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La culture sous toutes ses formes
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10 mai 2011

Quai des orfèvres

quai_des_orf_vresDe: Henri-Georges Clouzot

Avec: Louis Jouvet, Simone Renant, Bernard Blier, Suzy Delair, Charles Dullin, Jeanne Fusier-Gir, Pierre Larquay, Claudine Dupuis, Raymond Bussières, Robert Dalban,...

Pays: France

Année: 1947

Synopsis

Malgré l'amour qu'elle porte à son mari Maurice, Jenny Lamour, chanteuse de music-hall, accepte de dîner avec Brignon, un vieillard vicieux. On le retrouve assassiné alors que Jenny confie à sa meilleure amie qu'elle a dû l'assommer car il devenait trop entreprenant. L'inspecteur Antoine est alors chargé de l'enquête...

Avis

Après avoir Le salaire de la peur et Le corbeau, deux immenses classiques du cinéma français (si vous ne les avez pas vu, je ne peux que vous conseiller de les voir), je m'attaque à Quai des orfèvres, film qui possède lui aussi une très jolie réputation. Par rapport à cette dernière, je ressors légèrement déçu de cette oeuvre. Mais attention, ça ne veut pas dire que c'est mauvais! Très loin de là. Un Clouzot décevant s'apparente tout simplement à un bon film.
Alors, qu'est-ce que je n'aime pas trop dans cette oeuvre? Peut-être le fait que ça bavarde un peu beaucoup à mon goût d'une part et ensuite que lorsque l'enquête avance pour les policiers, ce sont des faits auxquels les spectateurs sont déjà au courant. Ca sonne plus comme une redite ou presque puisque quelques petits nouveaux éléments font parfois leur apparition, mais rien de bien extraordinaire par rapport à ce que l'on savait déjà. Enfin, il faut avouer que le twist final dévoilant le coupables est réellement décevant de la part de Clouzot, qu'on a déjà vu beaucoup mieux faire en terme d'écriture.
Vous vous dites alors que je n'ai pas apprécié du tout le film et pourtant...
En effet. Et pourtant! La première réussite est de m'avoir finalement fait accroché à un univers qui m'intéresse vraiment peu qu'est celui du music-hall. Ensuite, il faut avouer que l'oeuvre possède deux très grands acteurs dans les personnes de Bernard Blier et Louis Jouvet. Deux poids lourds du cinéma français d'antan et ce n'est pas pour rien. Et puis, Clouzot est tout simplement un grand metteur en scène. En dépit donc du sentiment de redite, il parvient à faire en sorte que le spectateur soit toujours intéressé par son oeuvre puisque si la première partie de l'oeuvre nous place surtout dans la peau de Maurice, la seconde nous place essentiellement dans celle de l'inspecteur Antoine. Ce qui fait que l'on redécouvre avec lui certains éléments de l'enquête, mais de son point de vue. Il y a donc, sans aucun doutes, une grande qualité dans l'écriture de pouvoir faire passer la reconstruction du crime comme crédible et passer outre l'idée de répétition pour le téléspectateur. Rien que pour ça, l'oeuvre est très agréable à voir. Une impression de répétition qui existe donc, mais pour laquelle on ne peut en vouloir au metteur en scène.
Ce qui donne au final un bon film, un rien surfait en ce qui concerne la réputation, mais il est certain que des cinéastes comme Clouzot, le cinéma français n'est pas prêt d'en revoir avant longtemps. S'il en revoit un jour... 

Note: 3.5/5

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Commentaires
N
Ah Carné était un génie, je suis bien d'accord avec toi. Je n'ai pas boudé mon plaisir devant ce Quai des orfèvres, où j'avais trouvé pleins de petits détails épatants. Si tu veux lire ce que j'avais écrit à l'époque : http://lecinedeneil.over-blog.com/article-5322430.html
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