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La culture sous toutes ses formes
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18 janvier 2009

La maison du diable (The haunting)

The_Haunting_PosterDe: Robert Wise

Avec: Julie Harris, Claire Bloom, Richard Johnson, Russ Tamblyn, Fay Compton, Lois Maxwell, Rosalie Crutchley, Valentine Dyall, Diane Clare,...

Pays: Etats-Unis, Grande-Bretagne

Année: 1963

Synopsis

"Ce fut dès le début une maison diabolique, une bâtisse construite sous une mauvaise étoile." Ce lieu, c'est Hill House, un manoir vieux de 90 ans. La demeure est inhabitée, c'est du moins ce que l'on croit. Mais ne restez pas là, entrez.

Avis

Robert Wise fait partie de ces cinéastes dont je ne connaissais encore que la renommée. Il me fallait donc rattraper ce retard surtout que le monsieur a réalisé quelques oeuvres de renom. Parmi celles-ci, citons Le jour où la Terre s'arrêta (remaké fin de l'année passée justement avec Keanu Reeves dans le rôle principal), West Side Story, La mélodie du bonheur, La cannonière du Yang-Tsé et bien évidemment La maison du diable.
Wise revient au genre avec lequel il avait commencé, c'est-à-dire le cinéma fantastique. Pour La maison du diable, tout est réellement travaillé et soigné. Par exemple, la bande-son joue un rôle extrêmement important dans ce film. Elle permet à Wise de terrifier le spectateur de la sorte. Pour que ses acteurs s'imprègnent bien de l'ambiance, il les faisait tourner avec la musique en arrière-plan.
Une autre caractéristique très importante de cette oeuvre, c'est bel et bien la maison. Elle semble vivante. Elle est vivante à en croire Wise. D'ailleurs, on se demande si les personnes choisies pour vivre dans la maison ou du moins, le scientifique et ses assistants, sont bien venues là par hasard. Si pour le scientifique, c'est certain que non, il semble que le choix d'une des filles ait été voulu par la maison. Elle semble avoir un certain pouvoir sur les personnes. La jeune fille quant à elle possède quelques affinités avec la maison du diable. Cette ambiguité demeure d'ailleurs très importante, elle permet au téléspacteur de se poser constamment la question de savoir qui domine l'autre. Est-ce la maison qui décide de qui va survivre ? Ou est-ce les personnes grâce à leur ingéniosité ?
L'oeuvre possède d'ailleurs une anecdote assez intéressante. Le château qui a servi au tournage du film est entouré d'une légende. Une jeune femme, désespérée de ne pas pouvoir épouser l'homme qu'elle aime, se jeta du haut du balcon, un vendredi. Son fantôme hanterait encore la demeure. Pour cette raison, Robert Wise ne prendra aucune prise les vendredi.
Rapide mot sur les acteurs qui, me semble-t-il, ne sont pas des plus connus pour l'époque. Ou du moins pas tous. Julie Harris a joué dans le film A l'Est d'Eden. Claire Bloom a au contraire comme grand film que celui de Wise. Côté masculin, Richard Johnson a tourné récemment avec Woody Allen pour Scoop. Son plus grand rôle reste également celui dans La maison du diable. Russ Tamblyn a tourné aussi dans West Side Story pour Wise. Bref, ce sont des acteurs qui n'ont pas forcément réalisé une grande carrière mais qui ont tourné dans l'un ou l'autre grand film.
A mes yeux La maison du diable de Wise est un chef-d'oeuvre. Un important film d'horreur qui a marqué toute une génération et qui fait encore des émules actuellement. Si l'oeuvre n'est pas à proprement parlé horrifique, elle est très réussie sur la question psychologique. J'entends par là que La maison du diable ne cesse d'interroger le téléspectateur sur la maison, sur le fait qu'elle est vivante et sur son pouvoir sur les habitants. C'est en cela que le film est incroyable. L'oeuvre connaîtra également deux remake, évidemment moins réussi que celui-ci. Le premier s'appele La maison des damnés et fut tourné en 1973 par John Hugh. Le second est celui de Jan de Bont et est Hantise. Wise remportera deux Oscars plus tard pour l'oeuvre La mélodie du bonheur: celui du meilleur film et celui du meilleur réalisateur.

Note: 5/5

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Commentaires
F
C'est tout pareil pour moi : un de mes 20 films préférés ! <br /> N'oublions pas non plus que Wise n'est pas le dernier des derniers : il avait été à bonne école pour capter les ambiances chargées des demeures ancestrales en montant le Citizen Kane de Welles !
A
Contente de découvrir ce blog, via "Fears for Queers", et cet article sur "La Maison du Diable" (l'un de mes films fantastiques favoris, dont on ne parle que trop peu sur le net!). Je me souviens l'avoir visionné quand je n'avais qu'une dizaine d'années, à minuit pile, avec le fantôme du grenier de ma maison d'enfance...<br /> Un chef d'oeuvre est le mot exact. Merci de l'avoir mis à l'honneur ici ;) <br /> Les bons films fantastiques modernes, il faut les chercher. Toutefois, avec "Les Autres", j'ai eu des frissons semblables à ceux associés à "La maison du diable". Le suggestif, les ambiances inquiétantes... c'est une bonne recette pour passer un excellent moment cinéphilique.
B
Je viens tout juste de mettre un lien sur ton article, depuis "FEARS"...<br /> C'est tellement agréable de lire quelque chose de neuf sur un film qu'on adore...
B
Merci pour ces précisions. En effet, je trouve que leurs noms sont tombés dans l'oubli. <br /> Merci pour les Oscars, mea culpa, je pensais vraiment que c'était Pour La maison du diable qu'il avait emporté les statuettes ;-).
B
Ah !... Tu abordes l'un de mes films préférés, là !... Chef-d'œuvre, oui, et je suis très heureuse de te l'entendre dire (ou de te voir l'écrire, en fait...) Quelques précisions :<br /> <br /> 1) Ce film n'a pas obtenu d'Oscar. C'est Tony RICHARDSON qui rafla les mises en 63, avec TOM JONES. Et WISE gagna les deux Oscars que tu évoques, en effet, mais en 65, avec LA MÉLODIE DU BONHEUR. Les films fantastiques, hélas, ne remportaient pas d'Oscars à l'époque, et n'entraient même pas en compétition...<br /> <br /> 2) La distribution n'était pas constituée d'inconnus, loin de là !...Ils sont oubliés aujourd'hui, certes, mais étaient de vraies vedettes à l'époque, et ce fut même difficile pour WISE de rassembler un tel casting.<br /> Claire BLOOM était quand même la danseuse des FEUX DE LA RAMPE (toi qui aimes Chaplin !...), et un grand nom du théâtre et du cinéma anglais.<br /> Julie HARRIS faisait partie de la génération montante, issue de l'Actor's Studio (avant de finir sa carrière dans... "Côte Ouest"...)<br /> Richard JOHNSON était l'un des grands noms du cinéma en Angleterre, et entamait sa carrière américaine. Il venait de tourner LA PROIE DES VAUTOURS de John STURGES, et allait enchaîner en incarnant l'enquêteur Bulldog DRUMMOND dans deux films délirants, qui furent de grands succès publics. Il fut ensuite une vedette du cinéma fantastique en Italie, dans les films de FULCI, DALLAMANO, et Jean PASSE (pardon... j'en passe...)<br /> Russ TAMBLYN, on l'a retrouvé chez LYNCH, dans Twin Peaks (la série).<br /> <br /> Voilà. Désolé d'avoir fait long, Benoît... Mais, que veux-tu, c'est l'un de mes films-cultes, alors...<br /> Amitiés.
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