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La culture sous toutes ses formes
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14 avril 2008

Alien, la résurrection (Alien: Resurrection)

alien_resurectionDe: Jean-Pierre Jeunet

Avec: Sigourney Weaver, Winona Ryder, Ron Perlman, Dan Hedaya, J.E. Freeman, Brad Dourif, Michael Wincott, Dominique Pinon, Gary Dourdan, Kim Flowers, Raymond Cruz,...

Pays: Etats-Unis

Année: 1997

Synopsis

Deux cents ans se sont écoulés depuis que Ripley s'est sacrifiée sur Fiorina 161. Après maintes tentatives de clonage, les scientifiques ont finalement réussi à créer une réplique parfaite du Lieutenant. Celle-ci présente la particularité de protéger un Alien en son sein et retient toute l'attention des chercheurs. Mais les Aliens nés de la Reine issue de Ripley sont bien plus intelligents que leurs prédecesseurs. Malheureusement, ils n'en prendront conscience qu'après l'arrivée de l'équipage du Betty... Autrement dit de la chair fraîche pour les Aliens.

Avis

Alors que Ripley se suicidait dans le troisième volet de la saga, les producteurs décident toutefois de lancer un quatrième Alien, appelé cette fois-ci, Alien, la résurrection. Normal d'aller nous chercher un titre pareil même si on était en droit de se demander quelle serait la qualité de celui-ci.
Bon, fort heureusement, les producteurs ont été assez intelligents. Le scénario est assez bien construit et demeure au fond assez logique. De plus, ils ont été chercher un jeune réalisateur assez doué qui reste sur deux premiers films de bonne facture. C'est d'ailleurs grâce à Delicatessen que Jeunet se fera remarquer par Hollywood.
Niveau de la réalisation, rien à dire, ça reste de bonne facture. C'est du bon niveau, même si on est en droit de faire la même remarque que pour La cité des enfants perdus, les effets spéciaux ont un peu perdus, il suffit de se rappeler du générique de début et de l'insecte qui se fait écraser pour le constater. Cependant, au niveau des Alien eux-même, le travail reste un peu meilleur que ce qui avait été fait avec le film de Fincher, où la bête devenait finalement moins effrayante que les deux précédents opus qui ont travaillés avec des effets spéciaux qui étaient nettement moins développés. Enfin, on reprend le coup classique des trois autres films, à savoir un lieu restreint, ici c'est une nouvelle fois un vaisseau, et on fait tout pour nous foutre la pétoche avec les mêmes techniques qu'avant. A savoir l'être humain traqué par une bête, le fait qu'il est presque impossible de s'échapper du vaisseau. De plus, les pertes vont s'accroître très rapidement.
Niveau du scénario, l'histoire progresse toujours de manière logique par rapport à ce qui s'est produit dans les précédents épisodes. Avec cette fois la différence que les Aliens sont nettement plus intelligents que leurs prédécesseurs (en témoigne la scène où deux Aliens décident de tuer un de leur congénère pour pouvoir le faire saigner et ainsi créer un trou dans le sol et ainsi s'échapper. Et oui, vous n'aviez pas oublié que leur sang était acide ?). De plus, Ripley elle-même, est nettement différente qu'avant. Ayant possédé un Alien en son sein, il se trouve qu'elle possède une relation encore plus étroite avec ceux-ci qu'avant. Elle possède également des réflexes et des sens nettement plus développés. On retrouve toujours l'androïde chargé ici d'éliminer les Alien. Une étroite relation va d'ailleurs se créer entre Ripley et le robot. Peut-être parce qu'il s'agit aussi de de deux personnages qui sont certes très différents mais dont certains aspects de leur personnalité les rapproches assez. Ils ne sont pas des êtres humains comme les autres, ils sont solitaires de cette manière. Alien, la résurrection a aussi le mérite de poser des questions quant au clonage. Le moment où l'on voit toutes des copies de Ripley qui ont échoué et qui souffrent posent des interrogations d'ordre morale quant au bien fondé de ce genre de choses. De plus, la brebis Dolly venait tout juste d'être clonée en 1996. L'un des meilleurs passages de l'oeuvre reste bel et bien le moment où Ripley découvre son bébé, à savoir un Alien et que celui-ci lui obéit en tout point. La relation qui s'établit est vraiment celle d'une mère envers un enfant et le sacrifice que Ripley va devoir faire en devient au fond émouvant. On terminera enfin par le clin d'oeil de Jeunet qui nous présente à la fin du film un Paris dévasté et apocalyptique (ce qui semble être une référence avec son début de carrière où le monde ne vit pas dans la paix et où l'être humain se retrouve en grande difficulté).
Côté acteurs, outre Sigourney Weaver et Winona Ryder, on constate que Jeunet a été cherché des acteurs qu'il apprécie énormément, à savoir Ron Perlman ou encore Dominique Pinon. D'ailleurs, c'est aussi la première fois que d'autres êtres humains finissent par survivre définitivement aux Aliens avec Ripley.
Un très bon film donc qui clôture la saga Alien. Du moins provisoirement, puisqu'une nouvelle franchise va être créée avec un autre célèbre extraterrestre du cinéma, à savoir Predator. Mais les Alien vs. Predator n'atteindront jamais la qualité des oeuvres dont ils s'inspirent et ressemblent bien plus à des navets qu'autre chose. On regrettera aussi un petit manque de rythme de temps à autre dans le film de Jeunet. Mais au final, on obtient probablement l'une des meilleures quadrilogie de tous les temps...

