Les ombres silencieuses

De: Mari Jungstedt

Synopsis

Un matin brumeux sur l'île de Gotland. Le corps massacré d'un photographe marginal a été retrouvé dans sa cave. Le commissaire Knutas, encore marqué par la série de crimes de l'année précédente, croit d'abord à une querelle d'ivrognes qui aurait mal tourné. Il ignore qu'il vient de lever le voile d'une ténébreuse affaire. Non loin de là, la jeune Fanny, livrée à elle-même, est la proie d'un homme mûr et respecté de tous. Dans le huis clos de l'île, Knutas se fraie un chemin entre les ombres silencieuses. Ses soupçons vont le conduire là où il n'aurait jamais cru trouver l'horreur: juste à côté de lui.

Avis

Je m'essaie rapidement au genre du roman policier, un genre qui a connu ses lettres de noblesses à travers des écrivains comme James Ellroy par exemple.  
Ici, Les ombres silencieuses est un roman policier suédois, deuxième opus d'une trilogie qui peut se lire comme se regarde la trilogie du dollar chez Leone. Bref, il n'est donc pas nécessaire d'avoir lu le premier roman pour comprendre le second, même s'il faut avouer que des relations entre les personnages seraient parfois un peu plus rapidement comprises si on avait lu le premier roman (en exemple, la relation entre le journaliste de Stockholm et sa maîtresse sur l'île de Gotland).  
Bon faut avouer que chez cette romancière suédoise, il y a pas grand chose d'original. L'histoire est très classique avec deux meurtres qui se croisent, un suspect et finalement un coupable auquel on ne s'attend pas. Le plus gros défaut du livre réside peut-être à s'éparpiller dans tous les sens, avec des histoires d'amour dignes des romans à l'eau de rose et d'une mièvrerie à faire vomir (j'exagère un petit peu). D'autant que les pauvres, le malheur s'abat sur eux et ne peuvent vivre leur amour au grand jour ou se voit détruit. Bref, de ce côté là, c'est vraiment nul (faut pas avoir peur des mots) même si les personnages ont des liens avec l'enquête.
C'est un roman qui se lit assez vite, mais où l'on est jamais emballé par ce qu'on lit. L'écriture est certes destinée à se lire rapidement, mais Jungstedt raconte surtout énormément de banalités. On a vraiment beaucoup plus l'impression de lire un roman de gare de bas niveau qu'une oeuvre intéressante sur une enquête policière.
C'est sûrement aussi l'un des rares points positifs de l'oeuvre, c'est que l'enquête possède également de la cohérence et que le coupable et donc le dénouement restent plausibles.
Mais il ne fait aucun doute vu la faible qualité de l'écriture et de l'histoire que cette ancienne journaliste suédoise a eu droit à quelques pistons pour pouvoir publier cela car ça reste vraiment en-dessous en terme qualitatif de ce qu'on peut lire habituellement. 

Note: 1.5/5