Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La culture sous toutes ses formes
Archives
21 juillet 2010

Stalingrad (Enemy at the Gates)

enemy_at_the_gates_ver1De: Jean-Jacques Annaud

Avec: Jude Law, Rachel Weisz, Joseph Fiennes, Ed Harris, Bob Hoskins, Ron Perlman, Eva Mattes, Gabriel Marshall-Thomson, Matthias Habich, Sophie Rois, Ivan Shvedoff, Mario Bandi, Hans Martin Stier,...

Pays: Allemagne, Etats-Unis, Grande-Bretagne, Irlande
  http://www.nouvelles-frontieres.fr/nfo/bus_common/images/footer/drapeau-irlande.gif

Année: 2000

Synopsis

En 1942, les forces allemandes ont mis le siège devant Stalingrad, ville martyre réduite à un champ de ruines, et l'armée Rouge commence à perdre pied. Mais la propagande soviétique transforme en héros national un sniper qui redonne le moral aux troupes russes et qui, pour les nazis, devient l'homme à abattre.

Avis

Se basant sur l'histoire vraie du sniper Vassili Zaïtsev, Jean-Jacques Annaud, metteur en scène de La guerre du feu et de L'ours, s'attaque avec Stalingrad à l'un des tournants majeurs de la Seconde Guerre mondiale.
Le début du film plante remarquablement bien le décor: la propagande soviétique bat son plein, les Russes tirent sur leurs propres compagnons s'ils avaient le malheur de battre en retraite et les Allemands continuent lentement leur marche en avant dans la ville, totalement en ruine repoussant petit à petit les troupes soviétiques sur les rives de la Volga. La mort est à chaque coin de rue et pire encore, sur chaque centimètre, le suivant, vous ne savez pas si vous serez toujours en vie. De ce côté, le travail effectué par Annaud et son équipe est incroyable.
Le combat que se lève les deux tireurs embusqués, Vassili et l'allemand , le major König, est tout autant bien foutu. Pas de doute, le film sait tenir son spectateur en haleine et faut avouer que Jude Law se débrouille plutôt bien même si on lui préférera aisément le charisme d'un Ed Harris. L'attente, l'importance du positionnement, le stress face à ce qui attend le sniper est là aussi bien rendu. On notera toutefois que le cinéaste prend quelques libertés avec l'histoire avec un grand h car il n'est pas certain que le major König se soit rendu à Stalingrad. Rien de catastrophique toutefois.
Toutefois, le principal défaut demeure dans le côté trop grand public que possède l'oeuvre d'Annaud. En effet, la version est beaucoup trop romancée. Si l'amour devait certainement exister sur les champs de bataille entre membres d'une même armée, il faut pas exagérer, on s'en fiche un peu de voir ça ici. Annaud ne trouve pas l'équilibre entre montrer la romance et la guerre. A-t-il voulu faire une forme moderne d'Autant en emporte le vent? On en viendrait parfois à se le demander tant les scènes soi-disant romantiques se multiplient et plombent totalement le côté stressant de la lutte entre les deux snipers. Beaucoup de scènes sont trop longues et du coup, le film en prend un sacré coup. Côté casting, rien à redire, on constatera que l'acteur fétiche d'Annaud est encore là (Ron Perlman) et que la petite Rachel Weisz est toujours charmante en plus de ce que j'ai dit sur Harris et Law.
Bref, un film correct mais dont on aurait pu attendre plus de la part d'Annaud. Pour l'anecdote, Vassili Zaïtsev a tué au cours du conflit 242 soldats ennemis dont 11 snipers (ce sont les chiffres officiels et les tués reconnus, il y en a certainement plus). Mais on est bien loin du record d'un autre soldat soviétique, celui de Mikhaïl Surkov qui a pris la vie à 702 hommes (là aussi ce sont les chiffres officiels, il y en a probablement bien plus). Certains snipers étaient même capables d'abattre des avions.

Note: 3/5

Publicité
Commentaires
La culture sous toutes ses formes
Publicité
Derniers commentaires
Publicité