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La culture sous toutes ses formes
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17 novembre 2009

Tout sur ma mère (Todo Sobre Mi Madre)

tout_sur_ma_mereDe: Pedro Almodovar

Avec: Cecilia Roth, Penelope Cruz, Marisa Paredes, Antonia San Juan, Candela Pena, Rosa Maria Sarda, Fernando Fernan Gomez, Toni Canto, Eloy Azorin,...

Pays: Espagne, France
 

Année: 1998

Synopsis

Manuela vit seule avec Esteban, son fils, qui fête ses 17 ans. Au sortir du théâtre, Esteban souhaite obtenir un autographe de l'héroïne de la pièce, la comédienne Huma, mais il est renversé par une voiture. Désespérée, Manuela fuit Madrid pour Barcelone. Décidée à exaucer le dernier voeu de son fils, elle part à la recherche de l'homme qu'elle a aimé et quitté, il y a dix-huit ans, le père de son fils. En chemin, elle connaîtra Huma et retrouvera le père qui se nomme Lola.

Avis

Pedro Almodovar est un cinéaste adulé par beaucoup. Il n'est pas rare de voir un de ces films primés dans l'un ou l'autre festival. Il fallait donc qu'un jour je m'attaque au cinéaste espagnol. Résultat des courses, je suis très déçu, Almodovar ne semble pas être un cinéaste taillé pour moi.
Pourquoi ? Des raisons assez simples à mes yeux. Tout d'abord, je tiens à préciser que des films à nature pessimistes ne me dérangent pas. J'ai même tendance à les aimer. Mais quand c'est trop, c'est vraiment trop. Plus on avance dans l'histoire, et plus ça devient catastrophique pour les personnages. Gare aux spoilers: une femme qui perd son fils, une lesbienne qui perd sa copine, cette même femme qui s'en va se marier dans un petit village mais qui continue à se shooter, une religieuse qui couche avec un transsexuel. Elle chope le sida, attends un gosse et meurs à l'accouchement. Le père de cette fille qui perd totalement la tête, le transsexuel, mère des deux gamins (le premier qui meurt et celui qui naît) qui est lui aussi malade et qui va bientôt mourir. Il aurait plus manqué que le clebs ait deux pattes en moins pour avoir droit à la totale. Non sérieusement, il ne faut pas abuser. Ce qui me dérange aussi chez Almodovar, c'est que ce sont tous des cas spéciaux, il y a pas une personne ayant un statut un peu normal. Ce sont des putes, des transsexuels ou des curés. C'est parfois difficile de s'identifier aux personnages. Il vaut mieux ne pas avoir des tendances suicidaires lorsqu'on visionne ce film, car on ne va pas jusque la fin pour se décider à aller se chercher une corde. Enfin, dans le script, il y a quand même beaucoup d'éléments qui sont prévisibles. Et je m'interroge toujours sur le fond. Ou Almodovar a-t-il vraiment voulu nous emmener? Qu'a-t-il voulu nous dire? A-t-il souhaité qu'on ait pitié des personnages? Bref, je suis très perplexe à ce niveau aussi.
Mais attention, il y a aussi de très bonnes choses. Premièrement, je trouve que le metteur en scène sait parfois nous offrir d'excellents plans. Ainsi, je retiens celui de la mort du fils qui nous est offert de façon subjective, en se mettant dans la peau du gamin. Il y a aussi celui du train, avec la voix off, où on le voit passer et repasser ensuite. Façon très simple de symboliser le temps qui passe. Et puis, même si j'ai eu du mal à m'accrocher aux personnages, j'ai apprécié la composition des actrices que l'on sent très à l'aise avec Almodovar. La réputation était donc fondée. Dommage que je n'ai pas pu m'attacher aux différents personnages donc.
Bref, je reconnais chez le cinéaste ibère une volonté d'instaurer une âme dans ses films. Ce n'est pas un manchot mais c'est une oeuvre à laquelle je n'adhère pas.

Note: 1.5/5

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