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La culture sous toutes ses formes
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29 août 2005

THX 1138

thx11381De: Georges Lucas

Avec: Robert Duvall, Donald Pleasance, Pedro Colley, Maggie McComie et Ian Wolfe

Pays: Etats-Unis

Année: 1971

Synopsis

Les hommes vivent désormais sous terre et leur vie est entièrement régie par l'ordinateur. Un homme, THX 1138, va tenter de s'enfuir de ce monde impossible.

Critique

Premier film de Georges Lucas, le grand réalisateur de la saga Star Wars (que je n'ai pas encore eu l'occasion de voir et qu'il faudrait peut-être que j'y pense)! A noter aussi que j'ai regardé la version Director's cut du film.

Film de science-fiction donc pour l'un des maîtres en la matière qui nous propose un futur où la vie de l'homme est informatisée , où chaque faits et gestes sont surveillés, que n'importe quel signe de crime ou d'actions, en dehors de celles dictées par les autorités, sont réprimées directement et dont les maîtres mots de cet société sont productivité, rentabilité et par conséquent consommation et cette vie se déroule sous terre.

Georges Lucas, avec ce film, voit donc l'avenir de l'homme d'une façon peu réjouissante! L'homme est devenu un simple numéro composé de trois initiales et leur crâne est rasé! Ensuite, les repas sont quotidiennement accompagnés par des médicaments pour prévenir, bien entendu les maladies, mais pour rendre les gens plus performants sur leur lieu de travail, également. Les pensées sont contrôlées et la liberté y est quasi inexistante et quiconque ne penserait pas comme les autorités se verraient dès lors arrêtés par des policiers (des robots d'ailleurs) qui assurent qu'aucun mal ne sera fait aux "criminels"! Le pire des crimes d'ailleurs est celui de tomber amoureux et (mal)heureusement pour THX 1138 , ça va être l'un des délits qui lui sera reproché et pour lequel il sera interné.

Ce qui a d'exceptionnel avec le film de Lucas, c'est que ce futur là ressemble de plus en plus à notre présent (avec des différences, bien sûr). En effet, notre société est de plus en plus informatisée, l'ordinateur remplace l'homme dans de nombreux domaines! Nous sommes, chaque jour, attaqué par des messages qui nous disent de consommer tel ou tel produits! Les améliorations technologiques font en sorte que chaque nouveauté est perçue comme quelque chose qu'il faut avoir pour être bien vu dans un monde où le paraître est plus important que l'être! Nos notions de valeurs deviennent de plus en plus matérielles qu'on le veuille ou non... Evidemment, nous avons encore les notions de l'amour, du respect d'autrui, etc, mais qui sait si un jour cela ne disparaîtra pas... Au niveau de notre façon de penser sur certains sujets, l'homme s'informe de plus en plus via l'ordinateur et Internet mais le grand magnat d'Internet n'est autre que Bill Gates. Imaginons maintenant qu'il détienne absolument tout ce qui fait le net, c'est-à-dire les informations, les loisirs,... Il pourra interdire ce qu'il veut, il pourra faire passer les informations qu'il a envie, ce qu'il a envie qu'on sache et ce qu'il ne veut pas,... D'ailleurs, Gates n'a-t-il pas comme habitude d'éliminer ses concurrents en les rachetant! Nous n'aurions plus qu'une seule façon de penser, celle que l'on nous impose, mais ce qui fait avancer les hommes, ce n'est pas d'avoir des points de vue, des opinions différentes sur les différents sujets qui existent dans le monde? Bon là j'avoue, je me suis un peu perdu dans certaines pensées qui sont quelques peu pessimistes mais il faut quand même reconnaître que certains aspects du film de Lucas sont assez proches de ce que nous vivons actuellement.

