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La culture sous toutes ses formes
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18 décembre 2014

Âmes en stock (Cold Souls)

ames-en-stock

De: Sophie Barthes

Avec: Paul Giamatti, David Strathairn, Dina Korzun, Emily Watson, Katherine Winnick, Lauren Ambrose, Boris Kievsky, Yevgeniy Dekhtyar, Michael Aronov, Gregory Korostishevsky, Armand Schultz, Ted Koch, John Farrer, Marie-Pierre Beausejour,...

Pays: Etats-Unis, France

Année: 2009

Synopsis

Paul Giamatti, célèbre acteur américain, est en pleine crise existentielle. Il se cherche, peinant même à trouver le ton juste lors des répétitions de sa prochaine pièce, "Oncle Vania" de Tchekhov. Il entend alors parler de la "Banque des Ames", laboratoire privé proposant un service des plus intrigants : soulager les patients de leur âme. Séduit, il décide de procéder à l'ablation de son âme. S'en suivent des réactions en chaîne dont il n'imaginait pas l'ampleur...

Avis

Vision du premier long-métrage de la jeune femme qu'est Sophie Barthes. Âmes en stock est un film dont l'idée du scénario lui est venue après un rêve qu'elle a effectuée. Film psychologique qui plus est, la réalisatrice se permet de faire un film sur l'âme aux accents plutôt comique et absurde.

La jeune cinéaste peut compter pour son casting sur un acteur de talent, Paul Giamatti qui joue là son propre rôle. En effet, devant jouer le comédien principal d'une pièce de théâtre de Tchekhov, Oncle Vania. Complètement obsédé par son rôle, ne parvenant pas à se libérer du personnage et à jouer correctement, torturé par son âme, il décide de s'en débarrasser dans une société qui les conserve dans une petite boite pour la récupérer après la pièce.

Evidemment, tout ne se passe pas comme prévu. C'est un enchainement de situations plutôt absurdes qui se produit alors, l'occasion pour la cinéaste d'évoquer le métier d'acteur d'une part et l'âme d'autre part. C'est un film assez intelligent et réussi où Giamatti va finalement apprendre à aimer son âme, à se poser des questions existentielles, etc.

Malheureusement (pour moi), la cinéaste est une grande fan de Woody Allen. Et ça se ressent dans le personnage de Giamatti, très stressé, en permanence inquiet, chose que je ne supporte pas du tout au cinéma. Cependant, Giamatti est moins stressant pour moi qu'un Allen. Ici, on n'est pas non plus dans la psychanalyse. Allen se sert surtout de ses films pour ne pas se rendre chez un psy.

Au niveau de la réalisation, ça manque encore de mordant. Difficile de retenir une séquence forte alors qu'avec le sujet, Barthes pouvait clairement y aller. On peut retenir toutefois le moment où Giamatti décide d'explorer son âme. On a alors droit à un monde tout blanc, plutôt original avant de voir l'acteur plonger dans ses souvenirs, de revoir son père, etc.

C'est un film très intéressant sur le fond, mais j'estime que Barthes a encore beaucoup à apprendre sur la forme. Ca manque de rythme, de quelque chose de plus marquant pour retenir l'attention. Et puis si elle pouvait se distancier un rien de l'influence de Woody Allen, ça me conviendrait beaucoup plus.

Note: 3/5

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