K-19: le piège des profondeurs (K-19: the Widowmaker)

De: Kathryn Bigelow

Avec: Harrison Ford, Liam Neeson, Peter Sarsgaard, Peter Stebbings, Christian Camargo, Joss Ackland, Tygh Runyan, Lex Shrapnel, Donald Sumpter, Tim Woodward, Sam Spruell, Ravil Isyanov,...

Pays: Allemagne, Etats-Unis, Grande-Bretagne

Année: 2002

Synopsis

En juin 1961, en pleine Guerre froide, dans les eaux de l'Atlantique nord, Alexei Vostrikov, le capitaine du premier sous-marin nucléaire de l'arsenal soviétique, le K-19, découvre que le système de refroidissement du réacteur principal est défaillant. A son bord, des ogives et un moteur à propulsion atomique menacent d'exploser si la température au coeur du réacteur ne baisse pas rapidement. Coupés du monde extérieur et du reste de la flotte russe à cause d'une panne d'antenne, le capitaine Vostrikov et son second Mikhail Polenin doivent surmonter leurs différends pour faire face à la crise et éviter un accident nucléaire. Par ailleurs, si une telle explosion se produisait, les Etats-Unis pourraient croire à une première attaque soviétique et déclencher une guerre totale.

Avis

Premier film que je vois de Kathryn Bigelow. Et oui, je n'ai pas vu Blue Steel, Point Break ou Démineurs. Sur cette oeuvre, je pense qu'il y avait beaucoup mieux à faire avec un tel sujet. En effet, l'oeuvre se base sur l'histoire réelle d'un sous-marin nucléaire soviétique qui a failli exploser en pleine mer en 1961, causant la mort de sept sous-mariniers.
La cinéaste s'attarde sur une forme de conflit psychologique entre les deux commandants du sous-marins, joués respectivement par Liam Neeson et Harrison Ford. Le premier est le capitaine attitré du sous-marin jusqu'à ce que ses supérieurs décident qu'il n'était plus apte à mener correctement les opérations. Il se retrouve alors le second de Polenin, le personnage de Ford. Ce sont deux caractères totalement différents qui s'affrontent au commandement du K-19. 
Prendre de la liberté avec l'histoire réelle n'est en soi absolument pas grave. D'autant que certaines choses sont vraiment bonnes, mais malheureusement trop rares. En effet, Bigelow s'attarde à montrer d'un côté un personnage qui veut absolument commander le navire d'une main de maître, ne pas donner de répit aux hmomes et de l'autre un capitaine qui se montre fort proche de l'équipage et qui semble le comprendre. Ce qui nous donne au fond une oeuvre assez manichéenne entre un bon commandant et un mauvais commandant. Le conflit psychologique est d'une platitude remarquable à cause de cela. Le summum du mauvais goût est atteint lorsque les deux hommes semblent soudainement s'entendre au nom de la mère patrie. Et ils finissent dès lors par se respecter. Personnellement, je n'y crois pas un seul instant. 
Il y a heureusement quelques bonnes choses. Deux grosses séquences sont à sauver. La première reste la sympathique et amusante montrant les hommes jouer au football sur la banquise. La seconde est la défection du réacteur nucléaire du sous-marin qui entraine la réparation à l'intérieur de celui-ci par les hommes, touchante car conscient des risques qu'ils encourent et qu'ils se savent condamnés à mourir pour sauver le reste de l'équipage. 
Côté casting, rien à signaler, Neeson et Ford remplissent leur rôle sans réellement se transcender. Mais le fond reste très très faible, et je préfère nettement revoir Das Boot plutôt que de regarder ce film.

Note: 1.5/5