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La culture sous toutes ses formes
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17 juillet 2011

La leçon de piano (The Piano)

la lecon de pianoDe: Jane Campion

Avec: Holly Hunter, Harvey Keitel, Sam Neill, Anna Paquin, Kerry Walker, Genevieve Lemon, Tungia Baker, Ian Mune, Te Whatanui Skipwith, Pete Smith, Cliff Curtis, Bruce Allpress, Mahina Tunui,...

Pays: Australie, France, Nouvelle-Zélande http://meteodesecoles.org/images/drapeaux/drapeau_australie_petit.png

Année: 1993

Synopsis

Au siècle dernier en Nouvelle-Zelande, Ada, mère d'une fillette de neuf ans, s'apprète à suivre son nouveau mari au fin fond du bush. Il accepte de transporter tous ses meubles à l'exception d'un piano qui échoue chez un voisin illettré. Ne pouvant supporter cette perte, Ada accepte le marché que lui propose ce dernier. Regagner son piano touche par touche en se soumettant à ses fantaisies.

Avis

Voilà une oeuvre qui fut incroyablement récompensée, que ce soit à Cannes ou aux Césars, et si je ne m'abuse, aux Oscars aussi. Pourtant, quand je vois le résultat, je me demande comment ça a pu être si populaire. Ok, sur la forme, je n'ai rien à redire. Mais sur le fond, ça reste assez bancal. 
Alors donc, la mise en scène est superbement foutue, quelques grosses séquences ponctuent le film, dont l'arrivée en Nouvelle-Zélande. Ensuite, il faut reconnaître que la musique de Nyman ne s'est pas faite connaître pour rien. Le thème est certainement l'un des plus magnifiques que j'ai pu entendre au cinéma.

Mais c'est surtout le casting qui vaut le déplacement car tous les acteurs sont absolument incroyables. Que ce soit Neill, Hunter, Keitel ou la toute jeune (du moins à l'époque) Paquin. Mes préférences vont sans aucun doute d'ailleurs pour le casting féminin. Tout d'abord Holly Hunter, totalement habitée par le rôle de cette femme, devenue muette sans réelle raison physique. Mais elle est remarquable de conviction. Ensuite, il y a Anna Paquin, d'un naturel épatant face à la caméra. Le casting masculin n'est pas en reste non plus, mais il faut avouer qu'il est un rien en-dessous du jeu des actrices.
Sur le fond, je suis nettement plus perplexe donc. J'arrive pas à aller plus loin d'une histoire d'amour assez banale. Et si les éléments extérieurs le sont moins, ils ne me semblent pas convaicants. J'entends par là que cette histoire d'une jeune femme mariée à un homme qu'elle n'a jamais rencontré et qu'elle va tomber petit à petit amoureuse du voisin, c'est assez banal. Mais la façon dont elle tombe amoureuse me rend particulièrement sceptique. C'est tout d'abord grâce au fameux piano et au chantage exercé par le voisin pour qu'elle puisse y jouer quelques notes. Honnêtement, j'ai un peu du mal à croire que la jeune femme passe d'un sentiment de répugnance, à une attirance charnelle pour se conclure en amour uniquement grâce au jeu de l'homme (merveilleusement interpété par Keitel, il faut pas croire!) et au chantage opéré donc. Bref, j'y crois qu'à moitié. Comme point fort, je soulignerais quand même que le personnage de Neill est l'homme lettré et éduqué de l'histoire est celui qui est capable de réaction d'une extrême sauvagerie comparé à son voisin, aux allures nettement plus proches des indigènes néo-zélandais, sans éducation (il ne sait ni lire, ni écrire), mais qui est capable de comprendre au mieux les sentiments de la jeune femme.
Pour conclure, je dirais que les récompenses pour les actrices ou la musique sont méritées, autant le reste me parait surestimé. 

Note: 3/5

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Commentaires
T
Des actrices fascinantes, c'est vrai.
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