Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La culture sous toutes ses formes
Archives
30 octobre 2005

Samaria

samariaDe: Kim Ki-duk

Avec: Lee Uhl, Kwak Ji-min et Seo Min-jung

Pays: Corée du Sud http://www.messentools.com/images/emoticones/banderas/MessenTools.com-Flag-of-South-Korea.png 
 

Année: 2004

Synopsis

Yeo-jin, une adolescente, vit seule avec son père et aide sa meilleure amie Jae-young, qui se prostitue, à gérer sa clientèle. L'objectif des deux jeunes filles: réunir assez d'argent pour s'offrir un voyage en Europe. Mais Jae-young s'attache facilement aux hommes qu'elle rencontre, ce qui déplaît vivement à Yeo-jin. Au final, rien ne se déroulera comme elles l'avaient prévu...

Critique

C'est le second film de Kim Ki-duk que je vois après L'île et une nouvelle fois je n'ai pas été déçu! Le réalisateur aborde cette fois-ci le thème très difficile de la prostitution chez les mineurs et il s'en sort vraiment bien même si le film est à la limite du voyeurisme, le réalisateur parvient à éviter le piège (parfois difficilement).

Une nouvelle fois, Ki-duk est excellent derrière sa caméra, il nous propose des décors de Corée vraiment magnifique, une façon de tourner tout simplement splendide où on a l'impression que chaque élément qui fait partie du décor a son importance dans le récit. Il y a aussi dans le film et ce n'est pas nouveau chez le réalisateur des longues scènes où le silence prime. De ce film, je retiens pourtant quelques scènes fortes, poignantes et par conséquent puissantes... Celle du suicide d'une des deux adolescentes et les scènes de vengeance du père. Le réalistateur, à travers cette vengeance, met en avant le sentiment de culpabilité des clients de la jeune prostituée.

Je retiens l'interprétation du comédien Seo Min-jung qui joue le père d'une façon remarquable et je n'oublie pas non plus les excellentes interprétations des deux jeunes filles. C'est sur ce trio d'acteurs et qui se transforme vite en duo que repose le film. Ils s'en sortent, et heureusement pour celui-ci.

Pas le chef-d'oeuvre de Kim Ki-duk, même s'il s'en sort bien, je trouve que deux scènes auraient pu être évitées car elles jouent trop sur le voyeurisme. Pas d'autres reproches à faire sur ce film que je vous conseille. Un très bon film tout simplement!

