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La culture sous toutes ses formes
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6 septembre 2015

Les Promesses de l'ombre (Eastern Promises)

Les_Promesses_de_l_ombre

De: David Cronenberg

Avec: Viggo Mortensen, Naomi Watts, Vincent Cassel, Armin Mueller-Stahl, Jerzi Skolimowski, Sinéad Cusack, Donald Sumpter, Sarah-Jeanne Labrosse, Raza Jaffrey, Peter Rnic, Olegar Fedoro, Tereza Srbova, Michael Sarne, Gergo Danka, Alice Henley, Elisa Lasowski, Cristina Catalina, Mina E. Mina,...

Pays: Canada, Etats-Unis, Grande-Bretagne   

Année: 2007

Synopsis

Bouleversée par la mort d'une jeune fille qu'elle aidait à accoucher, Anna tente de retrouver la famille du nouveau-né en s'aidant du journal intime de la disparue, écrit en russe. En remontant la piste de l'ouvrage qu'elle tente de faire décrypter, la sage-femme rencontre Semyon. Elle ignore que ce paisible propriétaire du luxueux restaurant Trans-Siberian est en fait un redoutable chef de gang et que le document qu'elle possède va lui attirer de sérieux problèmes... Pour Nikolai, chauffeur et homme de main de la toute-puissante famille criminelle de l'Est, c'est le début d'une remise en cause. Entre Semyon et son fils Kirill, prêts à tout pour récupérer le journal, et l'innocente Anna, sa loyauté va être mise à rude épreuve. Autour d'un document qui se révèle de plus en plus explosif, plusieurs vies sont en jeu, dont la sienne, alors que se déchaînent les meurtres et les trahisons dans la famille comme dans la ville...

Avis

David Cronenberg est un cinéaste capable du meilleur comme du pire. Et il faut reconnaître que Les Promesses de l'ombre se classe dans cette première catégorie. C'est véritablement une excellente surprise d'autant que le bonhomme décide de réitérer la collaboration avec Viggo Mortensen comme acteur principal.

Véritable plongée dans la mafia russe à Londres, l'oeuvre dégage un sentiment de maîtrise de bout en bout. Tout est contrôlé, bien calculé et certaines scènes sont franchement réussies. On pense notamment à celle dans les bains où on a droit à Mortensen se battant à poil contre deux Tchétchènes.

Bien sûr, c'est par son histoire que le cinéaste surprend. S'il est vrai qu'il ne change pas ses habitudes d'une violence frontale, parfois un peu trop crue (les deux gorges découpées), cette plongée dans la mafia russe et, de manière plus générale, de l'est est très intéressante car allant droit au but. Pas de personnages inutiles, pas de petites frappes, juste des petits clans (certes ça manque quand même d'homme de seconde main, mais qu'importe). C'est évidemment par le rôle de Mortensen qu'on est surpris notamment par le retournement de situation dans l'histoire à un moment concernant son personnage. A travers le journal intime de la jeune fille ukrainienne décédée, on découvre l'envers du décor d'un milieu où la pitié n'existe pas, celle de ses femmes emmenées dans l'Ouest européen, qu'elles voient comme un eldorado mais qui sera surtout leur cauchemar.

Quelques précisions encore au niveau du casting puisque Mortensen est charismatique à souhait (ça reste quand même le seul à avoir mené sa barque plus que correctement après Le Seigneur des Anneaux, preuve qu'on pouvait vivre après cette trilogie et faire des choses correctes), Naomi Watts est toujours aussi élégante et enfin le rôle de parrain tenu par Armin Mueller-Stahl est parfait. Cet homme à double facette est véritablement surprenant. Seul Vincent Cassel déçoit, jouant ce qu'il fait de mieux, à savoir des personnages excentriques, mais faisant tâche au milieu de ces acteurs, d'autant qu'il me donne l'impression d'en faire trop.

A noter, pour conclure, qu'il existe un wallpaper du film expliquant tous les différentes tatouages que l'on voit dans le film et qui sont de véritables cartes de visite pour les mafieux russes.

Note: 4/5

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