Le sang des innocents (Non ho sonno)

De: Dario Argento

Avec: Max von Sydow, Chiara Caselli, Stefano Dionisi, Gabriele Lavia, Roberto Zibetti, Rossella Falk, Barbara Lerici, Paolo Maria Scalondro,...

Pays: Italie

Année: 2001

Synopsis

A Turin, un tueur assassine des jeunes filles dans des circonstances identiques à celles d'une série de meurtres perpétrés vingt ans auparavant. La police piétine et le commissaire Ulysse Moretti, qui fut autrefois chargé de l'enquête, reprend du service. Il est aidé par Giacomo Gallo, un jeune homme dont la mère fut jadis victime du meurtrier sanguinaire.

Avis

Dario Argento revient au Giallo avec Le sang des innocents, genre qu'il avait peu à peu quitté pour le fantastique. Le moins que l'on puisse dire, c'est ce retour aux sources du cinéaste est assez décevant.

Le gros problème consiste déjà pour moi la longue introduction. Elle traine avant d'enfin tomber sur les deux personnages principaux qui vont mener l'enquête. Le meurtre des prostituées ne permet pas de rentrer efficacement dans le film, d'autant qu'à ce moment, le jeu des acteurs est absolument terrible.

Suit alors le début d'une enquête qui peine à réellement attirer l'attention du spectateur, déjà mise à mal par l'introduction. Le plus compliqué est finalement de s'accrocher. Le seul point fort de l'oeuvre demeure finalement Max von Sydow et le fait de rattacher les meurtres à une comptine pour enfants.

Pour la suite, de l'oeuvre Argento varie évidemment l'enquête à quelques meurtres supplémentaires où le cinéaste n'hésite pas sur la quantité d'hémoglobine. Il y a par contre une belle retenue de la part du metteur en scène pour ne pas en montrer de trop. Il évite un voyeurisme facile.

Par contre, il faut reconnaître que la fin frise tout simplement le ridicule. Le twist est stupide et on aimerait nous faire avaler les choses dans cet état. Mais avec une telle fin, le cinéaste ne fait qu'accentuer les incohérences d'un scénario qui ne volait franchement pas très haut.

Ajoutons à cele un suspense quasi inexistant tant Argento use de tentatives déjà éculées et on comprend pourquoi le spectateur décrochera au fur et à mesure de l'oeuvre, que seul Max von Sydow parvient à maintenir de temps à autre à flot.

Note: 1.5/5