The Voices

De: Marjane Satrapi

Avec: Ryan Reynolds, Gemma Arterton, Anna Kendrick, Jacki Weaver, Ella Smith, Gulliver McGrath, Stephanie Vogt, Valerie Koch, Adi Shankar, Paul Brightwell, Sam Spruell, Stanley Townsend, Paul Chahidi,...

Pays: Allemagne, Etats-Unis

Année: 2014

Synopsis

Jerry vit à Milton, petite ville américaine bien tranquille où il travaille dans une usine de baignoires. Célibataire, il n’est pas solitaire pour autant dans la mesure où il s’entend très bien avec son chat, M. Moustache, et son chien, Bosco. Jerry voit régulièrement sa psy, aussi charmante que compréhensive, à qui il révèle un jour qu’il apprécie de plus en plus Fiona - la délicieuse Anglaise qui travaille à la comptabilité de l’usine. Bref, tout se passe bien dans sa vie plutôt ordinaire - du moins tant qu’il n’oublie pas de prendre ses médicaments...

Avis

Ce n'est pas le premier film que je vois de Marjane Satrapi puisque j'avais son très (trop) personnel Persepolis que j'avais trouvé en fin de compte moyen. Ici, après Poulet aux Prunes et le très confidentiel La Bande de Jota, elle prend un contrepied parfait dans sa carrière avec une oeuvre à l'humour cynique.

The Voices est l'histoire d'un ouvrier complètement fou qui a des tendances à entendre des voix s'il ne prend pas ses médicaments. Et comme il ne le fait pas, il entend donc son chien et son chat lui parler. Si son toutou est loin d'être une mauvaise bête, le chat s'avère être démoniaque et lui conseille de tuer des gens. Jerry s'exécute, maladroitement une première fois, sans réelle volonté avant de voir évidemment les crimes s'enchaîner suite à un concours ou l'autre de circonstances.

Au final, Marjane Satrapi offre une oeuvre sympathique mais relativement décevante quand on voit e potentiel. En fait, l'oeuvre est soit trop sérieuse soit trop décalée, mais trouve trop rarement le ton juste. A la sortie du film, je me suis fait la réflexion que l'oeuvre aurait pu être totalement barrée si le choix avait été fait d'offrir plus de séquences comme le générique final ou de voir les animaux plus souvent parler à Jerry (bien qu'on sait qu'il se parle à lui-même) car le chat possède de superbes répliques.

Soit Satrapi aurait pu choisir un ton plus sérieux de manière constante et offrir des scènes intéressantes comme les quelques explications de la psychologue sur la fin. En fait, l'oeuvre oscille trop souvent entre les deux sans savoir quel choix vraiment prendre.

Et donc on obtient quelques séquences répétitives (plusieurs visites quasi identiques chez la psy) et ce pauvre Jerry dont les problèmes restent un peu trop en surface. Ajoutez donc une réalisation un peu trop convenue et on obtient une oeuvre avec de bonnes idées, des comédiens sympathiques (je ne cracherai pas comme certains autant sur Reynolds que j'ai trouvé plutôt correct dans son rôle de grand bête cinglé) et un humour franchement parfois réussi.

Note: 3/5