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La culture sous toutes ses formes
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28 décembre 2005

Crazy kung-fu

crazy_fuDe: Stephen Chow

Avec: Stephen Chow, Wah Yuen, Leung Siu Lung, Dong Zhi Hua, Chiu Chi Ling, Xing Yu, Chan Kwok Kwan, Lam Tze Chung, Tin Kai Man, Jia Kang Xi, Fung Hak On, Feng Xiao Gang, Yuen Qiu et Suet Lam

Pays: Chine

Année: 2004

Synopsis

Dans le chaos de la Chine des années 40, un petit voleur Sing, rêve d'intégrer le Gang des Haches, une puissante organisation criminelle qui règne sur la ville. En tentant d'extorquer de l'argent aux habitant d'un quartier surpeuplé, Sing découvre que les paisibles artisans qui y vivent ne sont pas des proies aussi faciles qu'il le croyait... Sa pitoyable tentative ayant attiré l'attention du fameux gang, Sing va se retrouver au coeur d'un affrontement qui le dépasse. Etre un vrai méchant n'est pas à la portée du premier venu!

Critique

Stephen Chow avait déjà une vision déjantée du football avec son excellent premier film Shaolin soccer, il a une vision également folle du Kung-fu, des gangs et probablement du cinéma en général.

Avec son deuxième film, il ne change donc pas ses habitudes en créant une histoire toute simple d'un looser voulant devenir un vrai méchant bref, un scénario pas trop compliqué, pas trop épais mais qu'importe avec Stephen Chow ce n'est pas ça qui compte.  Visuellement parlant, le film cartonne. Les scènes de combat sont vraiment exceptionnelles et déjantées et contrairement à un Tigres et dragons (vous comprenez tout de suite que je supporte pas ce film), le film ne se prend pas au sérieux. On a l'impression de suivre de temps en temps un épisode de Dragon Ball mais avec des personnages réels. Ici, les personnages volent, ont des cris foudroyants, des coups de poings ravageurs, font de la musique de manière spéciale,... Mais le pire c'est que ça nous fait rire car on sait que c'est totalement débile! Sans oublier aussi l'humour noir du film, un peu cynique, comme la scène du début. Et puis ce film, c'est également de nombreuses références à d'autres films pas forcément des chefs-d'oeuvre mais que la plupart des gens connaissent. J'ai ainsi pu répertorier: Spider-man avec la phrase: "Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités", Shining avec le sang qui coule dans le couloir, tous les soldats en noir me font inévitablement penser à Matrix, Stephen Chow montre aussi toute son admiration pour Bruce Lee. Réference aussi à Fred Astaire avec le film (j'espère ne pas me tromper) Le danseur du dessus. Et je suis certain qu'il y a d'autres références!

Malgré quelques petites imperfections, Stephen Chow se débrouille bien derrière la caméra et les scènes de combat sont bien filmées. Devant la caméra aussi, il est bon et je crois qu'il est né pour faire le clown devant une caméra. L'acteur qui m'a vraiment épaté est une actrice et c'est celle qui joue le rôle de la propriétaire. Elle est vraiment formidable et j'ai appris via d'autre blogs qu'elle avait joué dans un James Bond. Surprenant!

Ce film fait énormément de bien, le genre de petit bijou qu'on aimerait voir un peu plus souvent! Quoiqu'il en soit Stephen Chow est un excellent cinéaste en son genre et rater Crazy kung-fu serait vraiment dommage tellement il est jouissif. Vous avez compris, j'ai adoré et j'en redemande!

