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La culture sous toutes ses formes
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21 mars 2010

Tetsuo: The Iron Man

tetsuo_the_iron_man_cover_1De: Shinya Tsukamoto

Avec: Tomoro Taguchi, Renji Ishibashi, Naomasa Musaka, Nobu Kanaoka, Kei Fujiwara, Shinya Tsukamoto

Pays: Japon


Année: 1989

Synopsis

Après un accident d'automobile, un homme voit son corps muter en une sorte d'aimant ramassant tous les détritus métalliques de la société.

Avis

Attention, OFNI! C'est d'ailleurs l'une des expériences cinématographiques les plus troublantes voire même tout simplement la plus étrange que j'ai eu à vivre pour le moment. Une oeuvre qui d'apparence n'a ni queue ni tête. Et où l'on trouve pourtant ça et là des bribes d'éléments qui nous permettent de nous raccrocher à quelque chose.
Amis d'un cinéma simple, monté de manière traditionnelle et uniquement composés de plans fixes de la première à la dernière seconde, ce film n'est pas pour vous. Pas de scénario ficelé d'ailleurs. Certains diront qu'il n'y a pas de scénario tout court. On ne peut pas leur donner tort, un ticket de métro est plus rempli. Avouons juste que Tsukamoto avait simplement un tenant et un aboutissant et qu'il l'a respecté de la manière la plus irréaliste possible.
L'oeuvre parle de la déshumanisation des êtres humains. Avec une mécanisation de leurs sentiments. Rien de tel que de voir l'homme se transformer en machine. Ca présente alors des scènes totalement surréalistes, déjantées que certains trouveront abjectes et à vomir (le pénis de l'homme se transformant en une sorte de métal arrondi et finissant en pointe n'est vraiment pas mal dans le genre avec l'expression qui suit). Pour appuyer le côté déjanté de son film, Tsukamoto se livre à un montage totalement fou aussi. Avec des séquences en accéléré, des cuts toutes les secondes à certains moments. Il aime aussi faire perdre son téléspectateur dans les méandres de la réalité, du rêve mais aussi de ce qui peut appartenir au futur et au passé. C'est un film fou, que Tsukamoto a dû achever seul, lâché par le reste de son équipe. Pour trouver les métaux, il se rendait dans des décharges publiques les ramasser. C'est un travail long de deux années.
Pas de doute, le téléspectateur est décontenancé et assiste à une expérience cinématographique unique. Certainement pas l'oeuvre du siècle mais reconnaissons à Tsukamoto une volonté de sortir des sentiers battus et de tenter d'innover. Je ne me suis pas ennuyé tout le long de ce film où la musique colle extrêmement bien aux images. Excellent moment.

Note: 4/5

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Commentaires
E
très particulier: un vrai film OFNI mais indéniablement, une référence.
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