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La culture sous toutes ses formes
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10 juillet 2005

Le village

village11De: M. Night Shyamalan

Avec: Joaquin Phoenix, Adrien Brody, Bryce Dallas Howard (fille du cinéaste Ron Howard), William Hurt, Sigourney Weaver et Brendan Gleeson

Pays: Etats-Unis

Année: 2003

Synopsis

Une petite communauté isolée vit dans la terrifiante certitude qu'une force maléfique hante les bois entourant le village. Un jeune homme entêté et téméraire est cependant bien décidé à révéler la stupéfiante vérité qui se cache par-delà des limites du hameau.

Critique

Shyamalan nous revient avec un nouveau thriller qui n'en est pas vraiment un. Certes, il y a encore beaucoup de passages qui font monter la tension mais la grande nouveauté , c'est que dans ce film il y a une histoire d'amour, ce que Shyamalan n'avait jamais fait auparavant.

Le jeu des acteurs est très bon, en particulier celui de Bryce Dallas Howard.

Un film à voir mais peut-être pas à revoir car, comme pour Signes, le film de Shyamalan perd de sa saveur dès le deuxième visionnage.

Note: 3.5/5

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Commentaires
D
Salut toi, ;-)<br /> Je suis plus positif que toi sur ce coup-là. The Village est bien mon préféré de Shyamalan. Et le revoir a été pour moi sa consécration ! Il me faudrait des pages pour dire pourquoi, tu t'en doutes, mais ce film-là est tout simplement un petit miracle pour moi.
C
Chez Shyamalan, la première vision est hallucinante, la deuxième est délicieuse ! Tu te rends compte comment, par quels petits détails il t'a mené en bateau, c'est extraordinaire! "Le village" est un excellent cru Shyamalan, peut-être moins bon que "sixième sens" à cause de l'histoire d'amour (bien que parfois délicatement filmée) un peu prétexte au message "l'amour permet de se surpasser!"
M
M. Night Shyamalan a, grâce à 3 réussites consécutives (artistiques et économiques) prouvé sont étonnante maîtrise du fantastique, revisitant ses figures incontournables tout en y apposant son talent de scénariste et de metteur en scène. Dire que l'on attend désormais toujours plus de sa part relève de l'euphémisme. C'est donc confiant que l'on s'apprête à découvrir son nouvel opus : le Village. Une bande annonce très prometteuse, un casting de luxe, un cadre original propice à des peurs ancestrales (un village du 19em siècle et des bois hanté ! chic alors !). Gros flip en vue.<br /> <br /> <br /> La déception est proportionnelle à l'attente : énorme. Et les raisons de cette déception sont multiples. A commencer par un scénario qui semble trop vite torché. Dans Sixième Sens, Incassable ou Signs, le fantastique était un élément primordial qui permettait d'aborder indirectement une analyse humaine et mystique (Sixième Sens traite la place de l'homme dans le monde et de comment il même sa vie, Incassable poussait l'analyse plus loin encore et Signs nous poussait à sonder nos croyances). Des personnages ordinaires dans des situations extraordinaires, facilitant l'attachement du spectateur. Ici, les fameuses créatures passent largement au second plan. La paranoïa est très vite reléguée au placard, les monstres jouent tellement bien à cache-cache qu'ils apparaissent à peine 2 minutes à l'écran... Ce n'est pourtant pas ce qui est de prime abord un problème (Sixième Sens n'avait pas non plus recours à des fantômes en permanence). Ce qui l'est en revanche, c'est le déséquilibre flagrant entre le fantastique et l'analyse des héros. Pour une minute de suspens, on a droit à 5 minutes de romance. Et quand on dit suspens, il convient de relativiser les choses. En effet, Shyamalan semble désormais trop sûr de ses effets et plombe tout seul les quelques séquences propices à faire couler des suées froides dans le dos. Il a en effet épuré sa mise en scène de presque tous les artifices possibles, tendant vers un naturalisme à froid qui empêche les moments de tension de se déployer dans toute leur puissance. En témoigne cette scène de la souche d'arbre où des jeunes gens s'amusent à tourner le dos aux bois en tenant le plus longtemps possible sans avoir peur. Cette scène se voit couper en plein milieu par une autre séquence de dialogue et sa conclusion sera on ne peut plus expéditive, ne cherchant pas à souligner la sensation de présence maléfique par la mise en scène, se reposant juste sur une bande sonore il est vrai efficace. Idem lorsque Ivy entre dans les bois, entouré de deux acolytes qui s'en iront vite sans que l'on ressente la moindre impression d'isolement. On pourra également évoquer les fâcheux plans sur les arbres qui entrecoupent la poursuite finale, parasitant plus la dramaturgie que ne renforçant l'aura de mystère qui entoure les bois.<br /> <br /> <br /> Autre problème découlant des précédentes œuvres de Shyamalan : la certitude de découvrir un twist à la dernière bobine. Sentiment renforcé par la plupart des indices insistants comme la fameuse boîte fermée à clef. De même, le réalisateur nous a habitué à apparaître dans chacun de ses films. Son absence du récit ne laisse planer que peu de doute sur une éventuelle apparition majeur en fin de film. Manoj Night Shyamalan, victime de sa formule miracle ? Sans aucun doute. Mais le plaisir de se faire avoir par l'auteur a toujours était prédominant dans ses films. Or, cette fois-ci, il y a un manque de rigueur évident qui, pour peu que le spectateur soit attentif, laisse dévoiler le fameux double dénouement bien longtemps avant la révélation. Un peu comme Sixième Sens qui se reposait un peu trop sur son twist archi-prévisible. Dans le Village, une réplique insistante, une histoire sordide revenant comme un leitmotiv et un agencement des séquences à vers la fin maladroit ne laisse pas de place au doute. A trop surligner ses indices, le petit génie s'est grillé tout seul et semble livrer malgré lui la parodie officielle de son propre cinéma.