Lord of war

De: Andrew Niccol

Avec: Nicolas Cage, Jared Leto, Bridget Moynahan, Ian Holm, Ethan Hawke,...

Pays: Etats-Unis

Année: 2005

Synopsis

Né en Ukraine, Yuri Orlov arrive aux Etats-Unis et travaille dans le restaurant famillial. Au début des années 80, il a la révélation de sa vie en assistant à un règlement de comptes sanglant et découvre une activité bien plus rentable: le trafic d'armes.
Audacieux, ingénieux et fin négociateur, il devient vite un trafiquant international prisé des dictateurs, entraînant son jeune frère Vitali dans son sillage. Poursuivant sa double vie, il utilise ses relations à l'Est pour multiplier les coups toujours plus risqués, malgré Jack Valentine, l'agent d'Interpol lancé à sa poursuite...

Critique

Lord of war ou l'un des films les plus marquants de cette année 2006. Bien qu'elle ne se soit pas encore achevée, rares seront les oeuvres à faire mieux que ce que Andrew Niccol a pu faire. Tout commence par une scène d'introduction mémorable: un travelling avant sur des milliers de douilles de cartouches et pas loin, Nicolas Cage alias Yuri Orlov. Ses paroles sont d'un cynisme rare avec la déjà très célèbre interrogation: " 1 homme sur douze sur cette planète possède une arme. La question est: comment armer les onze autres ? " La réalisation de Niccol est excellente, probablement l'une des meilleures de cette année (et oui encore une fois!). On ressent l'envie d'innover un peu et de ne pas faire comme les autres ténors américains du moment. Le scénario, griffé Andrew Niccol, lui aussi est presque parfait (Dois-je vous rappeler qu'il s'agit du scénariste de l'excellent The Truman show, mais également le réalisateur de Bienvenue à Gattaca?). Presque, car on ressent un léger essoufflement de dix minutes sur tout le film (sur deux heures de pur bonheur, c'est excusable!). Il tient parfaitement la route. Pourtant, il aurait pu tomber aisément dans la facilité avec les multiples personnages dangereux ou même avec Interpol. Pas d'explosions en tout genre, de courses poursuites frénétiques dans les rues. Non non, tout reste réaliste et c'est tant mieux. Ca change des multiples nanars que l'on peut voir, genre Michael Bay.
Ensuite, le film est composé d'un casting prestigieux. Nicolas Cage, tout d'abord, qui même s'il n'a pas toujours fait d'excellents choix dans sa carrière renoue avec la qualité avec cette oeuvre. Jared Leto, acteur formidable et bourré de talent mais qui n'a pas toujours fait les meilleurs choix non plus. Son meilleur rôle reste celui qu'il a obtenu dans Requiem for a dream. Citons également Ian Holm et Ethan Hawke pour leur très bonne performance. N'oublions pas non plus Bridget Moynahan (on m'aurait traité de mysogine après...) que je découvre et qui est loin de m'avoir déplu...
Enfin, c'est exactement le genre de films que j'apprécie beaucoup puisqu'il peut plaire à la fois au grand public comme aux cinéphiles. Il est également détenteur d'un message intelligent sur le rôle que joue les grandes puissances dans le trafic d'armes.
Un film réussi avec brio, pas parfait mais dont on excuse facilement le léger moment où le scénario perd de son tonus. Rares seront les films qui atteindront la qualité de Lord of war cette année!

Note: 5/5

Comments

[Wilyrah]

Pour faire plus court que ma critique, je dirais que c'est un film plus formaté que le chef d'oeuvre Gattaca et moins prenant que son fabuleux The Truman Show. Mais ça reste un excellent long métrage maîtrisé de bout en bout, porté par d'excellents acteurs (et pourtant, je n'aime pas énormément Cage) et une histoire bien menée.

[Hartigan]

Bonne surprise, je m'attendais à un tel divertissement!

[Benoît]

C'est pour ça que je l'ai mise lol ;)

[Tim]

J'oubliais... je trouve l'affiche du film (celle que tu as mise) excellente

[Michael]

J'avais déjà adhérer à "Bienvenue à Gattaca" du même Andrew Niccol, et j'avoue avoir pris à la sauce "Lord of War"...
Un ingénieux film, dans lequel le cynisme est poussé à son paroxysme, pour mon plus grand plaisir...
Un humour bien quadrillé, des scènes intéressantes, sur un plan plus politique, et beaucoup de recul et de dérision, au final.
Un film intelligent, en d'autres termes...

Bonne surprise de cette année...