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La culture sous toutes ses formes
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19 juillet 2009

The King of New-York (King Of New York)

king_yorkDe: Abel Ferrara

Avec: Christopher Walken, David Caruso, Laurence Fishburne, Victor Argo, Wesley Snipes, Steve Buscemi, Janet Julian, Joey Chin, Giancarlo Esposito, Paul Calderon, Theresa Randle, Frank Adonis,...

Pays: Grande-Bretagne, Etats-Unis, Italie    

Année: 1990

Synopsis

Un homme sort de prison. Pas n'importe quel homme. C'est Frank White, le plus grand des seigneurs du crime de New-York. Mais l'impitoyable Frank White nourrit aussi le rêve de construire un hôpital pour les plus démunis. Ce qui n'est pas du goût de tout le monde, y compris de flics prêts à tous les coups bas pour détruire son empire.

Avis

Ahlalalala, les films sur des mafieux, ils se comptent par milliers. Dur dur dès lors de se démarquer, surtout que bon nombre de très grandes œuvres ont déjà été réalisées dans le genre. Pourtant, Abel Ferrara y parvient fort bien et réalise un film qui sort aisément du lot.
Premièrement, Ferrara s'avère être un metteur en scène très minutieux. Il attache énormément aux détails de la vie quotidienne de Frank White. Il s'arrête sur des bouteilles de champagne, de manière très longue, sur le luxe qu'il l'entoure. Ca permet évidemment de s'attacher énormément au personnage, de voir sa vie, et de s'y projeter. Les rêves de puissance et de décadence ont un jour ou l'autre traversé les hommes. Mais c'est aussi un excellent moyen d'observer le personnage lui-même. Que derrière cette vie, il y a une volonté, un projet. On voit l'envie d'un homme de faire quelque chose de bien, comme il dit. C'est une personne en quête de rédemption. Il se fixe donc l'objectif de construire un hôpital pour les laissez pour compte de la ville.
C'est alors que l'on découvre toute la richesse du scénario. Ferrara pose habilement la question suivante: est-ce que l'argent gagné de manière malhonnête peut-il être utilisé à bon escient? Est-ce seulement les gens de bonne volonté qui peuvent faire le bien autour d'eux. Pourquoi un baron de la drogue ne pourrait-il pas lui aussi aider les autres, en dépit des crimes qu'il commet pour les aider. Ferrara inscrit un peu son personnage comme étant un Robin des Bois des temps modernes. Hypothèse appuyée par le fait que ce qui représente l'ordre et la justice cherche à empêcher notre héros d'accomplir ses actes. La police se lance alors aux trousses de Frank White et tous les moyens sont bons pour l'arrêter. Les policiers se transforment alors en véritables criminels prêts à tout. Les frontières entre le bien et le mal deviennent de plus en plus floues et c'est une remise en question sur cette notion qui est faite. L'oeuvre ne souffre d'ailleurs que d'une narration que je juge parfois brouillonne. Mais c'est une autre histoire. La fin est particulièrement émouvante dans le sens où elle est empreinte de pessimisme.
Côté des acteurs, il faut aussi avouer que Christopher Walken est absolument immense. J'ai adoré, c'est un peu paradoxal, le moment où il se met à danser. Ca m'a rappeler qu'il avait été pris dans un clip absolument génial du groupe Fatboy Slim. Pour le reste, même les seconds couteaux, ce sont des poids lourds avec des personnes comme Caruso, Buscemi, Fishburne et même Snipes que j'ai trouvé très correct.
Je n'avais jamais rien vu de Ferrara mais c'est une très belle découverte.

Note: 4/5

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