Le film n'a pas mal vieilli, il est même parmi dans le genre, ceux qui peuvent encore tenir (un peu) tête à ceux d'aujourd'hui mais Lucas avait retravaillé sur son film et j'ai eu l'occasion de voir dans les bonus l'image du film avant le retouchage fait par le réalisateur et je n'aurais peut-être pas été aussi élogieux quand à la qualité de l'image! Ensuite, il y a quand même très peu d'actions, on assiste surtout à ce qui fait le monde de THX 1138, a son moment d'internement et à la fuite en elle-même qui ne ressemble absolument pas à ce que pourrait être celle de l'un des blockbusters que les Etats-Unis ont l'habitude de nous servir actuellement. Cette fuite se fait dans une sorte de calme apparent où THX 1138 se cache surtout avant de s'échapper dans une voiture avec une petite course poursuite avant d'arriver au dénouement final du film!

THX 1138 est interprété par Robert Duvall et j'avoue que j'ai été très agréablement surpris! Quel formidable jeu d'acteurs! Petit clin d'oeil aussi à Maggie McComie, car pour une femme, jouer le rôle d'un personnage au crâne rasé est toujours plus difficile que pour un homme (je ne sais pas pourquoi mais on a toujours tendance perdre nos cheveux plus facilement que les femmes... lol)! Et enfin, à la réalisation, Georges Lucas tient son film comme un maître en la matière...

THX 1138 est un très bon film de science-fiction, réalisé probablement par l'un des meilleurs en la matière. Pour ce qui est du chef d'oeuvre de Lucas, il faudra attendre quelques années plus tard mais ce film vaut le détour!

Note: 3.5/5

PS: je tiens à m'excuser sur la "théorie" Gates mais depuis un mois j'étudie du néerlandais pour un examen de passage et je crois que j'ai été atteint là, lol! Il fallait que je fasse ressortir ma frustration sur quelque chose lol! Bastien pourra vous en assurer, c'est le genre de choses qui m'arrivent très rarement!

