Brazil
Avec: Jonathan Pryce, Robert De Niro, Kim Greist, Katherine Helmond, Ian Richardson, Michael Palin, Bob Hoskins et Ian Holm
Pays: Etats-Unis, Grande-Bretagne
Année: 1984
Synopsis
Dans un monde sous haute surveillance, Sam, employé fidèle mais peu ambitieux du ministère de l'Information, se réfugie dans ses rêves, seule parade autorisée car invérifiable.
Critique
Etrange, absurde, bizarre, génial, envoûtant, voilà les premiers mots qui me viennent à l'esprit lorsque le générique de fin du film de Terry Gilliam défile devant moi...
En effet, le film de cet ancien membre des Monthy Python est une réussite totale mais c'est aussi un film étrange dont le monde serait sous un contrôle total de l'état et des ses institutions, où les moindres faits et gestes sont surveillés et le seul moyen d'échapper à ce monde totalitaire (on pourrait même l'appeler une dicature) est le rêve.
L'absurde domine également ce film et une image me revient plus particulièrement que les autres à ce propos c'est lors de la fusillade dans le bâtiment du ministère de l'Information, les nettoyeurs continuent à passer l'aspirateur alors que les terroristes et les policiers s'entretuent.
Ensuite l'interprétation des personnages est énorme, gigantesque que ce soit celle de Sam Lowry par Jonathan Pryce ou le plombier interprété par Robert De Niro, fantastique une fois de plus. D'ailleurs rien que pour sa courte apparition le film vaut le détour. Comme celles de Bob Hoskins ou Ian Holm d'ailleurs.
Enfin, la chute finale est une demi-surprise (ceux qui n'ont pas vu le film devrait s'arrêter de lire ici et de se procurer le film pour pouvoir le constater ) puisque la façon dont Terry Gilliam "tient" son film, sait exactement ce qu'il veut et dont la façon le film s'achève nous fait comprendre que la demi-heure précédant cette fin est totalement différente de ce que l'on pouvait penser. Je dis demi car les rêves de Sam sont colorés, poétiques et beaux, ce que le monde dans lequel il vit n'est pas et enfin que tout semble être une happy end dans ce monde qui est loin d'être heureux. Mais cette fin est tout simplement géniale aussi triste soit-elle.
PS: deux scènes de Brazil m'ont fait penser à des scènes d'autres films. Tout d'abord, la scène où les policiers descendent les escaliers en rang et en tirant m'a fait penser au film Le cuirassé Potemkine et la scène avec le camion et la maison mobile dans la prairie m'a fait penser à la série La petite maison dans la prairie et d'ailleurs je me suis attendu à voir le générique de fin à ce moment là.
Un chef d'oeuvre, je n'ai pas d'autres mots pour qualifier.
Note: 5/5