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La culture sous toutes ses formes
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20 mai 2010

Il Divo

il_divo_movie_poster1De: Paolo Sorrentino

Avec: Toni Servillo, Anna Bonaiuto, Giulio Bosetti, Flavio Bucci, Carlo Buccirosso, Paolo Graziosi, Giorgio Colangeli, Alberto Cracco, Lorenzo Gioielli, Gianfelice Imparato, Fanny Ardant,...

Pays: Italie

Année: 2008

Synopsis

La véritable histoire de Giulio Andreotti, élu sept fois président du conseil italien depuis 1946. Machiavélique et implacable, il a représenté le pouvoir pendant quatre décennies. Jusqu'à ce que la Mafia lui déclare la guerre... Mais une chose est sure: il est difficile d'égratigner celui que l'on surnomme aussi "l'inoxydable".

Avis

Ah ben zut, voilà un film qui a vraiment une très belle réputation et qui est sorti fin 2008 au cinéma si j'ai bon souvenir et où pourtant je n'ai pas trop accroché. Je ne saisis vraiment pas l'engouement général ou presque pour cette oeuvre de Sorrentino.
Pourtant, il faut lui reconnaître d'indéniables qualités. Premièrement, il y a la volonté de vouloir totalement dépoussiérer le genre du film politique, en lui offrant une mise en scène très originale et offrant parfois même des tons totalement parodiques (il y a ce fameux diner entre hommes d'affaires et politiques qui est une formidable pastiche de la Cène). Ensuite, il y a un acteur formidable pour incarner Giulio Andreotti: Toni Servillo. Il ne joue pas un rôle, il est le personnage. Les spectateurs qui ne connaissent rien en à la politique italienne n'ont pas de soucis à se faire. L'oeuvre s'ouvre sur une sorte de lexique, présentant les divers partis au pouvoir à l'époque et les diverses tendances. Du parti de Andreotti aux Brigades Rouges. Enfin, l'oeuvre n'offre aucun manichéisme sur le politicien Andreotti. Ou tout du moins, il nous est présenté le plus honnêtement possible, avec ses qualités, ses défauts mais aussi sans jugement sur certaines de ses prises de décision ou ses possibles liens avec la mafia. Bref, les qualités sont vraiment présentes. Et pourtant je n'ai fonctionné qu'à moitié.
Explications: primo, il y a quand même une quantité phénoménale de personnages ou d'hommes importants à ingurgiter. Certes, il y a chaque fois un petit nom qui apparaît à l'écran pour nous dire qui c'est et une explication qui suit mais c'est impossible de les retenir tous d'un seul coup. C'est une quantité d'information très importante à mon sens à retenir. Alors je le disais précédemment, pour ceux qui ne connaissent rien en à la politique italienne, présenter le tout, c'est bien, mais faut quand même pas déconner. Trop, c'est trop. Le téléspectateur se sent vite perdu. Ce fut également mon cas et pourtant, je ne partais pas forcément en terrain inconnu avec la politique italienne, puisque j'avais déjà pu voir d'autres films sur le sujet (comme Viva Zapatero par exemple). Bref, ça risque de dégoûter certains spectateurs qui n'auront qu'une envie qui est celle de finir le film bien avant la fin.
Ensuite, l'oeuvre contient son lot de petites scènes inutiles comme celles où l'on voit une réception chez un homme politique (quoi, on veut nous faire dire que les politiques s'amusent aussi? Que certaines de leurs petites réceptions sont des grosses fêtes qui dérapent? Merci, on le savait déjà, suffit de lire les infos de Berlusconi) ou encore un personnage féminin totalement inutile à mes yeux qui est celui de Fanny Ardant dont on voit plusieurs fois, scrutant Andreotti, sur différentes scènes, avant de s'avancer lui poser une question sur son mariage pour ne plus la revoir après si ce n'est que dans les bras de son mari lors d'une danse. Euh... Oui merci, c'est gentil. Mais pourquoi?
Enfin, il y a eu un moment donné dans le film où j'ai cru que c'était la fin. C'est quand Andreotti brigue la présidence de l'Italie et qu'il échoue. Je croyais vraiment que le film s'arrêtait là, tant on sentait une forme de fin de règne dans le personnage du politicien. Et bien non, il restait trente minutes! Bon, ça n'a pas été un supplice de tenir jusqu'au bout mais tout de même, on a l'impression que ce qui suit parait inutile (surtout que ça nous parle de son procès, où il y a eu plusieurs appels, et ce, même après la mort d'Andreotti). On pouvait, je pense résumer la dernière demi-heure en une dizaine de lignes avant le générique de fin. Chose que Sorrentino a faite pour certains éléments.
En bref, des qualités indéniables, des défauts certains. Certains aimeront, d'autres beaucoup moins. Un peu comme on peut ressentir un homme politique en fait...

Note: 2.5/5

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