Midnight Cowboy

De: John Schlesinger

Avec: Dustin Hoffman, Jon Voight, Sylvia Miles, John McGiver, Brenda Vaccaro, Barnard Hughes, Ruth White, Jennifer Salt, Paul Benjamin, Gilman Rankin, Paul Morrissey, Bob Balaban, George Eppersen, Taylor Mead, Richard Clarke, Ultra Violet, Georgann Johnson, Arthur Anderson,...

Pays: Etats-Unis

Année: 1969

Synopsis

Joe Buck, blond et beau gosse, quitte sa petite bourgade du Texas pour monter à New York, où il espère se faire entretenir par des femmes riches. Mais la dureté de la ville lui fait rapidement perdre ses illusions. Seul, sans un sou, il fait la connaissance de Ratso Rizzo, un petit Italien chétif, boiteux et tuberculeux. Parce que ce dernier a l'air encore plus seul que lui, Joe accepte de partager son appartement miteux. À l'opposé l'un de l'autre, ils partagent pourtant la même misère dans les bas-fonds new-yorkais, s'accrochant au même rêve : partir vivre sous le soleil de Floride...

Avis

Il faudra quand même qu'on m'explique pourquoi le titre de Midnight Cowboy a été transformé en Macadam Cowboy en français puisque cela ne change pratiquement rien mais qu'importe. Je ne sais pas comment je vais m'expliquer correctement sur ce film, car il possède avant tout une excellente réputation et est carrément considéré par beaucoup comme un véritable chef-d'oeuvre.

Oui, tous les éléments sont réunis dans Midnight Cowboy pour que ce soit le grand film tant attendu: une réalisation soignée, un duo d'acteurs extraordinaire, un scénario intelligent, bref, il y avait tout pour que je rejoigne la foule de personnes qui portent ce film dans leur coeur.

Mais je ne sais pas, quelque chose m'ennuie dans ce film. Est-ce l'extrême naïveté du personnage de Voight qui en fait pour moi un homme par moment agaçant ? Est-ce peut-être ce qu'il advient du sort de Rico, qu'on voit venir à des kilomètres ? En tout cas, j'estime que ce film n'est pas parfait et n'est pas le chef-d'oeuvre escompté sur des points. Pire de tout, de temps en temps, le film m'a ennuyé mais je crois que c'est aussi dû au personnage de Voight.

Par ailleurs, le film reste bon. On peut y voir le contrepoint du rêve américain. On y voit une Amérique des pauvres, évoquée avec justesse à travers une amitié parfois proche de la relation homosexuelle. C'est l'Amérique des Hippies, de la fin des années 60, le Vietnam en toile de fond, la misère, la crasse, la maladie. C'est une Amérique loin de la bourgeoisie, représentée ici de manière inaccessible. C'est l'Amérique psychédélique. C'est aussi l'Amérique qui évoque le déclin du western

On y retrouve un duo très intéressant avec forcément un point largement en plus à mes yeux pour Dustin Hoffman. Oui, Jon Voight est très bon dans son rôle de texan, avec son terrible accent. Mais une fois encore, son personnage m'a plutôt ennuyé.

On notera aussi le nombre de plans ultra travaillés de la part de Schlesinger. Aucun reproche à lui faire au niveau de la réalisation, que du contraire.

J'ai lu aussi que parfois, on n'accroche pas trop à un film pour mieux l'apprécier lors de visions supplémentaires. Peut-être devrais-je lui consacrer une nouvelle chance pour le considérer comme le chef-d'oeuvre. Il reste en attendant un film intéressant à mes yeux, offrant un point de vue totalement différent du rêve américain.

Note: 3.5/5