2001: l'odyssée de l'espace
De: Arthur C. Clarke
Synopsis
Le vaisseau Explorateur 1 fait route vers Saturne. A son bord, deux astronautes et le plus puissant ordinateur jamais conçu. Cinq ans plus tôt, un étrange monolithe noir a été découvert sur la Lune. La première preuve d'une existence extraterrestre. Et bien longtemps auparavant, à l'aube de l'humanité, un objet similaire s'est posé sur Terre et avait parlé aux premiers hommes. On détecte un nouveau signe de cette présence aux abords de Saturne. Que sont ces mystérieuses sentinelles? Quel message viennent-elles délivrer?
Avis
Voilà donc le livre de l'auteur et le scénariste de celui qui a valu à Stanley Kubrick de réaliser un chef-d'oeuvre de plus dans sa filmographie, à savoir Arthur C. Clarke, créateur de 2001: l'odyssée de l'espace. Au final, c'est une déception par rapport au film de Kubrick. Ce n'est pas un mauvais livre, il est même plutôt sympathique au final, mais tout de même, j'ai recensé (d'un point de vue subjectif, bien sûr) des défauts.
Le gros problème réside dans le fait que par rapport à Kubrick, il n'existe aucune ambigüité possible quand à la provenance des fameux monolithes noirs. Le cinéaste parvient encore à semer le doute quant à cela, car jamais ce n'est dit explicitement. Par contre, pour Clarke, ça ne fait aucun doute que le développement de l'humanité et son accès à une forme d'immortalité est l'oeuvre d'extraterrestres. Clarke, en dévoilant autant, empêche réellement l'imagination de fonctionner (et je trouve que c'est assez important dans un livre), il nous impose des choses alors qu'au fond, rien ne l'obligeait vraiment à le faire. Ca rend pas l'oeuvre mauvaise, mais ça limite un peu sa qualité en quelque sorte.
L'autre gros défaut, je trouve, est cette forme de lourdeur qui réside dans l'écriture. Ca rend le livre assez pénible à lire de temps en temps. Il est déjà assez court (environ 170 pages si je me souviens bien, mais il m'a fallu trois semaines pour le lire. En comparaison, j'ai lu HHhH (à venir prochainement) en cinq jours alors qu'il fait 400 pages), donc c'est vraiment dommage d'avoir cette sensation de lourdeur qui semble ralentir la lecture.
Fort heureusement, ces deux grosses lacunes sont remarquablement compensées par d'autres moments où l'on se sent entrainé par l'écriture et l'imagination de Clarke, il y a des passages absolument sublimes. On sent aussi un travail de recherche et une véritable passion de l'écrivain pour le sujet. Je me suis un peu plus épanché sur le points négatifs, mais je peux vous assurer que l'oeuvre vaut quand même le détour pour des qualités comme l'imagination de l'auteur qui s'y retrouvent, une écriture qui vous transporte littéralement.
Mais il faut dire qu'on ressort du livre sur sa faim, en s'attendant à mieux. On aurait pu s'attendre à un chef-d'oeuvre et au final on est face à un roman fantastique somme toute correct.
Note: 3/5