Mad Max Au-delà du dôme du Tonnerre (Mad Max Beyond Thunderdome)
De: George Miller, George Ogilvie
Avec: Mel Gibson, Tina Turner, Frank Thring, Angry Anderson, Bruce Spence, Tushka Bergen, Robert Grubb, Edwin Hodgeman, Bob Hornery, Andrew Ho,...
Pays: Australie, Etats-Unis
Année: 1985
Synopsis
Max, de retour, s'est fait dépouiller de son maigre bien. Suivant le voleur, il arrive à la ville du Troc, où règne Entity. Celle-ci l'engage pour qu'il la débarrasse de Master et Blaster, rois du Monde souterrain. N'ayant voulu tuer Blaster, Max est abandonné en plein désert, d'où il ressurgit à la tête d'une troupe d'enfants pour faire exploser la Ville du Troc.
Avis
Alors qu'un quatrième opus semble être opération et où Mel Gibson aurait accepté de reprendre son rôle de Max, un troisième volet avait été fait en 1985. Soyons franc, c'est très en-dessous du niveau des deux premiers et celui-ci est même évitable.
Le problème est que l'oeuvre est en totale rupture par rapport aux précédents. Certes, le côté apocalyptique est toujours très présent, surtout dans la première demi-heure. Il est toujours difficile de survivre et n'importe qui peut se transformer en ennemi. En fait, j'étais même agréablement surpris car le film possède des échos négatifs. Les scènes dans la ville sont vraiment pas mal et le Monde souterrain est assez réussi. Master et Blaster sont par exemples des personnages assez charismatiques.
Mais la réputation de l'oeuvre revient vite, très vite. Après les trois premiers quart d'heure, changement de décor totalement radical et l'impression soudaine de se retrouver dans une forme de Peter Pan en plus niais encore. Max arrive dans une sorte de paradis perdu où les gosses et les quelques jeunes adultes voient en lui une forme de Messie qui va les sortir de leur trou. Sauf que c'est quand même en énorme contradiction avec la violence et l'ambiance très négative qui règnent dans les films. Fini le monde adulte et cruel, place au monde de l'enfance et à l'innocence (au mauvais sens du terme) de celle-ci.
Le retour à une humanité primaire est donc toujours présent mais ça ne fonctionne pas. L'impression d'avoir une grosse moitié de film qui est totalement évitable et qu'on a fait la partie avec les gosses pour dire d'avoir un long-métrage. Parfois, on a l'impression de voir le même humour que celui qu'il y a dans Indiana Jones. Quand Max revient dans le Monde souterrain, on le voit poursuivre un ennemi. La caméra s'arrête et les deux personnages sortent de l'écran. Quelques secondes plus tard, et c'est cousu de fil blanc, on voit Mel Gibson revenir en courant et cette fois poursuivi par plusieurs ennemis. Disons que ce n'est pas ce qu'on attend d'un produit comme Mad Max et que les scénaristes se trompent totalement de public. Bon, faut pas déconner, avouons que ça reste regardable et que la traditionnelle scène de poursuite est encore bien foutue. C'est d'ailleurs cette dernière et les trente premières minutes du film qui sauvent celui-ci d'un vrai naufrage.
Note: 2/5