Note: 3/5

Publicité
Commentaires
W
Pour conclure cette formidable trilogie de conseils filmographiques et de débat kim kidukien, je ne peux que t'encourager à le visionner (printemps, été...) confortablement installé, en ayant coupé ton téléphone et ta connex internet. Ce moment est à savourer. J'espère que tu apprécieras. En attendant, j'espère que mes arguments t'ont convaincus (je me présente aux élections dis ?) et que ma fiche du film t'a mis l'eau à la bouche. De toute façon, je vais la pofiner vendredi (finito les dossiers!!!).<br /> Et là, Wil, d'un pas plein d'espoir, raguaillardi par ces instants de plaisir cinéphile, quitta la page de Batman, ferma son explorateur internet et se remit d'arrache-cervelle (euh pied!) au travail, afin de se donner bonne conscience.<br /> <br /> To be continued ?
W
Oui, mais les trois films que tu cites sont un genre plutôt "rentre-dedans" si je puis dire ainsi. Je déteste ce terme mais c'est pour le mettre en opposition à l'Arc, Locataires et Printemps, été.. qui sont des films plutôt contemplatifs, de véritables fables métaphoriques. Le premier (tu as lu surement la critique récente que j'en ai fait) est pas mauvais (on sent qu'il s'essoufle aussi), le second est très très bon et le dernier est de cette catégorie des films qui vous font ressortir de la salle avec le coeur gros et les pas légers, le sentiment d'être en vie.
W
... par hasard, je tombe sur ta fiche. <br /> Je te conseille vraiment vivement de renouveler l'expérience KKD, car si tu dois au moins voir "Locataires" et "Printemps, été..." ce sont deux petits bijoux. Ah il ne faut pas s'attendre à un film débordant d'actions, ce sont plutôt deux superbes films d'une beauté incroyable. J'ai d'ailleurs fait deux fiches sur mon blog (tout début du blog), si ça te branche. <br /> Mais sinon, tu as plusieurs remarques pertinentes sur ce film.
C
J'adore Kim Ki Duk et comme la majorité de ces films l n'est pas passé par chez moi. En même temps il sortait le même jour que Un long dimanche de fiançailles Quand la mer monte et Alien vs Predator. Sur qu'il est meilleur que ce dernier mais bon les exploitant ne l'ont pas compris !
M
Je vais mettre un peu ce que j'avais déja dit sur mon blog lors de ma critique. C'est un grnad film, réalisé par un cinéaste prometteur, plein de sens et de subtilité.<br /> Je vais te dévelloper cela avec mon article que j'avais mis au mois de juillet dernier chez moi:<br /> <br /> "Chef d'oeuvre incontestable, d'un cinéaste qui force l'admiration de films en films, "Samaria" est également une oeuvre admirable, remplie de chassés-croisés passionnants, de cruauté extrême, forte et dure à reconnaître.<br /> En fait, toute la qualité du cinéma de Kim Ki-Duk, se trouve dans sa manière abstraite, d'amener à une certaine réflexion sur la vie.<br /> Dans "Printemps, été...." il nous offre un morceau de vie, d'un jeune homme qui apprend à devenir un être humain. Il en prend les côtés difficiles, afin de lui attribuer son rôle d'homme, dans une société dépourvue d'humanité.<br /> A travers un apprentissage de la vie, le cinéaste bouscule les moeurs, en proposant toujours, une certaine cruauté, comme pour rappeller que la vie, elle même, est cruelle.<br /> Dans Samaria, on retrouve ce tour de force, mais ici ce sont deux jeunes adolescentes, qui, absentes d'une vraie vie d'adulte, tente de provoquer leur entrée dans ce monde, plus tôt que prévu.<br /> Ainsi, la prostitution, assimilée à un jeu à l'issue macabre, devient la source d'amusement première, afin de pénétrer dans l'univers adulte.<br /> Le film de Kim Ki-Duk, puissamment poignant, se décompose en fait en trois histoires bien distinctes.<br /> Dans la première partie du film, les deux jeunes femmes sont montrées dans leur quotidien, jusqu'à son dénouement fatal pour l'une d'entre elle. La scène du suicide est atroce, elle fait mal. On se sent mal à l'aise rien qu'en voyant ce qui se prépare.<br /> Dans la seconde partie, Yéo-Jin, désormais seule, tente d'être digne envers l'esprit de sa meilleure amie. Elle décide d'effacer son passé, en couchant avec tous ses clients, comme pour dire, qu'elle ne l'a jamais fait.<br /> Le père de Yeo-Jin, lui, apprend que sa fille est une prostituée, et on le voit alors se venger de chacun des clients de sa fille. <br /> Dans la dernière partie, le film devient une oeuvre intimiste, onirique, dans laquelle, un père et sa fille tentent de se retrouver, ils partent, dans une sorte de road movie, dans la campagne coréenne, pour se receuillir sur la tombe de la femme qui les unis tous les deux, à savoir la femme du père, et la mère de la fille.<br /> Cette dernière partie, très belle, offre un final inattendu, absolument sublime, mais à l'image de toute l'oeuvre, à savoir, cruel et difficile à supporter.<br /> Incroyable mise en scène, tout en silences, en nons-dits, avec une pudeur incroyable et des musiques discrètes, qui accompagnent juste, sans offrir l'ambiance unique de l'oeuvre, qui ne doit sa splendeur que grâce à son génie d'auteur.<br /> Finalement, Samaria est une parabole moderne sur la culpabilité et le salut, mise en scène avec une sobriété impeccable, dans la tradition d'un cinéma plus japonais que coréen..."<br /> <br /> En gros cette parenthèse résume parfaitement ce que je pense de ce cinéaste, qui fait parti, si tu l'as déja vu dans mon top des réalisateurs sur mon sky, des mes cinéastes favoris.<br /> <br /> acte.sky<br /> actee.canal
La culture sous toutes ses formes
Publicité
Derniers commentaires
Publicité