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16 mars 2015

La Harpe de Birmanie (Biruma no Tategoto)

La harpe de Birmanie

De: Kon Ichikawa

Avec: Rentarô Mikuni, Shôji Yasui, Jun Hamamura, Taketoshi Naito, Shunji Kasego, Kô Nishimura, Keishichi Nakahara, Toshiaki Ito, Hiroshi Tsuchikata, Tomio Aoki, Nobuteru Hanamura, Sanpei Mine, Takashi Koshiba, Tomoko Tonai, Tokuhei Myahara, Yoshiaki Kato,...

Pays: Japon

Année: 1956

Synopsis

Un régiment de l'Armée Impériale japonaise est en déroute au milieu de la jungle birmane quelques jours après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Parmi les soldats se trouve Mizushima, un joueur de harpe qui ravive le moral des hommes et sert d'éclaireur grâce à son instrument. Lors d'une halte dans un village, le régiment est cerné par les troupes britanniques. Afin d'éviter un massacre, le capitaine Inoue ordonne à ses hommes de chanter pour signifier leur pacifisme. Les soldats japonais peuvent ainsi se rendre sans violence. Mizushima se voit alors chargé de convaincre un groupe de résistants, réfugiés dans la montagne, de se livrer aux Anglais. L'opération est un échec et le joueur de harpe est laissé pour mort. Plusieurs jours plus tard, alors que ses compagnons s'inquiètent du sort de Mizushima, ils croisent un moine birman qui lui ressemble étrangement...

Avis

La Harpe de Birmanie est sans nul doute l'oeuvre le plus connue du public de Kon Ichikawa. Véritable plaidoyer pour la paix et oeuvre majeure de l'après-guerre au Japon, le film peut compter sur un casting intéressant et une mise en scène digne de ce nom.

Paradoxalement, un peu comme Les contes de la lune vague après la pluie, je suis resté relativement insensible à la force du propos de Ichikawa. J'entends par là que, si le film est parvenu à me toucher sur certains points, je suis loin d'être totalement charmé et de vouloir hurler au chef-d'oeuvre.

J'aime beaucoup le côté particulier de ce film dans la manière qu'il a de décrire la guerre et de ramener tous les belligérants à des niveaux d'homme, hors de la barbarie, du conflit et des actes ignobles qu'une guerre peut amener à faire.

Il y a un côté profondément humaniste dans l'oeuvre de Ichikawa, mettant tout de même son film hors de la réalité sur certains points. Il en vient quand même à dénoncer la bêtise de la guerre, la reconstruction des hommes, la propagande, la mort inutile, le choix de ce que l'on veut être,l a façon dont on peut passer le cap après avoir vu tant d'atrocités.

Le choix de la musique est particulièrement judicieux parce qu'elle a le don ici de réunir tous les hommes. La façon dont les troupes encerclent la maison dans laquelle se trouve la troupe japonaise laisse présager le pire. C'est pourtant en chanson que l'on va éviter un carnage et des morts, à travers une musique connue dans le monde entier.

Mais comme je l'ai dit, je reste parfois un peu insensible à l'oeuvre de Ichikawa. Parce qu'il a justement mis hors de la réalité certains aspects horribles de la guerre, de la mort et de la barbarie humaine. C'est un peu rempli de trop bons sentiments. L'homme dans son mauvais côté n'a pas sa place dans le film. Il n'existe tout simplement pas. D'une certains façon, on peut presque faire un parallèle entre cette oeuvre et La vie est belle de Capra. Mais au moins, dans le second cité, la méchanceté et l'ignominie humaine existe. Mais ça n'empêche que l'on peut voir les formidables côtés de l'homme.

Je trouve également la façon dont le soldat devient bonze raconté de manière un peu trop longue avec un peu moins de rythme avant de revoir Ichikawa trouver de nouveau son souffle quand il peut permettre aux hommes de chanter et de rappeler leur ami.

La Harpe de Birmanie est une oeuvre aux indéniables qualités. Mais sur le message humaniste, extrêmement positif qu'elle tente de renvoyer, on trouve d'autres films qui parviennent à s'élever à un niveau plus élevé encore.

Note: 3.5/5

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