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La culture sous toutes ses formes
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1 août 2005

Brazil

sans_titre3De: Terry Gilliam

Avec: Jonathan Pryce, Robert De Niro, Kim Greist, Katherine Helmond, Ian Richardson, Michael Palin, Bob Hoskins et Ian Holm

Pays: Etats-Unis, Grande-Bretagne

Année: 1984

Synopsis

Dans un monde sous haute surveillance, Sam, employé fidèle mais peu ambitieux du ministère de l'Information, se réfugie dans ses rêves, seule parade autorisée car invérifiable.

Critique

Etrange, absurde, bizarre, génial, envoûtant, voilà les premiers mots qui me viennent à l'esprit lorsque le générique de fin du film de Terry Gilliam défile devant moi...

En effet, le film de cet ancien membre des Monthy Python est une réussite totale mais c'est aussi un film étrange dont le monde serait sous un contrôle total de l'état et des ses institutions, où les moindres faits et gestes sont surveillés et le seul moyen d'échapper à ce monde totalitaire (on pourrait même l'appeler une dicature) est le rêve.

L'absurde domine également ce film et une image me revient plus particulièrement que les autres à ce propos c'est lors de la fusillade dans le bâtiment du ministère de l'Information, les nettoyeurs continuent à passer l'aspirateur alors que les terroristes et les policiers s'entretuent.

Ensuite l'interprétation des personnages est énorme, gigantesque que ce soit celle de Sam Lowry par Jonathan Pryce ou le plombier interprété par Robert De Niro, fantastique une fois de plus. D'ailleurs rien que pour sa courte apparition le film vaut le détour. Comme celles de Bob Hoskins ou Ian Holm d'ailleurs.

Enfin, la chute finale est une demi-surprise (ceux qui n'ont pas vu le film devrait s'arrêter de lire ici et de se procurer le film pour pouvoir le constater ) puisque la façon dont Terry Gilliam "tient" son film, sait exactement ce qu'il veut et dont la façon le film s'achève nous fait comprendre que la demi-heure précédant cette fin est totalement différente de ce que l'on pouvait penser. Je dis demi car les rêves de Sam sont colorés, poétiques et beaux, ce que le monde dans lequel il vit n'est pas et enfin que tout semble être une happy end dans ce monde qui est loin d'être heureux. Mais cette fin est tout simplement géniale aussi triste soit-elle.

PS: deux scènes de Brazil m'ont fait penser à des scènes d'autres films. Tout d'abord, la scène où les policiers descendent les escaliers en rang et en tirant m'a fait penser au film Le cuirassé Potemkine et la scène avec le camion et la maison mobile dans la prairie m'a fait penser à la série La petite maison dans la prairie et d'ailleurs je me suis attendu à voir le générique de fin à ce moment là.

Un chef d'oeuvre, je n'ai pas d'autres mots pour qualifier.

Note: 5/5

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Commentaires
S
Hahahaha je l'ai lue La métamorphose Chris now!!! ^^<br /> Donc je vois très très bien ce que tu me disais ;-))<br /> Et j'approuve totalement!!! ^^<br /> <br /> Gilliam... j'adoooooooooooooore!!!!!<br /> J'adorais son humour au sein des Monty Pythons.. je l'adore toujours autant même quand il est plus "sombre"... ;-)<br /> Et là, en plus, y'a Bobby :-p
B
Merci qui de t'avoir fait découvrir ce film? Merci qui d'avoir procuré American Beauty? Merci Bibi ^^<br /> <br /> Bon, vu que tu m'as filé Sleepy Hollow et Le village, disons que c'est match nul pour le moment ;) ciao ciao psykopat
C
Après 1984, voici un autre film très proche de cet univers oppressant Kafkaien. Souvent, les deux films sont comparés, mais à mon sens, celui de Terry Gilliam est beaucoup plus riche, plus fou, plus osé avec plus de symboliques également. « Brazil » est un des rares films à approcher l’univers de Kafka aussi bien. A cet égard, voir également « Eraserhead » de David Lynch. Il semblerait donc que les adaptations cinématographiques d’un des plus grands auteurs de la littérature soient très périlleuses. Tout le génie d’Orson Welles dans son « Procès » n’aura d’ailleurs pas réussi à me convaincre. « Brazil », un chef-d’œuvre de l’onirisme où le rêve prend des allures d’arme contre l’extrême noirceur pessimiste, le rêve pour continuer à penser dans un monde où la pensée est devenue interdite. Ici, presque comme une réponse d’espoir au désespoir du monde d’Orwell… le rêve plus fort que la réalité… comme cette chanson, « Brazil », symbole d’exotisme et d’évasion. LE chef-d’œuvre de Terry Gilliam !
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