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La culture sous toutes ses formes
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8 août 2013

Pusher

Pusher

De: Nicolas Winding Refn

Avec: Kim Bodnia, Zlatko Buric, Mads Mikkelsen, Laura Drasbaek, Slavko Labovic, Peter Andersson, Vanja Bajicic, Lisbeth Rasmussen, Levino Jensen, Nicolas Winding Refn,...

Pays: Danemark http://www.protour.fr/images/drapeau_danemark.gif

Année: 1996

Synopsis

A Copenhague, Frank vend de l'héroïne et fréquente le milieu de la petite criminalité. Sa dette envers le trafiquant serbe Milo l'incite à tenter un gros coup. Mais la police fait irruption pendant la transaction, et au cours de la poursuite qui s'ensuit, Frank perd à la fois la marchandise et l'argent. De rage, Frank expédie à l'hôpital son acolyte Tonny. Mais Milo commence à s'impatienter et se fait menaçant.

Avis

Au moment où j'écris ces quelques lignes, se profile à l'horizon Only God Forgives. L'occasion pour plonger toujours plus loin dans la filmographie de Nicolas Winding Refn avec son premier film, Pusher.

L'occasion aussi de découvrir pour la toute première fois à l'écran Mads Mikkelsen, LA gueule du cinéma danois. C'est surtout une plongée âpre et brute dans la violence, dans le monde de la petite délinquance de Copenhague.

Pas de chichis, pas de fioritures, on est dans l'antithèse de ce que peut être un Scarface dans la manière de faire. Refn filme souvent caméra à l'épaule sa petite frappe. Pas de coups de feux à torts et à travers, pas de baron de la drogue entouré de femmes et encore moins des kalashnikovs. En réalité, nous avons affaire à un petit business, mais certainement pas à des grosses frappes, hormis peut-être le serbe Milo, qui s'érige plus en petit parrain.

La vision de ce petit monde est réaliste, proche parfois d'un docu-fiction. De ce que Refn développera par la suite de la carrière dans ses thèmes, on peut déjà y retrouver une forme de fascination pour la violence. Pourtant, rien n'est montré à l'écran, le cinéaste agit déjà avec une grande distanciation.

Aussi une volonté de la part du cinéaste de suivre des personnages atypiques, des antihéros pour lesquels le spectateur y trouvera une forme d'affection. Un peu de poésie aussi, surtout dans le final, où la chute de Frank ne semble jamais s'arrêter, connaitre de fin, justement. Notre homme ne connait même pas la gloire à un moment. C'est un raté et il le restera. Le cinéaste dépeint une catégorie de la population, des dealers, des paumés, des drogués dont Refn se demande s'ils peuvent découvrir un échappatoire à leur vie.

Il manque évidemment encore à Refn de la profondeur et de l'universalité, tant dans les thèmes traités que dans ses personnages. Pourtant, les différentes personnes possèdent déjà énormément de personnalité. Le premier opus de cette trilogie se concentre sur Frank, joué par Kim Bodnia. On a pourtant hâte qu'il s'intéresse à Tonny (Mads Mikkelsen). Ce sera le cas avec le second opus, près de dix ans plus tard.

Note: 3.5/5

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Commentaires
D
Bonsoir Benoît, j'avais beaucoup apprécié la trilogie "Pusher" qui est sortie l'été 2006 en France à Paris. http://dasola.canalblog.com/archives/2007/06/20/5358153.html Bonne soirée.
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