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La culture sous toutes ses formes
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20 mai 2006

Fight club

fiht_clubDe: David Fincher

Avec: Edward Norton, Brad Pitt, Helena Bonham Carter, Jared Leto, Meat Loaf, Zach Grenier, Eyon Bailey, Richmond Arquette,...

Pays: Etats-Unis

Année: 1999

Synopsis

Jack, un inspecteur d'assurances souffrant d'insomnies chroniques, essaie désespérément d'échapper à une existence insipide et monotone. Il rencontre par hasard Tyler Durden, un charismatique vendeur de savonnettes qui prône une curieuse philosophie de vie. Tyler prétend que la recherche du confort est le propre des faibles et que seul l'autodestruction donne un sens à la vie. Cette rencontre marquera la création par Jack et Tyler d'une nouvelle forme de divertissement: les "Fight Clubs" où des jeunes gens libèrent la bête qui les habite lors de combats à mains nues extrêmement violents. L'effet libératoire sur les participants entraîne la naissance d'une sorte de fraternité qui prend rapidement une tournure très dangereuse...

Critique

Après l'énorme succès en 1995 de Seven et le plutôt réussi The Game en 1997, David Fincher était attendu au tournant avec son prochain film. Son nom: Fight Club. Dès l'introduction du DVD dans le lecteur, le ton est donné. Le traditionnel message d'avertissement contre la copie est parodié et est qualifié de perte de temps. Le film sera donc cynique, corrosif et il semble que rien ne sera épargné. Outre une mise en scène nerveuse et réussie, notamment dans les combats que se font les personnes à mains nues, Fincher critique la société de consommation actuelle, le culte de l'argent et du confort. En effet, le film est composé de scènes cultes. La présentation de l'appartement de Jack, à la manière d'un catalogue Ikea (d'ailleurs tout vient de ce magasin), ce dernier fortement critiqué puisqu'il fait partie de ces chaînes de magasins employant de nombreux moyens pour se montrer partout et faire rentabiliser ses caisses. Par défaut, l'homme est également critiqué par Fincher. En effet, pour le réalisateur, l'homme n'a plus qu'un but dans sa vie, c'est la recherche d'un confort et de gagner le plus d'argent possible, ces manières n'ayant pour fonction que de se calquer dans une société capitaliste cherchant exactement cela. La consommation comme vecteur de catégorie sociale. Par ailleurs, David Fincher semble vouloir montrer que d'autres alternatives peuvent exister et c'est vers quoi le film semble se diriger. Petit à petit, Fight Club prend une tournure que peu de spectateurs peut deviner, on y voit l'endoctrinnement par Jack et Tyler (et plus particulièrement ce dernier) de personnes qui vont suivre sans réfléchir aux idées véhiculées par Tyler Durden (on peut y voir au fond une ressemblance avec le nazisme...). Ensuite, on y voit une confrontation entre Jack et Tyler avant le rebondissement phénoménal et génial que connaît le film. La fin de l'oeuvre est absolument remarquable. Fincher signe sans aucun doute un film anarchiste, critiquant notre société d'aujourd'hui. Je parlerai peu de la prestation des acteurs toutes sublimes. Edward Norton et Brad Pitt jouent certainement leur meilleur rôle, prouvant qu'ils peuvent jouer dans des grands films. Helena Bonham Carter, bien que plus effacée, est parfaite. On soulignera également la très bonne musique du film signée par The Dust Brothers. Inutile de s'en cacher, le film est un chef-d'oeuvre car parfaitement maîtrisé par son réalisateur. David Fincher semble de plus en plus confirmer tout le bien que l'on peut penser de lui.

Note: 5/5

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Commentaires
T
ce serait peut etre aller loin mais je trouve le film dangereux. il véhicule des idées anarchistes de destruction de la société, mise en place d'un attentat avec l'explosion du building à la fin si mes souvenirs sont bons. qu'on ne s'y trompe pas, j'ai beaucoup aimé ce film qui est un vrai coup de poing en pleine figure. mais j'ai rarement vu un film aller si loin et assumer un discours si violent à ce point. une totale réussite que ce soit sur le plan de la réalisation ou de celui du jeu de ses acteurs.
T
Un excellent film poignant, percutant et puissant! Porté de plus par un duo d'acteur impeccable!<br /> Wouah!<br /> <br /> @ ++<br /> <br /> cine-explorer.sky
N
Plaisir partagé !
B
Norma, ton point de vue se défend admirablement. Moi je qualifie d'anarchiste le fait que Fincher dénonce que notre société capitaliste n'est pas celle qui semble la plus appropriée pour l'homme. ALors, peut-être que le héros, Jack n'est pas anarchiste pur et dur et comme tu le dis si bien, il souffre, n'oublions pas de schizophrenie (role joue par Pitt) et c'est peut-être la que Jack devient au fond anarchiste puisque peut-être que tout ce qu'il pense, toutes ces pulsions de haine envres cette société, envers les hommes et envers le rôle qu'il joue dans cette société et ce qu'il aimerait réellement être, se retrouve dans le personnage de Tyler Durden qui est lui au fond anarchiste pur et dur. Mais il est vrai que Durden est éliminé et par là le symbole de l'anarchie mais au fond Jack n'empêche pas vraiment l'explosion de ces banques. Enfin, je ne me rappelle plus si le bâtiment dans lequel il se trouve est piégé. Mais, je pense que Jack a beaucoup apprit avec son second soi, Durden, et au fond quelles idées gardent-ils de ce contact avec Durden? La scène de fin semble plutôt illustrer un renouveau dans la vie de Jack.<br /> <br /> Voilà voilà, c'est un plaisir de parler avec quelqu'un qui parle bien du ciné lol :D<br /> <br /> Benoît
N
Mais Benoît, le film serait anarchiste si le héros approuvait l'explosion des banques et si une nouvelle vie était possible ensuite. Or d'une part, le héros n'approuve pas : tout s'est déroulé "à son corps défendant". Et d'autre part, quant à croire qu'un nouveau monde est possible après, en théorie, ce n'est pas le cas puisque que le bâtiment où termine Jack est censé être plastiqué également....<br /> <br /> Donc je ne comprends pas pourquoi on parle de film anarchiste alors que c'est tout le contraire : Fincher nous dit que l'anarchie, le refus des règles n'a qu'une issue : presque l'échec total.<br /> <br /> Mais bon, ce n'est que mon point de vue évidemment.
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