Le septième sceau (Det Sjunde inseglet)
De: Ingmar Bergman
Avec: Max von Sydow, Gunnar Björnstrand, Nils Poppe, Bengt Ekerot, Bibi Andersson, Gunnel Lindblom, Inga Gill, Maud Hansson, Erik Strandmark, Ake Fridell, Anders Ek,...
Pays: Suède
Année: 1957
Synopsis
Au XIVe siècle, en Suède. Une grande épidémie de peste ravage le pays. Un chevalier et son écuyer rencontrent la Mort sur une plage déserte. Le chevalier lui propose une partie d'échecs, espérant y trouver une solution aux problèmes métaphysiques...
Avis
Le septième sceau, c'est un des films que je rêvais de voir depuis quelques années déjà. N'étant pas un tout grand adepte de Bergman, dans le sens où je ne connais pour ainsi dire pas la filmographie du cinéaste suédois. J'avais décidé de mettre le temps avant de la découvrir et ce film est le quatrième que je vois du metteur en scène. Au final, je suis loin d'être déçu et c'est probablement mon préféré, juste avant Persona.
L'oeuvre débat sur la mort. Un sujet qui m'intéresse énormément au cinéma. C'est certainement l'un des films les plus sombres du cinéaste en dépit du côté décalé qui peut exister ou servir de distanciation au propos. Un homme qui joue aux échecs contre la mort. Des saltimbanques qui voient la vie en rose avec des spectacles. La vie est présente avec ce couple qui ont un bébé. Mais c'est surtout dans les joueurs d'échec qui s'affrontent que la distanciation est présente.
Bergman va poser la question de ce qui peut exister après la mort. Deux visions des choses vont s'affronter dans le film. D'un côté on a ceux qui défendent la possibilité d'un autre monde, celle d'un paradis. D'autre part, certains pensent qu'il n'y a rien d'autre que le néant qui nous attends lorsqu'on passe de vie à trépas.
Il y a aussi une dénonciation de cette foi aveugle. Critique assez poussée d'ailleurs puisque cela donne lieu parfois à des séquences remarquables. Il y en a deux que je retiendrais et qui vont dans ce sens. La première est celle des personnes se flagellant qui est incroyable. Ensuite, celle du bûcher.
Mais c'est bel et bien l'ensemble de l'oeuvre qui nous offre des scènes remarquables. Outre celles que je viens de dire, il y a celle du chevalier affrontant la mort pour la première fois, il y règne une noirceur incroyable. Ensuite, il y a celle que l'affiche reprend où l'on voit sept personnes qui entament une danse avec la mort.
L'oeuvre de Bergman est une véritable réflexion métaphysique sur la vie et la mort. Ce chevalier qui se pose tellement de questions sur la mort, que ça donne tout le sens qu'il veut donner à sa vie.
Bref, pour moi, Bergman s'interroge lui-même sur le sens de la vie, y évoque ses craintes et ses interrogations. Un chef-d'oeuvre sur la question, jamais lourd dans le propos et évitant les clichés. Immanquable.
Note: 5/5