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Commentaires
A
Après lecture de ta critique, je ne peux que dire une chose : ... Je retrouve assez dans ce que tu as écrit ce que j'ai pensé en sortant de THX. Je reconnais mon avis dans tes reflexions argumentées sur - justement - le propos de Lucas. Toutefois, ce film restera à jamais pour moi un pitoyable regret et une incroyable frustration. Alors que tout les détails, toutes les petites trouvailles de Lucas en ce qui concerne l'anticipation de notre futur m'ont régalé au plus haut point en grande fan du Farenheit de Bradbury, je ne peux que regretter une narration ô combien désastreuse sur mes neurones. Que de lenteur, et que d'intellectualisation par l'image. J'ai cru par moments devenir totalement claustrophobe et n'avoir qu'une envie, respirer un bon bol d'air frais hors du cinéma. Rarement un film m'avait fait cet effet là, et ce n'est pas un compliment. Regrettable donc, car peut-être trop expérimental. Et pourtant, je te le redis, je suis comme tout sous le charme de la reflexion de Lucas, mais malheureusement pas de son traitement.<br /> <br /> P.S : merci également à toi pour ta visite. ;) Je me perds sur ton blog, il y a tellement d'articles que je voudrai commenter, mais je suis en surchauffe intellectuelle et n'arrive même plus à écrire. ;)<br /> <br /> Quant à Naissance des Pieuvres : contente de ne pas t'avoir convaincu d'aller le voir et de t'en faire un avis :D ... tout le monde s'enflamme sur ce film. Enfin tout le monde.. les critiques, c'est différent. ;)
B
Tes coms m epaterot tjs mero!!!!! A+++++<br /> <br /> Benoît
M
Avant d'être le patron d'une dictature artistique (on peut aimer Star Wars et être réaliste), George Lucas faisait du cinéma (si, si). Pour s'en convaincre, il suffit de voir ou revoir son premier film, THX 1138. Un film très concept se refusant aux dictâtes Hollywoodien de rigueur. Et une vraie vision de cinéaste.<br /> <br /> <br /> Faisant abstraction d'une structure narrative classique, le film préfère jouer la carte de l'atmosphère. Nous sommes en face d'une anticipation du futur basée sur une extrapolation du présent. Dans ce monde futuriste, les individus acceptent leur sort : travailler, acheter, vivre en couple. La religion joue un rôle cruciale, chacun pouvant se retrouver dans un isoloir où l'attend un Christ robotique, image iconique se bornant à défendre les intérêts de la société (« achète, sois heureux »). La référence à la voix monocorde de 2001 est flagrante, THX pouvant être vu comme le descendant de l'héritage du film de Kubrick. Dans ce monde, les émotions peuvent être contrôlé, les humains semblant se satisfaire de leur sort. George Lucas nous rappelle ainsi que l'être humain ne doit jamais accepter la moindre soumission.<br /> <br /> <br /> Le personnage principal en fera les frais. Se sentant de plus en plus hors de cet environnement, il finis par rompre une des lois en s'accouplant avec sa compagne (le sexe est bannis, les besoins sexuels étant assouvis par des machines masturbatoires). Ne parvenant plus non plus à se concentrer sur son travail, il est emmené dans une prison sans murs où sont parqués les « déviants ». Une prison aux murs immaculés, à la blancheur éblouissante, sans horizon. Un splendide symbole d'un monde aseptisé neutre, vide. Une prison contrôlée par des flics-machines, véritable allégorie d'un monde où la justice n'a pas de visage, pas d'émotion, pas de but ni de logique (voir le moment où un robot-flic se heurte à un mur et se borne à rentrer dedans). Une justice déréglée dans un monde déréglé. <br /> <br /> <br /> Le parcours de THX n'est jamais qu'un voyage symbolique, ce qui explique la narration déliée. Ici, la sensation prime sur l'action et l'émotion. On est finalement assez proche de Goddar (haaaaaaaaaaaa !!!!!!!!) mais en plus fascinant et moins péteux. George Lucas film des décors réels de Los Angeles pour mieux symboliser le présent du thème illustré. Le héros est à la recherche de ses émotions, fuis un Big Brothers insatiable. Et George Lucas de forcer le trait de l'anticonformisme par une mise en scène elliptique, des images fortes et une musique en apesanteur. La réflexion des deux premiers actes mène enfin à un dernier acte plus centré sur l'action (l'excellente poursuite en voiture). Le héros doit fuir au sens propre et croisera même des singes mutants pouvant être vu comme une régression de l'homme soumis. Il devra également traverser une marée humaine symbolisant l'anonymat des populations, replis de silhouette blanche au crâne rasé. La quête de THX (les humains de ce futur sont désigné par un code suivis d'un numéro) le mènera jusqu'à une libération du monde sous terrain (allégorie de l'enfer ?) jusqu'à un plan final où un Soleil gigantesque viens évoquer un renouveau, une nouvelle vie.<br /> <br /> <br /> Au passage, THX aura perdu sa compagne (transformée en foetus) mais sa survie psychologique et son individualité ont été gagnées. Un final positif venant éclairé une oeuvre étonnement noire, originale et novatrice. George Lucas s'imposait donc, en 1971, et donc en période marquée par le traumatisme du Vietnam, comme un cinéaste brillant à suivre. Une première oeuvre où les humains se gave de médicaments pour mieux se soumettre à un système qui s'auto suffit et où chacun semble mener une vie vide sans même s'en offusquer. Effrayant. A découvrir absolument.<br /> <br /> <br /> <br /> NOTE : 5/6
C
Moi, je me suis très fort ennuyé, complètement endormi par la lenteur de la narration. j'en baille encore. lol
T
J'peux rien dire parce que je ne l'ai pas vu, mais il a l'air pas mal d'autant plus que j'adore le réalisateur!<br /> <br /> cine-world.skyblog.com
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