Nous, les vivants (Du Levande)
De: Roy Andersson
Avec: Jessika Lundberg, Elisabet Helander, Björn Englund, Leif Larsson, Ollie Olson, Kemal Sener, Hakan Angser, Brigitta Persson, Gunnar Ivarsson, Eric Bäckman,...
Pays: Allemagne, Danemark, France, Norvège, Suède
Année: 2007
Synopsis
Ce film parle de l'homme, de sa grandeur et sa misère, sa joie et sa tristesse, sa confiance en soi et son anxiété. Un homme dont nous voulons rire et pleurer à la fois. C'est tout simplement une comédie tragique ou une tragédie comique à notre sujet.
Avis
Cinéaste burlesque en plein, l'humour de Andersson dans ses films se fait nettement plus ressentir que dans ceux de Kaurismaki où l'on peut voir une certaine similitude dans les personnages, mais aussi dans d'autres caractéristiques, de ces deux cinéastes.
Je ne vais nullement compter les comparer tout le temps, car Andersson mérite un statut à lui tout seul et semble choisir une voie nettement plus nette que le cinéaste finnois. D'ailleurs entre un Andersson et un Kaurismaki, il n'y a pas photo, choisissez le premier.
Nous, les vivants est un film qui de prime abord est froid et austère mais qui s'avère finalement chaleureux et surtout burlesque. Toutes les situations sont risibles. Les personnages d'une ville nous sont ainsi présentés, sans qu'il y ait vraiment de liens entre eux. Ils sont de tout âge, de tout sexe et de beauté différente.
L'une des premières caractéristiques chez Andersson et qui est assez frappante, c'est que le film est composé à 95% de plans fixes. C'est semble-t-il une marque de fabrique chez le cinéaste suédois. Mais attention, chaque plan est d'une précision incroyable. Que ce soit à l'avant-plan, au second plan ou à l'arrière-plan, chaque chose est calculée de manière minutieuse. Chaque acteur sait ce qu'il a à faire. D'ailleurs, il y a des scènes totalement remarquables comme celle de cette femme qui se met à chanter dans un parc ou encore les bombardiers survolant la ville de Stockholm. Il y en a bien d'autres. On sent que derrière la misère humaine qu'Andersson montre, avec des personnages connaissant tous des problèmes ou qui ne semblent pas mentalement tout juste, il y a une volonté de faire rire. Et ça fonctionne! On est clairement dans du burlesque. Pas question de s'apitoyer sur son sort. D'ailleurs, Andersson semble vouloir totalement réfuter ce genre de personnages. Il y en a marre de ces gens qui passent leur temps à se plaindre!
Le cinéaste choisit la voie du positivisme. Ainsi, ces bombardiers qui survolent la ville semblent logiques. Ils sont là pour éliminer les plaintes et les complaintes des gens. Que ce soit dans la réalité ou dans leurs rêves. Et en musique s'il vous plait! Andersson est un cinéaste réellement intéressant.
Note: 4/5