Road Trip

28 avril 2010

road_trip De: Todd Phillips

Avec: Breckin Meyer, Sean William Scott, Amy Smart, Rachel Blanchard, Fred Ward, Tom Gree, DJ Qualls, Paulo Costanzo, Todd Phillips, Andy Dick, Anthony Rapp,...

Pays: Etats-Unis

Année: 2000

Synopsis

Josh et Tiffany se sont connus enfant et n'ont jamais cessé de s'aimer depuis. Mais les études les éloignent géographiquement et les trois mille kilomètres qui les séparent ne contribuent pas à cimenter leur relation. Pour garder le contact, Josh enregistre des messages vidéo, qu'il envoie à sa dulcinée. Mais quand la cassette de ses ébats avec la belle Beth part par erreur, Josh sait qu'il frôle la catastrophe. Accompagné par E.L., Kyle et Rubin, il va tenter d'arriver avant le paquet compromettant. Commence la plus folle des équipées...

Avis

Ah les films de l'adolescence. C'est toujours avec un petit brin de nostalgie qu'on les regarde. Parfois on remarque que certains ne survivent pas à un passage plus adulte (voir American Pie) et d'autres y arrivent plutôt bien. C'est le cas de ce Road Trip.
Il faut dire que derrière la caméra, ce n'est pas n'importe qui. C'est Todd Phillips, réalisateur d'un certain Very Bad Trip qui n'est autre que le succès de l'année 2009 en matière de comédie (bien que je trouve la réputation un peu surfaite, le film est bien foutu dans sa première heure avant de virer un peu au n'importe quoi quand les Chinois arrivent, voilà c'est dit pour le dernier film de Phillips).
Road Trip possède une construction narrative qui est proche que Very Bad Trip. C'est simple remplacer ici le gars qui est perdu par une cassette vidéo qu'il faut récupérer et c'est la même chose à quelques détails près. Bon, évidemment, on ne va pas en vouloir à Phillips, le but n'est pas de nous pondre un script avec une construction totalement folle ou nous inventer carrément une nouvelle façon de faire. Non, le but est évidemment de faire rire. Avec cette oeuvre qui cible les adolescents, Phillips va parvenir à me toucher un peu plus que son dernier film. Premièrement, je dois quand même dire qu'il y a quelques gags qui sont totalement nazes mais ils se font rares et ne gâchent en rien le film. Alors évidemment mesdames et messieurs les puritain(e)s, fuyez, cette oeuvre tourne autour de blagues sur le cul dans une grosse moitié des cas.
Les adolescents seront heureux puisqu'ils verront en effet des femmes nues. Phillips comprenant que ce procédé est un peu misogyne ou tout du moins gratuit, il l'introduit d'une manière qui se moque des films pour ados. En gros, l'histoire raconte que les femmes se parlent nues dans la douche à propos d'un gars. Là, petit intermède où l'on voit une mère à qui on raconte l'histoire qui dit que ce n'est pas possible, aucune fille ne parle nue dans les vestiaires. Le gars rétorque alors: "je m'en fous, c'est mon histoire, et dans mon histoire elles sont nues."
Je retiendrai quand même quelques très grosses séquences comme celle qui se passe dans la clinique de don de spermatozoïdes, le vieux qui fume des joints et qui voit son chien parler, la rébellion de Kyle et l'aveugle qui semble quand même voir certaines choses. Je retiendrai aussi que les personnages sont crédibles, évidemment qu'ils sont les stéréotypes mêmes des adolescents mais il faut bien toucher un large public. En fait, contrairement à d'autres films pour ados, difficile ici d'en sortir un du lot. Certes, le personnage joué par Sean William Scott est une fois de plus extraordinaire (ça risque bien de lui coller à la peau le pauvre ce genre d'hurluberlus qu'il joue) mais il y a du potentiel en face et notamment avec l'acteur qui joue Kyle, à savoir DJ Qualls, dont le rôle est taillé sur mesure. A noter que ce comédien a souffert d'un cancer dans sa jeunesse. Côté femme, Amy Smart est tout simplement charmante, splendide et j'en passe. A noter que Todd Phillips fait une apparition en tant que fétichiste de pieds dans ce film. Preuve que le gars doit tenir une sacrée couche à la base pour vouloir jouer dans cette oeuvre ce rôle. Ou du moins, il a le sens du second degré envers sa personne.
Au final, je préfère Road Trip à Very Bad Trip parce qu'il me parle un petit peu plus, probablement parce qu'on se reconnaît dans certaines situations. Souffrant de quasiment aucun temps mort, l'oeuvre est facilement regardable pour autant qu'on apprécie ce genre de comédie à la base.