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La culture sous toutes ses formes
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9 décembre 2006

Bad Guy (Na-Bbun-Nam-Ja)

BadGuyDe: Kim Ki-duk

Avec: Cho Jae-Hyung, Seo Won, Choi Duek-Mun, Kim Yun-Tae, Kin Jung-Young, Nam Gung-Min...

Pays: Corée du Sud http://www.messentools.com/images/emoticones/banderas/MessenTools.com-Flag-of-South-Korea.png

Année: 2001 

Synopsis

Han Gi, chef de gang d'un quartier chaud, embrasse de force une jeune fille sur une place publique et se fait gifler par la lycéenne en question. Le "bad guy" qu'elle vient de rejeter est un proxénète qui organise une terrible machination pour faire d'elle une prostituée. Il ne sait pas encore qu'il est tombé amoureux d'elle.

Critique

Bad Guy est d'un point de vue qualitatif excellent mais reste néanmoins moins bon que L'île.
On connaît la qualité de la réalisation de Kim Ki-Duk et c'est une nouvelle fois le cas pour cette oeuvre. Toujours cette façon de filmer assez différente des autres. Elle se ressent énormément avec les scènes à travers les deux photos trouvées par la jeune fille. Mais également avec ce subtil jeu de miroir sans teint qui lie indéniablement les deux protagonistes du film.
L'une des autres grandes forces de Ki-Duk (et cela se confirme avec L'île), c'est qu'il parvient à nous faire aimer des voyous, des proxénètes, des assassins. Ainsi, on apprécie énormément le Bad Guy. Il fait pourtant les pires atrocités à la jeune fille malgré le fait qu'il l'aime. On a d'ailleurs droit à une interprétation très solide de la part de Cho Jae-Hyung. La plupart du temps son rôle est silencieux. Le réalisateur nous laisse croire que Han-Gi est muet. Jusqu'à la fin où on l'entend parler et qu'il souffre d'un problème de voix.
Ensuite, Ki-Duk met en confrontation deux personnages que tout oppose. L'un constitue la réussite sociale (jeune fille aux études, intelligente, cultivée et dont l'avenir professionnel semble rose, petit ami,...) et l'autre l'échec de cette société. L'homme voleur, ripoux, proxénète, assassin. Bref, le genre de personnes que l'étudiante ne côtoye pas. Les deux personnages vont apprendre à se connaître. L'homme épiera les moindres faits et gestes de la jeune fille. Il en tombe ainsi amoureux. La femme quand à elle déteste cet homme qui lui a ruiné sa vie. Et pourtant petit à petit s'installe une sorte de passion pour cet être. Leur destin semble être uni à travers le miroir sans teint.
Outre l'excellente prestation donc de Cho Jae-Hyung, Seo Won est toujours aussi impressionnante dans le rôle de la jeune étudiante. Tous les deux avaient joués dans L'île et avait déjà fait sensation dans ce film. Ils remettent le couvert pour cette oeuvre.
Le gros problème, c'est que Kim Ki-Duk commence à se répéter dans la manière d'aborder ses films. Il employe toujours la prostitution (avec, certes, des nuances pour chaque oeuvre) pour dépeindre le mal-être social de certaines personnes. Dommage car le reste est une grande réussite. Pas le meilleur film de Kim Ki-Duk mais probablement l'une de ses meilleures oeuvres.

Note: 3.5/5

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Commentaires
A
Pas vu mais très intéressée, tout d'abord par la jaquette et la synopsis mais surtout par ta note. Ce que tu dis, concernant cette "fascination du pire", ce clair-obscur d'une relation qui se teinte de manipulation et d'amours contrariées me tente vraiment beaucoup. D'autant que Ki-Duk n'est pas nimporte quel réalisateur. Quant à la question de la prostitutuin que tu soulèves avec justesse, son traitement m'intéresse fortement et me semble bien plus justifié que dans Samaria.
H
Bon là je 'ai oas vu lol
M
Pour moi au contraire, il s'agit de l'un des meilleurs Ki-Duk, et je l'ai aient tous vus.<br /> <br /> Un savant mélangeu de profondeur scénaristique, avec comme tu le dis, ce subtil jeu de miroir mais aussi d'esthétisme. La photo est remarquable, le cadrage millimétré ajoute une dimension catégorique au métrage.<br /> <br /> Puis cette interprétation, splendide, parfaite. Des deux côtés.<br /> Une femme dont on devine la misère existentielle et un homme, qui a touché les bas-fonds de la société.<br /> Malgré tout, subsiste un espoir naissant dans cette oeuvre. Derrière cet aspect froid, se cachent de grandes valeurs humaines.<br /> <br /> Bad Guy est une réussite totale, parce qu'admirablement ancrée dans le cinéma de Ki-Duk.<br /> <br /> A l'inverse de toi, je trouve que chacun de ses films sont radicalement différents l'un de l'autre. Basés certes sur une même conviction cinématographique, et souvent une même thématique, mais avec des sensations chaque fois différentes.<br /> <br /> Bad Guy, le reflet de Kim Ki-Duk...
W
J'aime Kim Ki-Duk. Je n'ai certes vu que deux films de sa part ("Printemps, été..." et "Locataires") et ils m'ont procuré une sensation très particulière. Ses films sont magiques, il y a ce quelque chose supplémentaire, cette âme qui occupe ses oeuvres qui nous font ressortir le coeur gros. <br /> Ce film là à l'air différent, mais m'intéresse. De plus, je vais également m'intéresser à "l'île" dans ce cas, auquel tu fais plusieurs fois référence. <br /> <br /> (merci pour ton passage, j'ai posté la critique cette fois, c'est bon lol)
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