Assault Girls - Avalon(f) (Asaruto gâruzu)

De: Mamoru Oshii

Avec: Rinko Kikuchi, Meisa Kuroki, Hinako Saeki, Yoshikatsu Fujiki et Takanori Tsujimoto

Pays: Japon

Année: 2009

Synopsis

Dans un futur proche a été créé le monde virtuel d'Avalon, une simulation de jeu de guerre illégal attirant une jeunesse perdue et désabusée. A l'intérieur, un monde-test nommé Avalon-F est accessible aux joueurs les plus chevronnés désirant se confronter aux ennemis les plus puissants. Parmi eux, trois superbes mercenaires nommées Lucifer, Gray et Colonel, se sont mis en tête de chasser le terrifiant monstre des sables qu'aucun autre joueur n'a jamais réussi à approcher.

Avis

Pas de doutes, en dépit de ce que peuvent penser de nombreux fans de Oshii qui ont détesté le film (se faisant généralement démonter), on a bien affaire à une oeuvre du cinéaste où l'on y retrouve des thèmes qui lui sont chers. Alors, c'est vrai qu'à l'heure actuelle, c'est le film le plus "faiblard" que j'ai pu voir du cinéaste, mais ça n'en reste pas moins une oeuvre plus qu'acceptable.
Commençons par les défauts puisque l'oeuvre commence par une introduction longue de sept minutes et ratée. Oshii débute son film avec un monologue long et racontant l'histoire qui a amenée la création du jeu Avalon. Alors que tout le reste du film est digne d'Avalon et de son silence. Bref, c'est un énorme contraste et il se ressent très fort dans l'oeuvre. Et même sur la forme, Assault Girls est un incroyable travail numérique, extrêmement bien réalisé.
Sur le fond, on a beau dire, mais on retrouve les thèmes du cinéaste: le désenchantement de l'être humain, des questionnements sur l'existence, la solitude, etc. Bref, tout ce qui a fait les sujets de prédilections d'Oshii. Mais il est vrai que ce dernier devient de plus en plus rébarbatif pour les non-initiés. Parfois, il en est même incompréhensible comme avec les petits phrases qui débutent chaque chapitre différent dans le film. Mais sur le fond, c'est aussi un questionnement intéressant sur cet être humain de plus en plus individualiste, de plus en plus enfermé dans un monde virtuel. Alors qu'il est avant tout un être social...
J'ajouterai aussi qu'il y a une séquence totalement ratée en plus de l'introduction assez médiocre, c'est bien quand le délire d'Oshii se transforme en bêtise. J'entends par là la séquence de combat, sous forme de scènes de rounds, totalement à côté de la plaque par rapport au reste.
Mais au final, je me suis amusé devant ce film grâce à la quête menée par les personnages, ce silence que j'aime dans les films et surtout les thèmes qui m'ont permis de revoir un Oshii en DVD et Blu-Ray en Europe.

Note: 3.5/5