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La culture sous toutes ses formes
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7 janvier 2011

Dans la peau de John Malkovich (Being John Malkovich)

being_john_malkovichDe: Spike Jonze

Avec: John Cusack, Cameron Diaz, Catherine Keener, John Malkovich, Orson Bean, Mary Kay Place, Ned Bellamy, Charlie Sheen, Dustin Hoffman, Brad Pitt, Winona Ryder, Gary Sinise, David Fincher,...

Pays: Etats-Unis

Année: 1999

Synopsis

Craig Schwartz est marionnettiste de rue, mais ne parvient pas à vivre de son art. Lotte, son épouse, s'intéresse beaucoup plus à ses animaux qu'à lui. Devant leurs difficultés financières, le jeune homme trouve un emploi au septième étage et demi du building de l'entreprise Lester. En classant des dossiers, Craig découvre une porte dérobée et l'emprunte. Celle-ci le conduit pour quinze minutes à l'intérieur de John Malkovich. Cette prodigieuse découverte va lui permettre de changer de vie.

Avis

Avec ce film, deux personnages marquent de leur empreinte le cinéma. Tout d'abord il y a Spike Jonze parce qu'il réalise directement une oeuvre culte. Et ensuite, il y a John Malkovich qui devient le premier acteur à avoir un film de fiction à son nom, avec tout ce qui s'ensuit dans l'histoire même, issue du cerveau du génial scénariste Charlie Kaufman.
Tout commence de manière assez grise avec deux personnages totalement paumés, pas toujours droits dans leurs baskets et comme on dit par chez nous, qui ont toutes leurs frites mais pas dans le même sachet. Traduisez donc qu'ils sont un peu fêlés. Lui est chômeur, rêve d'exercer son métier de marionnettiste. Il est marié à une femme qui donne finalement bien plus d'affection aux animaux qu'elle s'occupe qu'à son mari. Pourtant, elle pourrait bien dire qu'elle a épousé un homme sans réelles ambitions et lorsqu'elle évoque l'envie d'avoir des enfants, il lui répond plus tard. Bref, c'est un couple bien plus sur la forme que sur le fond, et la découverte de cette petite porte menant au cerveau de John Malkovich va avoir de fameuses conséquences.
A travers cette histoires, plusieurs constats s'imposent. D'abord Kaufman évoque le malaise qu'éprouve les gens dans notre monde, des tracas qui les occupe et que la vie ne leur a jamais offert de cadeaux. Toutefois, comme le souligne assez bien le scénariste, ils ne se sont jamais vraiment donnés les moyens d'avancer. L'évasion que leur procure l'entrée dans le cerveau de l'acteur leur permet de voir la vie autrement, de lui donner un sens qui est parfois totalement nouveau. Ainsi, Craig deviendra marionnettiste grâce à Malkovich tandis que sa femme se rendra compte qu'elle a toujours voulu être un homme et qu'elle aime les femmes. Ensuite, l'oeuvre pose évidemment la question de la place de l'être humain en tant qu'acteur. A travers tous les personnages qu'un acteur doit incarner, on en vient à se demander quels effets cela peut-il avoir sur lui-même et l'influence que ces rôlent peuvent avoir sur la réelle personnalité de cet être humain.
Le scénario est donc très réussi. Je regrette parfois que l'oeuvre commence assez sérieusement avant de plonger dans une folie incroyable. La transition n'est pas très bien réalisée. Enfin, je me demande aussi comment Craig se retrouve dans le corps de la fillette à la fin, ce n'est pas vraiment expliqué correctement. Toujours est-il que l'oeuvre se conclut assez tristement pour lui puisque vivre par procuration et égoïstement n'apporte pas forcément le bonheur.
Enfin, notons les performances épatantes des acteurs outre Malkovich, on y découvre un John Cusack et une Cameron Diaz totalement méconnaissables. Cette dernière obtenant même un de ses plus beaux rôles, bien loin des comédies romantiques pour lesquelles elle a pu jouer, et preuve aussi qu'elle peut casser l'image de sex-symbol qu'elle génère. Jonze est également très doué à la réalisation, avec des scènes assez marquantes notamment lorsque Malkovich ne rencontre que des... Malkovich!

Note: 4/5

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Commentaires
D
Bonjour Benoît, j'avais aimé le début et beaucoup moins la fin. L'histoire est bien évidemment originale mais je n'ai pas été très convaincue. Bonne après-midi.
E
un excellent film mais aussi une oeuvre atypique qui exploite un concept pour le moins étrange.
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