Note: 3.5/5    

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Commentaires
N
Pour ma part, je n'ai pas spécialement trouvé le film très bon. Je considère subjectivement et avec de nombreux visionnages (je suis un ancien fan des Aliens et de l'art de Giger à la base :) ) que ce 4e volet est le plus faible de tous malgré de très bonnes idées que tu as énoncé dans ta chronique. Je rajouterais aussi que ce volet comme les précedents est fidèle aux scènes d'anthologies. Si l'on ne voyait qu'apparaître hors de l'eau l'alien qui capturait Newt dans le second volet, ici, on les voit justement nager --avec une incroyable facilité-- et la séquence est sublime en elle-même. Le plan où Ripley fait l'amour avec un Alien (mais en est-on certain ? La séquence n'est pas filmée en continuité mais par 3 mini-séquences qui s'ouvrent et ferment par de nombreux ouvertures/fondus au noir, celà tient donc à la fois du rêve et d'une certaine réalité) marque d'ailleurs durablement.<br /> <br /> Ce qui m'a gêné, ce sont les dialogues, parfois insinués avec une certaine lourdeur voire inutilité (les insultes à tout bout de champ ça va bien un moment... Je crois que c'est l'Alien qui contient le plus d'insultes et gros mots avec le second volet de Cameron --remember la réplique de Ripley à la reine Alien quand celle-ci essaye de capturer Newt : "NE LA TOUCHE PAS SALE PUTE !!!" ... Anthologique n'est-il pas ? :D ), les effets spéciaux pas toujours finis (tu cites la séquence d'ouverture avec l'insecte mais c'est dans la version longue du film. Dans la version cinéma, on a droit à un morphing hallucinant et contrasté de bouts de morceaux humains/Aliens/Clones. Sublimement surréaliste ;) ) et surtout une certaine redite ou insistance sur la créature en elle-même. Par exemple, on sait ce dont l'Alien est capable avec sa double machoîre mais là, il l'utilise constamment que ça en devient un gimmick. L'alien à une queue et des mains, que diable ! :) <br /> Et puis le bébé mi-alien, mi-humain, c'est aussi gros et immangeable pour moi que le "prédalien" qui naît à la fin du nanar "Alien vs predator" (que lui, j'ai royalement détesté...)...<br /> <br /> Voilà, voilà...<br /> Je reconnais que je peut chipoter un peu mais pour un ancien fan des aliens, c'est des plus importants.
T
Je craignais à l'époque de la sortie que Jeunet n'arrive pas à insuffler la même puissance que dans les précédents opus. De mémoire, il utilise beaucoup moins le hors champ que Scott ou Fincher mais arrive à maintenir cette ambiance si particulière de la marque de fabrique Alien -la frousse puissance 10- en utilisant bien l'ambiguïté de Ripley.<br /> Moins de grands effets spéciaux que dans le Cameron mais des atouts de plus pour les personnages et les acteurs : Pinon, par exemple, y est remarquable. Cerise sur le gâteau Winona Ryder, toujours aussi jolie :-))
C
Pour moi, tant que ça continue, c'est bon :-)
D
J'avais été voir le film pour une raison à l'époque, Michael Wincott (le méchant de The Crow). J'adore sa voix. Dans le Jeunet, il est malheureusement la première victime de l'Alien (snif). A part ça, très bon film. Les rapports entre la reine Alien et Ripley sont presque charnels. Par certains, jeux de caméra, on reconnaît bien la réalisation de Jeunet qui montre qu'il est à la hauteur des Américains.
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