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La culture sous toutes ses formes
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27 août 2009

No(r)way of life (Den brysomme mannen)

norway_life1De: Jens Lien

Avec: Trond Fausa Aurvag, Petronella Barker, Per Schaaning, Birgitte Larsen, Johannes Jarner, Ellen Horn, Anders T. Anderson,...

Pays: Islande, Norvège http://www.nouvelles-frontieres.fr/nfo/bus_common/images/footer/drapeau-norvege.gif

Année: 2006

Synopsis

Un bus arrive dans un pays désert. Un homme hirsute, Andreas, en sort, l'air désorienté. Il est accueilli par un petit bonhomme amical qui l'emmène en voiture vers une ville. Tout a été préparé pour son arrivée: il reçoit un appartement, un beau costume, un travail respectable, une femme magnifique et tous les habitants sont particulièrement amicaux. Pourtant, il y a quelque chose d'étrange dans cette ville; tout y est trop parfait, trop propre, dénué d'émotion. Les gens semblent éteints, la nourriture n'a pas de goût et l'alcool ne saoule pas... Andreas tente alors de s'échapper de cet univers apparemment sans issue.

Avis

Ah la Scandinavie: ses légendes, ses fjords, ses merveilleux paysages, ses filles et ses cinéastes...
Continuons notre petit tour de découverte en s'arrêtant sur un tout jeune cinéaste norvégien, Jens Lien, mais au talent tout bonnement incroyable. Avec No(r)way of Life, le metteur en scène signe-là un film étonnant. 
Dès le début, l'ambiance prend une part importante. Un homme, complètement perdu, arrive dans un coin qui l'est tout autant. Nous ne savons pas comment il est arrivé là, nous ne savons pas non plus où nous sommes. Toujours est-il que le décor est magnifique, nous sommes dans une plaine, entourée par les montagnes. L'Islande est un pays incroyable, c'est là-bas qu'ont été tournées les scènes extérieures.
Lien définit avec son film une vision du paradis, une vision de ce que la société tend à vouloir parvenir: la perfection. C'est ainsi qu'arrive Andreas dans ce monde où tout est parfait. Maison parfaite, boulot parfait, gens parfaits. Tout est parfait. La ville est très propre. Mais ça manque de quelque chose. Ici, les morts sont cachés. La seule personne que l'on voit morte est celle d'un suicidé. Il n'y a pas d'enfants. Il faut dire que ça gueule les moutards. Et puis, ici, pas de soucis, on peut avoir des maîtresses, votre femme ne vous en voudra pas. Il est également impossible de mourir naturellement ou par accident. La vie parfaite on vous dit.
Toujours est-il que notre bonhomme va devenir totalement dingue. Avec un humour, ou d'une manière toujours décalée, Lien critique notre société.
C'est vers celle que l'on connaît actuellement que Lien propose une forme de vie idéale. Ainsi, une magnifique séquence est orchestrée lorsqu'à partir d'un petit trou, menant à notre société actuelle, le héros va tenter de la rejoindre. On voit sa main qui dépasse, et le trou continue de s'agrandir. C'est une forme de nouvelle naissance pour Andréas. Mais celle-ci sera avortée par les gens de la ville dans laquelle notre héros a atterri.  Il faut dire que ceux-ci ne veulent pas entendre parler des inquiétudes des gens, ne veulent rien connaître de négatif. Seuls le bonheur et la perfection rentrent en ligne de compte pour les conversations.
Andreas sera vite considéré comme un danger pour cette société et sera "chassé". La fin n'est pas celle que l'on croit. Lien se veut toutefois assez pessimiste. Le paradis est un enfer et une fois qu'on en est dégagé, ne vous attendez pas à trouver mieux...

Note: 5/5

 

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