<br /> Cela n'enlève en rien la maîtrise formelle du réalisateur qui, s'il joue trop sur les ellipses et l'abstraction de la peur, est encore capable d'emballer des séquences fortes avec un talent unique qui frise l'impertinence. Prenons les scènes où Ivy est face à sa solitude : le son devient plus accentué comme pour combler sa nature d'aveugle, on suit le personnage en plan séquence, comme dans ce passage bouleversant où elle cours à la recherche de son bien aimé, entre dans la maison en étant dans le fond de l'image, floue, devenant nette à l'écran en touchant le corps de Lucius. Ou encore ce plan fixe tétanisant sur la jeune femme qui semble s'adresser au spectateur et échanger ses intentions avec lui. Sans oublier les deux moments vraiment inquiétant du film : ceux où les monstres apparaissent. Dans la première scène, il suffira d'une main tendue, cadrée en gros plan, pour nous inquiéter sur l'apparition des monstres, tapis dans l'ombre. Dans la seconde, un plan séquence sidérant jouant sur nos peurs des créatures en les dévoilant sans fards à l'arrière plan, puis les dissimulant de notre champ de vision en cadrant l'héroïne de dos. Vertigineux.<br /> <br /> <br /> Par conséquent, cette réalisation soignée, qui force le respect par son refus catégorique de l'effet et du montage MTV qui contamine le cinéma moderne, laisse planer une interrogation : le Village est-il vraiment le premier faux pas d'un petit génie à l'ego grandissant ? Se peut-il qu'un auteur jusque là épatant puisse à ce point rater son nouveau bijoux ? Ainsi, si c'est bien sur cette impression dominante que s'achève notre première vision du film, une relecture s'impose pourtant très vite. Et si Shyamalan n'avait jamais cherché à faire un film d'horreur élégant ? <br /> En effet, si l'on tient compte de la place réduite accordée aux créatures des bois (au look surprenant), on s'aperçoit que le Village nous parle avant tout d'une histoire d'amour. La petite maison dans la Prairie les monstres en plus ? Pas loin. Car si l'on peut reprocher au réalisateur d'avoir échoué sur le principe communautaire que revendique son métrage (Sigourney Weaver ou encore Michael Pitt sont honteusement sous-exploités), il livre avant tout une love story sensible et pose l'amour comme ciment indispensable à notre civilisation. C'est l'amour qui nous permet de nous surpasser, de lutter contre nos peurs, c'est l'amour d'un proche qui nous rend sa perte douloureuse. C'est l'amour qui nous pousse parfois au secret et c'est encore l'amour qui nous permet d'avoir la foi en quelqu'un, telle cette main tendue qui n'en finit pas de revenir. Sans l'amour, chacun serait confiné dans sa triste solitude, à l'image de cette chaise qui revient comme un motif récurrent souligner les différents moments forts du récit. On ne pourra pas ne pas évoquer le magnifique score composé par James Newton Howard totalement en phase avec l'esprit du métrage ni la composition délicate de Brice Dallas Howard, véritable révélation du film qui coiffe toutes les autres pointures au poteau.<br /> On peut trouver la démonstration maladroite, mais c'est oublier que derrière ses oripeaux fantastiques, le Village présente un double niveau de lecture. Le premier, c'est bien entendu la métaphore sur l'Amérique post-11/9. Une Amérique renfermée dans ses traditions dépassées et pour qui la peur est le meilleur moyen de conserver son pouvoir d'influence sur le peuple. Une Amérique qui ignore tout du monde extérieur (le village de Covington est totalement coupé de tout) et vante les mérites de son petit paradis sans se rendre compte que le Mal l'a déjà investit. <br /> L'autre versant passionnant du film, c'est bien entendu le regard que Shyamalan ose porter sur son propre cinéma et la mécanique que la peur joue sur chacun de nous. Sans aller plus loin dans l'explication (au risque de déflorer le dénouement aux rares personnes qui ne l'auront pas vu venir), on évoquera cette séquence où Ivy est seule dans les bois. Malgré tout ce que nous venons d'apprendre, chacun ne pourra s'empêcher d'éprouver de la Peur face l'apparition de la créature. Un peu comme si le réalisateur démontait chacun de ses artifices (en ce sens, son épuration stylistique est en phase avec le sujet) en remontant à la source de la Peur (croyance, l'obscurité, doute, ect...)<br /> <br /> <br /> Le vrai film de bois hanté, subjectifs, terrifiant et manipulateur est déjà sorti sous le titre « le projet Blair Witch ». Mais finalement, peu importe. Parce qu'il n'est jamais là où on l'attend, parce qu'il est aussi décousu que surprenant de profondeur, le nouveau film de Night Shyamalan est aussi décevant que surprenant. En tout cas, il mérite une seconde vision pour non pas oublier ses réel défauts (bavard et éparpillé) mais plutôt pour mieux en apprécier ses qualités plus discrète.<br /> <br /> <br /> NOTE : 4/6
S
je ne partage pas ton avis.........dsl, je me suis ennuyée. Je n'ai pas trouvé l'histoire trés captivante. J'ai touvé le debut bien mené, mais trés vite l'histoire tend vers l'absurde.<br /> Claire
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