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La culture sous toutes ses formes
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1 juillet 2009

La colline des hommes perdus (The Hill)

colline_perdusDe: Sidney Lumet

Avec: Sean Connery, Harry Andrews, Ian Bannen, Alfred Lynch, Ossie Davis, Roy Kinnear, Jack Watson, Ian Hendry, Sir Michael Redgrave,...

Pays: Grande-Bretagne

Année: 1965

Synopsis

Monumental bloc de béton posé dans le brûlant désert africain durant la Seconde Guerre Mondiale, la "colline" est un camp d'enfermement à la brutalité inouïe, véritable purgatoire façonné par l'homme.

Avis

C'est joli l'Afrique quand même: ses déserts, sa chaleur, ses quelques palmiers, le calme et puis son camp d'enfermement avec sa colline... De quoi passer des vacances de rêve... Ou pas.
Il faut dire que ce camp, c'est loin d'être de tout repos. Entre des gardes qui vous font faire les exercices, il faut supporter la vie avec les autres prisonniers, les gardiens eux-mêmes et puis grimper la colline sous une chaleur intenable.
La mise en scène de Lumet est très réussie car elle a le grand avantage de démontrer les tensions qui existent. Pire encore, elle fait ressentir l'horreur du camp au téléspectateur. Il est lui-même éproûvé. Les tortures ne sont pas seulement destinées aux héros que l'on suit. Elles semblent vouloir nous toucher. Lumet veut que l'on se sente aussi dans le camp. Ca fonctionne plutôt très bien. Le téléspectateur veut du repos lui-aussi. Il en a assez de voir ces pauvres bougres torturés psychologiquement et physiquement à longueur de journée.
Les solutions pour sortir du camp ne sont pas nombreuses. L'évasion est plutôt proscrite. Vous n'avez aucune chance. Il reste encore le suicide ou mourir à cause des différentes épreuves que l'on vous fait subir. Mais pour profiter de la vie après, c'est plutôt déconseillé. Il reste donc à attendre sagement de purger sa peine, à moins de devenir totalement fou avant.
L'oeuvre vaut donc essentiellement le détour pour la torture qui est imposée aux hommes. Elle est faite de manière à la fois horrible (car elle nous éproûve nous aussi) mais en respectant quelque peu la dignité humaine. Pas de scènes horribles de tortures. Juste les dégâts que l'on voit sur les pauvres hommes. Ce qui les rend totalement attachants dans le sens où même s'ils sont jugés comme criminels pour l'armée, ce sont des hommes avec un bon fond pour la plupart.
L'autre aspect intéressant de l'oeuvre, c'est bel et bien la rivalité et la guerre des nerfs que se livrent les personnages de Sean Connery et de Harry Andrews. Bien sûr, le premier endosse le rôle du gentil, qui va tenter d'aider ses hommes. Tandis que le second est une véritable crapule. Un homme qui prend plaisir à faire souffrir les autres. Connery est également très loin de l'image classe qu'il donne dans les James Bond, cassant quelque peu le mythe. 
Lumet voit deux possibilités de combattre l'homme. Utiliser la psychologie, un peu comme lui, mais sans utiliser la violence, chose à laquelle le personnage d'Andrews utilise énormément. Soit, utiliser la violence. Mais Connery verrait plutôt cela comme une défaite. Car l'homme se rabaisserait à celui d'être sauvage. Il redeviendrait de la sorte un animal. En cela, le final du film est terrible.
Inutile donc de vous dire qu'il s'agit probablement d'une des plus grandes oeuvres de Lumet. Un classique à ne pas oublier dans votre dvdthèque.

Note: 5/5

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Commentaires
D
Bonsoir, Benoît, j'avais dit tout le bien que je pensais de ce film le 11/10/07. Et quelle distribution! Ce huis-clos dans le désert vaut la peine d'être vu. Bonne soirée.
I
ah, quel film superbe et c'est vraiment LA PLUS GRANDE OEUVRE de Lumet. C'est plus qu'un incontournable, c'est un chef-d'oeuvre du cinema!
C
:-)<br /> <br /> Dans mon top 10 de tous les temps. Cette colline aux 1000 symbôles. Lumet nous offre une douleur au-delà du physique. Elle est psychologique. Chef-d'oeuvre intergalactique !
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