Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La culture sous toutes ses formes
Archives
13 juin 2007

2046'

deux_sixDe: Wong Kar-Wai

Avec: Tony Leung, Gong Li, Faye Wong, Zhang Ziyi, Carina Lau, Ka Ling, Chang Chen, Dong Jie, Maggie Cheung, Byrd Thongchai McIntyre,...

Pays: Chine, France, Hong-Kong, Italie

Année: 2004

Synopsis

Dans sa petite chambre d'hôtel, Chow Mo Wan, écrivain en mal d'inspiration, tente de finir un livre de science-fiction situé en 2046. Dans son roman, un mystérieux train part de temps en temps pour 2046. Tous ceux qui vont là-bas sont mus par le même intention... retrouver leurs sentiments perdus. A travers l'écriture, Chow se souvient des femmes qui ont traversé son existence solitaire. Passionnées, cérébrales ou romantiques, elles ont chacune laissé une trace indélébile dans sa mémoire et nourri son imaginaire.

Critique

Ce qu'il y a de formidable avec Wong Kar-Wai, c'est l'univers particulier qui se dégage de ses films. Une nouvelle fois, on retrouve ce même état d'esprit, cette même façon de filmer les personnages, cette façon de se référencer à ses précédentes oeuvres en reprenant ainsi les mêmes personnes, les mêmes lieux et parfois les mêmes histoires. 2046' ressemble ainsi à une suite inavouée de In the mood for love.
Ainsi, dans le dernier cité, on pouvait déjà voir l'importance du chiffre 2046. En effet, le réalisateur s'arrêtant sur ce nombre, symbolisant une chambre d'hôtel dans laquelle les deux héros du film se voyaient pour ne pas devenir le centre des conversations de la part de leurs voisins de palier.
Avec cette oeuvre-ci, on a droit à deux histoires en une. Celle qui est racontée par Chow à travers son bouquin; un roman d'amour et de science-fiction, proche de l'autobiographie, et ce qu'il vit au moment où il écrit ces lignes.
Monsieur Chow loge dans un hôtel. Il y écrit son livre. Au départ, il souhaitait la chambre 2046 qui rappelait en lui des souvenirs énormes mais optera finalement pour la 2047. Cependant, la 2046 conserve toute son importance. En effet, c'est là qu'il va faire la connaissance d'une charmante jeune femme (merveilleuse Zhang Ziyi, à tout point de vue). Lui ne souhaite plus rien de sérieux. Elle est amoureuse. Hélas pour elle, il est tombé amoureux autrefois et ne veut plus aimer. Ainsi, une relation tumultueuse, différente de coutume se crée entre les deux protagonistes jusqu'à se terminer comme tout le monde le devinerait. Monsieur Chow a aimé autrefois d'un amour qui ne semblait pas réciproque. Cela se traduit dans le bouquin par le fait que le héros principal est amoureux d'un androïde à émotions différées... Bref, les femmes de la vie de l'écrivain se ressentent dans son ouvrage intitulé 2046'. C'est un lieu dans lequel les gens vont pour trouver les réponses à leurs questions. Et ceux qui quittent cet endroit ne veulent pas (ou en sont incapables) dire pourquoi. Il est important de signaler qu'il faut avoir vu les oeuvres précédentes de Wong Kar-Wai (mais essentiellement In the mood for love) pour en apprécier toutes les subtilités. 
Du côté de la réalisation de Kar-Wai, on a encore droit à quelques de très esthétique. des effets au ralenti, une photographie soignée et travaillée mais ce qui change par rapport à se précédente oeuvre, c'est que le cinéaste semble avoir gagné en maturité.
A mon sens, 2046' est une oeuvre riche, d'un cinéaste qui a un côté à privilégier un esthétisme qui semble important à ses yeux mais il se réfère également à ses précédents films. Cela peut en repousser plus d'un. De plus, si le scénario suit dans ce cas-ci (on pourrait dire qu'il s'agit d'une suite inavouée de In the mood for love), il faudra voir pour dans d'autres films. Cependant, ne boudons pas notre plaisir, cette oeuvre est probablement la meilleure du cinéaste à l'heure actuelle...

Note: 5/5

Publicité
Commentaires
D
Bel hommage à ce film, mon cher Benoît...<br /> Et ce n'est pas moi qui viendrait te contredire en ces terres... J'ai tellement hâte de le revoir. Si limpide et si mystérieux à la fois : De l'art de faire vivre la complexité des êtres, sans la traduire par du faussement "compliqué". Ce n'est pas si fréquent, je crois. <br /> Hé put... que c'est beau :-)
M
... de mon top 100 !<br /> <br /> Je crois que ça se passe de commentaires non ? lol
A
Il est fou de constater comme parfois certains films ont une emprise, avant même de les avoir vu, sur vous et votre imaginaire. Pour ma part, ej n'ai pas vu encore In the mood for love et 2046. Bizarrement, je crois que je me les réserve pour plus tard, n'en prenant que des bribes de temps en temps, d'images et de sons ( car quelle B.O ).. Ton article en tout cas me fait sourire, comme s'il semblait dire quelque chose que je sais déjà ... sans savoir ! On m'avait déjà présenté 2046 comme une oeuvre mûre, plus qu'ésthétiquement parlant, et ton avis confirme encore quel plaisir ce sera de le voir enfin. ;)
T
C'est très bien, j'ai accroché mais dur à comprendre la fin !<br /> J'ai préféré In the mood for love plus simple, beau et poétique
N
Plus je le vois et plus je l'aime. Il est pour moi indissociable d'In the mood..., un peu le pendant assouvi des désirs exprimés dans le premier. Les actrices sont sublimées et il y a une esthétique parfaitement maîtrisée qui me ferait penser à Visconti.
La culture sous toutes ses formes
Publicité
Derniers commentaires
Publicité