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La culture sous toutes ses formes
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14 septembre 2006

Blue Velvet

blue_velvetDe: David Lynch

Avec: Kyle MacLachlan, Isabella Rossellini, Dennis Hopper, Laura Dern, Hope Lange, George Dickerson, Dean Stockwell,...

Pays: Etats-Unis

Année: 1986

Synopsis

L'étudiant Jeffrey Beaumont vit dans l'idée que sa petite ville natale de Californie est tout à fait normale. Toutefois, lorsqu'il trouve une oreille humaine dans un champ à proximité d'une maison et que la police ne semble pas être pressée de savoir à qui cette oreille appartient, Jeffrey décide de mener sa propre enquête.

Critique

Et oui, dans mon article sur Les visiteurs, j'avais cité Lynch et cela avait fait rire quelques personnes (j'espère que vous aviez compris que c'était ironique...) mais il fallait y voir une sorte de signe puisque j'ai enfin décidé de m'attaquer à ce que certains considèrent comme un Dieu, d'autres comme un maître et quelques personnes comme un simple cinéaste de plus... Je ne pense pas avoir démarré avec le plus compliqué et le plus tortueux en ce qui concerne le scénario, même si on sent réellement que l'oeuvre est pleinement maîtrisée et qu'on y décèle des indices un peu partout avec Lynch.
Tout d'abord, j'aimerais mettre en valeur le fait que l'on retrouve apparemment chez ce réalisateur des scènes qu'il aime bien réutiliser dans ses films. En effet, on peut apercevoir une scène dans Blue Velvet la route et les bandes qui défilent et qui petit à petit ne forment plus qu'une ligne. Et bien en zappant sur Lost Highway, j'ai découvert la même scène. Lynch utilise donc beaucoup de symboles. Il ne faut pas non plus être devin pour deviner que la couleur de la chambre de la chanteuse désigne quelque chose. Le pourpre étant un mélange de rouge et de noir, symbole de sexe et de mort (je remercie Bastien pour les petits précisions, au passage). Enfin bref, j'avoue avoir eu pas mal d'appréhensions à découvrir ce réalisateur assez compliqué, il faut bien le dire.
L'histoire est réussie puisqu'on parvient à rentrer dans la peau du personnage. En effet, l'histoire peut se passer dans n'importe quelle ville du monde et le héros est une personne assez anodine. Un homme comme vous et moi. Celui-ci décide de mener sa propre enquête pour, d'une part, pimenter une vie qui semble banale et, d'autre part, oublier les déboires de santé que vient de connaître son père. Il sera aidé dans sa quête par une jeune fille. Le héros va se retrouver dans une situation à trois dont il aura droit à un petit retour de flamme. Avec la chanteuse, on sent bien qu'il a pitié d'elle et s'installe petit à petit une relation fusionnelle entre les deux êtres. Avec la jeune fille, c'est l'amour entre les deux protagonistes qui s'installe. Difficile en tout cas de lier les deux. Sans oublier que la première a pas mal d'ennuis et de mauvaises relations qui vont donner du fil à retordre à Jeffrey Beaumont.
Ensuite, la réalisation, c'est quand même du haut niveau. Tout est maîtrisé de A à Z. De quoi faire pâlir d'envie pas mal de personnes travaillant dans le monde du cinéma.
On arrive ensuite aux acteurs, aboslument incroyable (particulièrement Dennis Hopper que j'ai adoré dans son rôle). Des acteurs connus mais dont on sait très bien qu'ils jouent très rarement dans des blockbusters (excepté peut-être Laura Dern, aperçue dans Jurassic Park, par exemple). Tous remplis de talent.
Enfin, je tiens à souligner que la musique est magnifique et est signée Angelo Badalamenti, qui collaborrera sur la plupart des films par après de David Lynch.
Pour un premier Lynch, ça commence bien. Un véritable bijou signé par ce qui semble probablement être un génie du cinéma. Chef-d'oeuvre sans aucuns doutes... Vivement la suite !

Note: 5/5

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Commentaires
N
Je dois faire partie des adulateurs de Lynch dont tu parles dans le début de ton article. Ce qu'il y a de bien je trouve avec Blue Velvet c'est qu'on peut voir le film une première fois sans s'arrêter sur les détails (on y voit juste le côté sombre du rêve américain). Après en le revoyant on découvre pleins de détails croustillants. En tout cas ton blog est très bien foutu, j'y reviendrai ! :-)
T
Je l'ai en DVD mais pas encore vu !<br /> Je pense que je me lancerai ce WE parce que j'adore Lynch et que ton avis conforte l'idée que j'ai du film. Moi je conseille surtout Eraserhead :D
H
Ouais je l'avais déjà vu. Je n'aime pas tellement Lynch mais bon j'ai vu pire de ce réal...
C
Dois-je préciser que je suis heureux que tu penches sur ce cinéaste ? Et en plus, tu l'apprécies :-))))))))))))))))))) Ben oui, mon troisième film préféré de tous les temps, rien que ça ! En quelque sorte, ce qui s'est fait de mieux sur le thème du voyeurisme depuis "Fenêtre sur cour" de Maître Hitch ! <br /> <br /> Merci Ben ;-)
M
un des meileurs Lynch en effet (pléonasme ?)<br /> <br /> je te conseille aussi franchement Earaserhead (difficile d'accès car assez expérimental), Lost Highway (bien meilleur que Mulloland Drive qui, s'il est brillant aussi, reste quand même un remake de Lost highway : même procédé narratif, histoire très proche, même construction, même personage, ect...), Elephant Man (facile d'acècs celui là) ou le très beau Une Histoire Vraie, film qui montre que Lynch est capable de faire autre chose que des objets étranges.<br /> <br /> Par contre, danger sur Dune, pure bouze pour moi
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