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26 novembre 2012

Crime et châtiment

Crime et châtiment

De: Fiodor Dostoïevski

Synopsis

A Saint-Pétersbourg, en 1865, Raskolnikov, un jeune noble sombre et altier, renfermé mais généreux, a interrompu ses études faute d'argent. Endetté auprès de sa logeuse qui lui loue une étroite mansarde, il se sent écrasé par sa pauvreté. Mais il se croit aussi appelé à un grand avenir et, dédaigneux de la morale, se pense fondé à commettre un crime: ce qu'il va faire bientôt - de manière crapuleuse.

Avis

Cela faisait un petit bout de temps que je n'avais plus rien écrit sur un livre et pour cause, je viens de passer près de deux mois à lire Crime et châtiment de Dostoïevski. Non pas que ce roman de l'écrivain russe ne me plaisait pas, mais il était tellement conséquent et à la fois assez lourd dans le style qu'il a fallu simplement prendre le temps pour bien le décortiquer.

Toutefois, il faut quand même que je reconnaisse que le livre est également lourd sur le sens propre. Il a quand même fallu attendre près de 400 pages pour que je me sente réellement entrainé par l'histoire. J'ai toujours eu énormément de mal à m'attacher aux livres qui décrivaient en long et en large des situations, des personnages, des lieux, des coutumes, etc. Et pourtant, c'est aussi ce qui fait la force de ce roman de Dostoïevski qui s'inscrit dans le Pétersbourg de son époque.

C'est une véritable étude, quasi sociologique et psychologique des gens au XIXème siècle, de la misère et de la pauvreté qui s'abattent sur la ville. De Pétersbourg, pourtant capitale à l'époque, on ne sera jamais dans les quartiers riches, qui demeurent tout le temps inaccessibles dans ce roman. Se côtoient ici les gens de petites vertus, des gens d'une noblesse qu'on ne distingue désormais plus des roturiers, les marchands, les prostituées, etc. C'est tout un sacré mélange de personnes et au milieu il y a ce personnage central de Raskolnikov, rongé par la maladie, tant physique que mentale, mais également rongé par cette envie de devenir plus grand qu'il n'est. Il souhaite devenir à travers son meurtre un personnage important, tuer une personne innocente pour peut-être en sauver des centaines plus tard. Est-ce qu'un crime odieux peut être pardonné lorsqu'on sauve cent personnes? Est-ce que cela ne vaut-il pas la peine de tuer quelqu'un si c'est pour commettre cent grandes actions plus tard?

Le roman pose remarquablement la question, mais Dostoïevski n'est pas un imbécile. Loin s'en faut, il devait certainement être un génie de l'écriture. Cet écrivain pose évidemment les questions mais y répond toujours de manière subtile. Il sait que le crime de son personnage est odieux. Il sait aussi que son âme est noire et pourtant, il va faire en sorte que Raskolnikov en sorte. Comment? Par l'amour et la rencontre d'une personne pure, qui se livre cependant à la prostitution pour pouvoir nourrir le reste de sa famille. C'est par le repentir et l'amour que Raskolnikov va pouvoir sortir des tourments de son âme.

En plus donc d'être un livre très intéressant quant au destin du personnage central, l'oeuvre décrit donc remarquablement l'époque dans laquelle Raskolnikov évolue. C'est un roman à la fois tragique et heureux, il y a réellement beaucoup de bonnes choses chez Dostoïevski, même si je regrette donc que le livre soit parfois trop descriptif et trop lourd que pour m'emporter réellement de bout en bout.

Note: 4/5

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