Note: 5/5

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Commentaires
M
On se souvient tous le sourire aux lèvres de Shaolin Soccer, mixte détonnant et original de DBZ et de football (comment ça vous l'avez pas vu !!!!!!). Ce petit miracle était du au surdoué Stephen Chow, acteur/réalisateur ayant fait de l'humour déjanté sa marque de fabrique. Succès mondial aidant, il a pu patiemment envisager son nouveau projet encore plus fou : Crazy Kung Fu, produit avec des capitaux américains. Le résultat ? Une bombe, tout simplement, un futur classique signé par un auteur en état de grâce !<br /> <br /> <br /> La patte Shaolin Soccer est toujours présente : le compositeur rempile, certains seconds rôle aussi... La veine « arts martiaux à la sauce cartoon » est toujours là, signe que ce film est bien un film de Stephen Chow. Sauf que cette fois-ci, les ambitions ont été revues à la (très forte) hausse. La structure narrative pour commencer, s'est épurée de la longue introduction à l'univers du film. On va directement à l'essentiel ici, les scènes d'action étant l'intérêt premier du film. On relève également une volonté de livrer un montage exportable partout (Shaolin Soccer avait subit de nombreuses coupes pour l'exploitation internationale) avec des références multiples au cinéma occidental. Le film y gagne à tous les niveaux, s'assumant pleinement comme un film somme à la générosité sans pareil le rendant immédiatement sympathique.<br /> L'intrigue est pour le moins simpliste (en gros, des gentils et des méchant se bastonnent à toutes les sauces dans un délire pyrotechnique) mais Chow a pris le soin de charger le métrage jusqu'à la gueule de personnages et de rebondissement qui tendent à le rendre sans cesse surprenant et imprévisible. Bien entendu, on s'y perd un peu au début, des personnages révélant des grands pouvoirs de combat, d'autre se révélant être des imposteurs, des gentils sont odieux à tel point que se demandent dans quel camp il appartiennent, des héros meurent à la fin de la scène qui les introduisait véritablement... Un vrai foutoir causé par un script en évolution sur le tournage mais finalement très bien géré et permettant d'exploiter les diverses combinaison d'adversaires. Bref, le film change sans cesse de virage et c'est tant mieux.<br /> <br /> <br /> A la structure narrative sans cesse en mutation, Chow appose tout un bagage cinéphilique qui renforce l'aspect bric à brac du film en en retirant le meilleur. La séquence d'introduction passe ainsi du polar avec passage un tabac dans un commissariat, dévie vers le western crépusculaire dans une scène assez éprouvante avant de terminer sur un air de comédie musicale à la Fred Astaire. Crazy Kung-fu est un film tout terrain qui jongle entre les genres et les références afin de pousser le plus loin possible son esprit débridé. On ne sera alors guère surpris d'assister à une parodie de Shining et sa porte vomissant des torrents de sang, de voir un héros citer Spider-Man au moment de sa mort, d'assister à un remake du Burly Brawl de Matrix, de suggérer un Hulk, de renvoyer au Gangs of New-York de Scorsese avec les haches brandis par une armée d'homme ou de voir les squelettes d'Evil Dead 3 sortir d'un sitar. Un melting-pot d'influences assimilées qui sont lancées comme autant de déclaration d'amour au Cinéma de genre avec une joie communicative. Mais la moelle épinière du film, ça reste avant tout l'hommage aux films de Kung-fu, les œuvres de Bruce Lee en tête. Le chorégraphe du film n'est autre que Wen Yu Ping (il doit avoir un abonnement « projet de luxe » visiblement), prêt à insuffler élégance et violence dans les multiples combats qui jouent tous la surenchères. Surenchères d'adversaires, de pouvoirs magiques, d'effets spéciaux, de bruits et de fureur. Une succession hystérique de moments tellement anthologiques que cela en devient indécent ! S'il fallait choisir (mais alors vraiment si on nous force sous la torture), on retiendrait la scène des frères tueurs et leur sitar démoniaque, grand moment de sauvagerie et de beauté graphique magnifiquement introduite ; le combat final ou encore la destruction du casino et sa fameuse cloche. Toujours plus énorme et dantesque, ces scène laissent parfois exploser une violence inouïe, comme lorsque Chow se fait défoncer le crâne (à noter que la version dvd propose quelques flaques de sang en plus). Mais la violence, tellement énorme, tend plus vers la comédie, ce qui n'est guère surprenant compte tenu de l'orientation globale du projet qui reste avant un grand moment de divertissement jouissif qui s'assume. Ainsi ; le métrage tend souvent à une sorte d'hybridation réussie entre les films de Bruce Lee et... Tex Avery ! Incroyable mais vraiment, le film débordant d'une imagination constante pour utiliser tout le potentiel comique des combattant, comme le cri dévastateur ou la grenouille tueuse... Le point culminant de cette forme de mélange est une course poursuite à la Bip Bip et le Coyote absolument détonante !