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La culture sous toutes ses formes
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1 avril 2011

Soy Cuba

Soy_CubaDe: Mikhail Kalatozov

Avec: Luz Maria Collazo, José Gallardo, Raul Garcia, Sergio Corrieri, Salvador Wood, Jean Bouise, Alberto Morgan, Celia Rodriguez, Fausto Mirabal, Roberto Garcia York, Barbara Dominguez,...

Pays: Cuba http://www.spirit-of-metal.com/mes%20images/drapeau/Cuba.jpg

Année: 1964

Synopsis

A travers quatre histoires, Soy Cuba décrit la lente évolution de Cuba, du régime de Batista jusqu'à la révolution de Fidel Castro. Quatre récits qui renforcent l'idéal communiste face à la mainmise du capitalisme. Tout au long de ces épisodes, Cuba se libère de ses dépendances politiques pour affirmer son identité, singulière et autonome, avec ses contradictions et ses espérances.

Avis

Kalatozov s'était remarquablement distingué avec Quand passent les cigognes, chef-d'oeuvre du cinéma soviétique. Soy Cuba s'inscrit quant à lui parfaitement dans la logique de son temps, à savoir un film purement propagandiste, montrant différentes facettes de Cuba. Cependant, à défaut de le démonter totalement sur le fond, il possède aussi d'incroyables qualités sur le plan technique.
D'un point de vue du scénario, l'oeuvre demeure évidemment beaucoup trop manichéenne que pour convaincre réellement. Soy Cuba (ou Je suis Cuba en français) raconte donc l'histoire de l'île (ah tiens, je l'ai dit plus haut) depuis sa découverte par Christophe Colomb jusqu'à la révolution qui va chasser Batista du pouvoir. Et il s'agit évidemment de la révolution communiste. A partir de là, tout ce qui touche au capitalisme ou qui ne va pas dans le sens de l'idéologie marxiste sont présentés comme des mauvaises choses et inutile de dire que les hommes penchant à droite sont également montrés comme des monstres ou des diables qu'il faut combattre.
C'est vraiment dommage que ce soit si marqué idéologiquement car l'oeuvre possède aussi d'incroyables qualités pour montrer d'autres choses. Etant divisé en cinq chapitres bien distincts, on s'intéresse parfois simplement à de simples êtres humains comme la condition d'un vieux cultivateur de cannes à sucre (probablement le chapitre le plus réussi du film) ou d'une jeune prostituée, s'inscrivant beaucoup plus dans une logique générale et non propagandiste (même si le message reste là, il se ressent moins). Sur le fond, je n'ai évidemment pas adhéré du tout à ce manichéisme très présent.
C'est d'autant plus dommage que sur la forme, j'ai rarement vu un film aussi réussi. Kalatozov fait désormais pour moi partie des cinq meilleurs cinéastes que j'ai vu en terme de maniement de la caméra. Ses plans sont toujours très particuliers, avec une caméra qui est constamment penchée et donc proposant une utilisation de la technique qui est remarquable. La photographie du film est également superbe et rien que pour cette forme, l'oeuvre vaut le détour.
Mais il est malheureusement évident que ça ne fait pas l'ensemble d'un film non plus.

Note: 2/5

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