies les plus éloignées en quête d'une probable vie extraterrestre, au pied des observatoires, des femmes remuent les pierres, à la recherche de leurs parents disparu …

Avis

Patricio Guzman s'est fait connaître en consacrant sa carrière à réaliser des documentaires sur le Chili et plus particulièrement sur la dictature sous Pinochet ou sur Salvador Allende. Nostalgie de la lumière est une oeuvre assez originale mettant en parallèle l'astronomie et la dictature de Pinochet.

De prime abord on se demande quand même où le cinéaste nous emmène. Des plans sur des télescopes, quelques photos d'étoiles et une interview d'un astronome qui nous explique quelques points déjà entendus sur l'espace et la notion de relativité du temps. Le début est assez poussif. D'autant que le cinéaste enchaine ensuite sur une interview d'un archéologue. On est sur le désert d'Atacama, l'un des plus arides au monde, et bon nombre de traces du passé existent.

Puis le fil rouge se distingue enfin clairement. L'oeuvre est un film sur le passé et la mémoire. Les astronomes étudient constamment le passé. Les archéologues aussi. Mais au Chili, parler de la dictature de Pinochet est un tabou, un passé que l'on préfère oublier, ne pas évoquer. Et c'est là une incompréhension pour le cinéaste. D'autant qu'il y a ces femmes qui fouillent constamment le désert à la recherche des corps de maris, frères, parents plus éloignés, etc. Et ces femmes sont justement mal vues dans cette société chilienne, où il règne une grande incompréhension vis-à-vis d'elles.

Guzman se montre assez modeste dans le sujet, ne se met jamais en avant et laisse souvent la parole à ses interlocuteurs. Le film n'est pas construit comme un documentaire traditionnel, il y a une véritable mise en scène et le cinéaste laisse souvent la place au silence, évoquant souvent cette comparaison entre l'espace et la terre. Ce fil rouge du passé qui est très souvent maintenu.

Il ne tombe également jamais dans une émotion facile ou dans du manichéisme. Son oeuvre est avant tout un témoignage sur le Chili d'aujourd'hui et d'hier. Dommage donc ces vingt à trente minutes extrêmement poussives au début.

Note: 3.5/5

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