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La culture sous toutes ses formes
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5 septembre 2013

Le Quattro Volte

Le quattro volte

De: Michelangelo Frammartino

Avec: Giuseppe Fuda, Bruno Timpano, Nazareno Timpan,...

Pays: Allemagne, Italie, Suisse Image

Année: 2010

Synopsis

En Calabre la nature ne connait pas de hiérarchie. Tout être possède une âme. Pour s’en convaincre, il suffit de croiser le regard d’une bête, d’entendre le son de la charbonnière, qui est comme une voix, ou bien d’observer le flottement du sapin battu par le vent, qui appelle tout le monde à se grouper.

Avis

Pour les connaisseurs, il aura fallu attendre sept ans avant que Michelangelo Frammartino ne sorte son second long-métrage, en 2010. Le Quattro Volte est une oeuvre atypique qui a été sélectionnée au festival de Cannes dans la catégorie Quinzaine des réalisateurs.

C'est un film atypique dans la mesure où il n'y a pas de dialogues ou de bavardages inutiles. Il n'y a pas de musique et seules les images comptent pour le cinéaste. Frammartino évoque dans son oeuvre la vie et la mort, dans un sens large, ne s'arrêtant pas à l'humain.

Le Quattro Volte est divisé en quatre parties bien distinctes. Dans un premier temps, nous découvrons un berger, malade et vieux, aux fortes croyances religieuses. Il est au crépuscule de sa vie et nous suivons ses derniers instants. Son dernier souffle rendu, nous plongeons alors sur la deuxième partie, la naissance d'un chevreau. On y suit le début de sa vie jusqu'à ce qu'il s'égare et s'arrête au pied d'un arbre. Le troisième temps est cet intérêt sur le monde végétal pour se clôturer ensuite sur le monde minéral.

L'oeuvre de Frammartino se veut être une ode à la vie et tente de montrer les liens qui existent entre les quatre mondes: humain, animal, végétal et minéral. C'est un film rempli d'une douce poésie dont certaines scènes possèdent un côté burlesque. Il y a par exemple ce formidable plan-séquence de villageois déguisés en Romains et célébrant le moment où Jésus porte sa croix. Un incident arrive et les chèvres se retrouvent libérées. Le tout sans que la caméra ne bouge de place, se contentant de pivoter vers la gauche ou la droite.

Le seul gros reproche que je puisse faire à ce film est son côté vraiment très austère. Il ne se dégage aucune émotion des situations ou des personnages. C'est un peu trop froid que pour me toucher. Et comme le scénario est assez simpliste, bien qu'intelligent, il manque à mon sens quelque chose. Je trouve aussi que les images auraient pu être plus belles, mieux travaillées par moment, même si la campagne calabraise est déjà filmée de manière très réussie par moments.

Frammartino réalise cependant un beau tour de force en accrochant le spectateur dans cette fable sur la vie, alors que le film est totalement silencieux.

Note: 3.5/5

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