<br /> <br /> <br /> Mais cette débauche de moyens (d'ailleurs toujours réussis, les SFX étant parfois très moyens, même si participant au charme de l'entreprise) ne serait rien sans un vrai regard de cinéaste. Non content d'écrire, de produire et de jouer dans le film, Stephen Chow réalise et montre qu'il sait cadrer et découper une séquence. Son film reste du cinéma avant tout. Le plan d'introduction est un plan séquence montrant les réactions effrayées de policiers à des bruits de castagne qu'on imagine comme violente. Une manière efficace de jouer sur le hors champ en annonçant d'emblée que le spectateur sera sans cesse bouche bée face au film et en jouant sur son attente (on veut absolument savoir ce qu'il se passe). La scène du sitar sera quand à elle mise en place par un magnifique travelling latérale nocturne jouant sur le doute (on ignore bien ce qui se passe), l'attente (notre regard se concentre sur un petit chat) et une progression vers l'horreur (musique étrange, l'ombre du chat coupé en deux). De la même manière, les séquences comiques à la Tex Avery frappe par leur drôlerie et surtout leur timing effarant. Chow réussit un vrai cartoon live là où de nombreux films américains se vautrent (au hasard : le Fils du Mask) en prouvant qu'il a tout compris à la mécanique des cartoons : le découpage, les cadrages, les situations... On renverra chacun à la poursuite évoquée plus haut (le coup du panneau dans la tronche) ainsi que les multiples empoignades féroces (le mari de la proprio passant par la fenêtre avant de recevoir un pot de fleur sur la tête)... Chaque personnage devient finalement un toon de chair, aidé par les effets numériques leur insufflant la souplesse nécessaire à l'exagération des attitudes corporelles (les seins qui gonflent, les têtes qui pivotent...).<br /> Qu'importent ce que penseront les coincés face au film, Chow ne s'adresse qu'à un public prêt à retomber en enfance. C'est d'ailleurs finalement le thème caché du film : il y a un héros qui peut sommeiller en chacun de nous. Un message aussi léger qu'efficace et sincère qui recèle en vérité une émotion profonde dès que les enfants entrent en scène. Car ce qui pousse le héros à devenir un grand combattant trouve ses racines dans sa crédulité enfantine et sa volonté de devenir méchant n'est en fait que le signe d'une grande désillusion sur le fait qu'il ne soit pas un héros. Le développement du personnage de Sing est d'ailleurs un des éléments les plus réussis, transformant son désir d'être un Big Bad en réflexion sur l'innocence perdue de l'enfance. Pour vous donner une idée de la subtilité du thème, on se contentera de dire qu'on n'aurait jamais cru être un jour bouleversé par un plan sur une sucette. A sa manière, Crazy Kunf-fu est une invitation à ne jamais cesser de rêver. Le plan final est d'ailleurs on ne peut plus significatif. <br /> <br /> <br /> Aussi déstructuré que d'une générosité effarante, Crazy Kung-fu est donc un film éclectique qui peut se regarder en boucle tant il touche à une certaine idée du spectacle décomplexé en titillant les émotions les plus opposées. Un idéal de divertissement dopé aux amphèts déjà culte.<br /> <br /> <br /> NOTE : 5/6
R
Du meme avis que Michael. Un film lourd, chiant, en aucun cas j'ai rigolé, j'ai souris mais très peu de fois. Le film m'a semblé long. J'aime pas du tout ce film, c'est pour moi un des pires films de l'année 2005 que j'ai vu. 1/5<br /> <br /> ==> steevestifler.skyblog.com
C
Pas un chef do'euvre mais un très bon moment. Un exellent film même si je n'ai pas auant aimé que Chris.
M
A contrario de Chris, moi je n'ai pas aimé du tout, je trouve ça chiant, pas marrant, et complètement absurde. Pas l'absurde positif, l'autre.<br /> Pourtant c'est asiatique, et tout le monde sait que l'asie et moi on ne fait qu'un, mais pour que je dise que c'est mauvais selon moi, c'est que je le pense. Je le reverrais pour tenter de me refaire un avis, mais honnêtement, je ne crois pas avoir vu le même film que vous autres....
T
Vraiment à voir ! Mon film préféré de 2005 !!<br /> Il aime le cinéma et le montre bien ! C'est le genre de films que je rêvais de faire étant petit !<br /> <br /> Bref, vivement son prochain film !! <br /> J'ai lu qu'il allait faire un "Shaolin Soccer 2" ! Je sais pas si ca va le faire mais je l'attends quand même avec impatience !!!!<br /> <br /> Viiive Chow !
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