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La culture sous toutes ses formes
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17 juillet 2010

Kagemusha, l'ombre du guerrier (Kagemusha)

kagemusha_De: Akira Kurosawa

Avec: Tatsuya Nakadai, Tsutomu Yamazaki, Kenichi Hagiwara, Kota Yui, Jinpagi Nezu,...

Pays: Etats-Unis, Japon


Année: 1980

Synopsis

Shingen, un puissant seigneur de guerre, est devenu aussi légendaire que la devise apposée sur ses étendards de guerre: "Rapide comme le vent, silencieux comme la forêt, violent comme le feu, inébranlable comme la montagne". Tandis qu'il gît, mourant de ses blessures au combat, Shingen ordonne à son clan de trouver un double pour le remplacer. Il souhaite en effet que sa mort soit gardée secrète pour éviter que ses ennemis attaquent. Le Kagemusha (le guerrier qui le double) est un petit malfaiteur qui doit se transformer en quelque sorte en un grand chef et commander 25000 guerriers Samouraïs.

Avis

De Akira Kurosawa, je n'avais vu que ce qui est peut-être son oeuvre la plus connue aux yeux d'un plus large public, Les sept samouraïs. Kagemusha est une oeuvre qui a été produite sur le plan international par Francis Ford Coppola et Georges Lucas. C'est aussi un film rempli d'une humanité très profonde sur un sujet qu'est le double humain.
Tout d'abord, il faut bien avouer que la mise en scène de Kurosawa est très réussie jouant parfois de symboles ou de métaphores pour faire passer son message. La scène où l'on voit l'ombre du double prendre plus d'ampleur que le personnage lui-même symbolise parfaitement l'importance prise par le double par rapport au personnage original. Grandiose. Tout comme la photographie, tout simplement superbe et offrant elle-aussi, de très beaux moments.
L'histoire est probablement le plus bel atout de l'oeuvre. Ce double est un vieil escroc, un voleur condamné à mort mais sauvé par le frère de Shingen, qui avait remarqué la ressemblance de l'homme avec le seigneur. Et c'est à partir de là que le criminel va être usé par les seigneurs. Vu comme un escroc par ceux qui l'utilisent alors que l'homme le fera remarqué. "J'ai peut-être volé et tué, mais je n'envoies jamais inutilement des hommes à la mort." Magnifique réflexion posée par Kurosawa. Et puis finalement, le double va se prendre au jeu et va finalement lui-même se sentir comme chef du clan. Il va même avoir une relation très forte avec le petit-fils du seigneur. Cependant, ce n'est pas vu d'un bon oeil par tout le monde. Cela parle aussi de la sagesse et de la raison. Chose que le fils de Shingen n'a pas et qui va emmener le clan à sa perte. Et avec cela, la dissolution de celui-ci. Le clan disparait avec la fin de Shingen et du double.
La bande-son est magnifique et les acteurs sont remarquables. On peut aussi ajouter que la séquence du rêve est incroyable et que le système féodal japonais est bien retranscrit.
On peut aussi faire le parallèle entre le double et le métier d'acteur. C'est bel et bien une chose où les deux prennent la vie d'un autre et doivent penser comme un autre. Au final, vous l'avez compris, cette oeuvre est remarquable, possédant une lecteur multiple, des acteurs remarquables et une mise en scène tout aussi réussie. Immanquable.

Note: 5/5

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Commentaires
D
Euh... <br /> "contredirais" :-)))))<br /> (L'arroseur arrosé, tout ça, quoi !)
B
Quand on aime, on ne compte pas D. :)
D
Ah ouais... Trois fois "remarquable(s)" sur les huit dernières lignes, c'est du concentré ;-)))<br /> Cela dit, ce n'est pas moi qui te contredirait !
N
Chef d'oeuvre !<br /> Par contre, dans la même période, je lui préfère "Ran", crépusculaire et désespéré...
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